Chapitre 18

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"De toute façon... On peut plus faire marche arrière..."



Terrifier, j'observe, dans la pénombre, la poignée de la porte qui commence à s'abaisser. Sans réfléchir, je me mets dans le coin de la pièce qui est proche de la porte de manière à pouvoir être caché par celle-ci lorsqu'elle s'ouvrira et de pouvoir prendre cet humain par surprise... Non... Maintenant que j'y pense, je ne ressens pas d'odeur humaine... La porte s'ouvre, amenant avec elle la lumière de la grande salle, alors que cet "humain"... Ou plutôt cette 'humaine", s'avance au milieu de la pièce, sans me remarquer, contrairement à moi. Je pousse alors la porte pour la fermer, plongeant à nouveau la chambre dans le noir, et m'élance vers elle. Au même moment, mon avant bras droit se transforme en lame alors que je fais un mouvement pour l'enfoncer dans le dos de cet innocent.

Cia : Eh bien...

Je m'arrête d'un coup, contre mon gré, aucun de mes muscles ne semble vouloir réagir alors que le bout de ma lame n'est qu'à quelques centimètres de la parasite qui se tourne alors vers moi. La réaction que j'ai adoptée semble la faire rire.

Cia : Vous n'y allez pas de main morte à ce que je vois et c'est parfaitement compréhensible pour un meurtrier comme vous.

Elle pose son index sur ma lame et le fait glisser le long de celle-ci avant d'observer la chambre dans sa globalité.

Cia : C'est une belle chambre... Parfait pour sa mort.

Puis elle se tourne à nouveau vers moi, croisant ainsi mon regard.

Cia : Attendez ici, je vais l'amener et vous n'aurez plus qu'à faire votre part du boulot, d'accord ?

Elle passe près de moi et ma paralysie disparaît aussitôt, me faisant tomber au sol.

Cia : D'ailleurs, fuyez une fois que cela sera fait, c'est pour votre bien.

Jules : Attendez.

Elle allait partir lorsque je l'interrompt.

Cia : Oui ?

Jules : Il y a quelque chose que j'aimerais savoir... Pourquoi m'avoir pris et pas un autre de ces "meurtriers" ?

Elle soupire et ses yeux changent, passant au blanc.

Cia : Jules...

Elle s'approche de moi, s'accroupit, me regarde droit dans les yeux et sourit.

Cia : Dis moi... As-tu oublié ce que je suis ?

Jules : Une symviosi...

Cia : C'est bien ça... Et autour de moi il n'y a que des humains... Tu es le seul en qui j'ai confiance parmi eux, c'est pour ça que j'ai besoin de toi...

Je reste sans mot, me contentant de fixer son regard. Elle se relève et sort, me laissant seul ici. C'est en essayant de me relever, en utilisant la force de mes muscles, que je me rends enfin compte de sa puissance et de son pouvoir... Cette capacité à manipuler à son gré le corps des autres... Mes jambes tremblent et se bloquent un court instant... Une fois debout, je repense à ce qu'elle m'avait dit il y a un instant.

Jules : Je n'ai plus qu'à attendre...

Elle va "l'amener" à moi mais comment ? Avec ces pouvoirs ? J'observe mes mains tremblantes à l'idée d'y repenser à nouveau. Comment l'humanité peut espérer survivre face à des monstres comme elle ?

Jules : C'est peine perdu...

Je m'assois alors sur le lit présent dans la pièce. Toujours tremblant, je mets ma tête entre mes mains.

Onigard : SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant