Chapitre 5

3 1 0
                                    

"Tu crois que je vais le laisser mourir comme ça ?!"



J'ouvre la porte en bois qui émet un lourd grincement laissant apparaître la pièce principale de la chaumière. Je ne sens aucune odeur. La jeune chasseuse passe alors à côté de moi pénétrant dans la maisonnette avant d'admirer les quelques plantes qui avaient repris leurs droits à l'intérieur et à l'extérieur de la bâtisse.

Piria : Wow...

J'entre moi aussi alors qu'elle ouvre le tiroir d'un meuble qui était placé contre le mur. À part l'état déplorable de la maison, tout est resté dans l'ordre, comme figé dans le temps.

Piria : Ces vestiges m'étonneront toujours.

Jules : Humm...

Figé dans le temps... C'est comme ça qu'ils les ont laissés. Ils ont fui leurs anciennes vies pour échapper à leurs prédateurs naturels.

Voix : Alors ?

On se tourne tous les deux en direction du chasseur d'une vingtaine d'années qui était appuyé contre la porte d'entrée.

Chasseur : Vous avez trouvé quelque chose d'intéressant.

Piria : Non, malheureusement.

Chasseur : Ah...

Je ne lis aucune déception sur son visage, comme s'il savait qu'on ne trouverait rien.

Chasseur : Je vais voir si les autres ont trouvé quelque chose et on partira une fois qu'on aura fait le tour... On n'est pas en lieu sûr.

Il finit par partir, toujours avec sa carte du royaume en main qu'il gardait depuis le départ du camp. J'entends alors Piria soupirer ce qui attire mon attention.

Piria : Je me demande bien pourquoi la guilde ne nous envoie pas combattre les parasites directement. Je veux dire... A quoi ça sert d'envoyer des petits groupes de chasseurs en exploration comme on le fait actuellement.

Jules : C'est trop risqué, il n'y aurait plus aucun chasseur pour protéger l'intérieur du royaume d'éventuelles apparitions de parasites ou alors d'attaques venant de Thabra, au nord.

Piria : Pourquoi est-ce qu'on devrait se soucier de Thabra ? Delengua est en bon termes avec eux, non ?

Jules : On ne sait jamais... Et puis, à quoi bon reprendre cet endroit ? c'est une zone inhabitable. Il n'y a presque aucun bénéfice à reprendre ces terres. Si elles ont été abandonnées par ses habitants, ce n'est pas pour rien. Actuellement, notre seul et unique but ici est d'en savoir plus sur les mouvements des parasites à l'intérieur de ces terres.

Elle reste plongée dans ses pensées pendant un moment.

Piria : Ça fait sens...

Je balaye la pièce d'un regard.

Jules : Allez, sortons. Ça ne sert à rien de rester ici.

On emprunte à nouveau la porte d'entrée pour arriver dans une petite ruelle écraser par les murs en pierre des chaumières. Je jette un rapide coup d'œil au soleil qui trône dans le ciel puis au clocher de l'église qui est visible de loin avant de marcher dans les rues vides où la nature à légèrement repris ses droits.

Piria : Mais il y a encore une chose que je ne comprends pas.

Jules : Dis moi tout.

Piria : Si notre but est de servir d'éclaireur, alors pourquoi notre objectif est-il de juste observer l'état de ce village et de revenir ?

Onigard : SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant