Chapitre 8

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"Alors, certains parasites nous ressemblent... Ça me fait vraiment peur de se dire qu'ils peuvent être parmi nous."



L'avenir qu'elle voulait ?

Maria : Papa...

Je la sens serrer ma main un peu plus fort ce qui attire mon attention vers elle. Je ressens quelque chose en elle, comme une légère peur qu'elle semble cacher au fond d'elle.

Jules : Qu'est ce qu'il y a ?

Elle lance un regard devant elle avant de s'avancer vers l'imposant bâtiment qui est à une cinquantaine de mètres devant nous.

Marie : N- Non... Rien...

Trish s'est levé tôt ce matin pour son travail donc c'est moi qui emmène Marie à ses "cours". Je lâche lentement sa main et la regarde avancer vers la bâtisse... Vers l'église qui est en face de moi. Elle est rapidement accostée par une humaine, une bonne sœur qui s'approche d'elle et lui fait signe d'entrer dans le bâtiment avec un geste du bras. Marie se retourne, me lance un regard, toujours avec ce petit quelque chose qu'elle semble cacher en elle, avant de passer la porte accompagnée de l'humaine.

Jules : L'église...

Mon regard se pose sur la croix en bois qui surplombe le clocher du bâtiment. Trish voulait absolument l'amener ici même si j'étais contre cette idée... Et ça c'est renforcé avec ce que j'ai pu lire lorsque j'étais au front. Et puis... Le comportement de Marie me réconforte dans cette idée... C'est la première fois que je la voyais comme ça, ou tout du moins, la première fois que je remarque cette attitude chez elle.

Voix humaine : Aller, tu y vas mon grand.

Du coin de l'œil j'observe une mère et son fils.

Enfant : Oui, à ce soir maman !

Celui-ci part en courant, le sourire aux lèvres. Après tout, peut être que je m'imagine des histoires...



"Je vous en supplie, protégez mon fils. C'est la seule chose qui me reste."



Savine : Quelle mort horrible...

Encore une fois, assise à son bureau, elle baisse la tête, le regard vide. Seul, debout dans son bureau, je l'observe sans rien dire.

Savine : La pauvre... Et dire qu'elle venait de fêter ses dix huits ans...

Jules : Pour vous ça ne reste qu'un nom parmi tant d'autres.

Elle tente de se contenir mais malheureusement pour elle, sa réaction à ma remarque ne trompe pas mon regard. Cependant, pourquoi personne ne l'a prévenue pour la mort de Piria ? Qu'a fait le type qui nous a guidés jusqu'à ce village, ce chasseur qui gardait avec lui la carte de la région. C'était pourtant lui qui s'était porté chef de l'expédition alors pourquoi n'a-t-il pas mentionner la mort de Piria dans son rapport... A-t-il au moins fait le rapport ? Mon attention est alors extraite de mes pensées lorsque je remarque le poing de Savine, posé sur la table, qui se sert.

Savine : Votre amie est morte, écrasée par l'un de ses projectile, et c'est la seule chose que vous trouvez à dire ?

En vérité, le projectile ne l'a pas tué, seul le bas de son corps a été réduit en bouillie ce qui fait qu'elle a agonisé pendant un certain temps avant d'être finalement libéré.

Jules : Actuellement, c'est le fait que vous soyez sensible à sa mort, qui me perturbe le plus.

Elle relève lentement la tête.

Onigard : SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant