𝐒𝐜𝐨𝐫𝐜𝐡 𝐭𝐫𝐢𝐚𝐥 - 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐭𝐞𝐫 𝟖

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          — ARRÊTES DE bouger.
          Minho ne reçut comme réponse qu'un grognement agacé, mais il n'y porta aucune attention. Assis en face de la blanche, il porta a sa jambe le tissus imbibé d'alcool pour désinfecter la plaie qui s'y était imprimé quelques minutes plus tôt.
          — Arrêtes. De. Bouger.
          — Rha, ça va ! Pas besoin de prendre trois ans pour désefecter une plaie aussi minime !
          — Minime ou pas, si elle s'infecte tu peux ça peut être grave.
          — Tu as vu mon visage, tocard ? Une minuscule plaie à la jambe ce n'est rien.
          Il plaqua le tissus d'un coup sec pour la faire taire et elle lui lança un regard noir. Minho enleva le tissus et entourant la cuisse de Kaéla d'un nouveau tissus neuf et propre que lui avait précédemment passé Harriette.
          — Dire merci n'est pas un luxe, tu sais. Lança Newt, assis à droite de son amie.
          Elle grogna.
          — Merci.
          Minho ne put répondre, déjà la porte de la camionette s'ouvrit, laissant les forts et éclatants rayons du soleil pénétrer dans le petit habitacle. Harriette leur lança un sourire et leur fit signe de descendre.
Kaéla remit son masque avant de poser pied à terre. Elle marchait derrière le groupe, observait les alentours. La jeune fille s'empêchait de boiter, marchant comme si rien ne s'était jamais passer. Dis droit, tête haute, elle avançait avec courage, repoussant la peur qui lui tiraillait les entrailles. Kaéla savait.
          Elle savait déjà que ce petit moment de marche serait le dernier. Le dernier à passer avec ses amis. Sa famille.
          Leur marche s'arrêta en face d'une grande tente faire de toile beige et tous s'arrêtèrent sous le signe d'Harriette. En silence et avec la plus grande discrétion, Kaéla attrapa la main de Minho et la serra dans la sienne. Celui-ci tourna la tête vers elle mais, le casque sur le visage, il ne put voir son visage. Il fut coupée dans sa contemplation lorsqu'un homme sortit de la tente. Un homme grand, blond. Il observa la bande et posa les mains sur ses hanches.
          — Harriette vous croit digne de confiance. Mais nous devons tout de même effectuer le protocole.
          Minho Serra la main de la Blanche.
          — T'inquiete, Vince. Ils sont nos amis, on les connaît bien.
          Le groupe semblait déjà être plus détendu. Ils observaient tous les alentours, curieux et pressés de vivre cette nouvelle vie. Kaéla, elle, n'arrivait os a chasser la boulé d'angoisse qui montait de plus en plus en elle.
          Vincent fit un pas vers elle.
          — Toi. Enlève ce masque.
          Les regards se posèrent automatiquement sur la jeune fille, qui garda son calme. Seule sa main, empoignant celle de Minho, s'était resserrée.
          — Elle est plus a l'aise avec le masque. Laissez-le lui, s'il vous-
          — Ce camp de réfugié se base sur la confiance. Nous ne pouvons pas nous permettre de garder le moindre secret. C'est grâce à cela que nous avons survécus.
          Kaéla prit une grande inspiration et, après quelques secondes où tous ses amis lui lancèrent des regards suppliants et angoissés, elle lâcha la main de l'asiatique et glissa ses doigts sur l'arrière de sa tête. Elle prit une dernière inspiration avant de laisser tomber le masque dans ses mains. Autour d'eux, les réfugiés firent tous un pas vers l'arrière, horrifiés face aux dégâts.
          Les yeux de Vincent, eux, devinrent noirs.
          — Vous en avez amené une jusqu'à nous ?!
          Il attrapa le pistolet qui était logé à sa ceinture, le pointant vers la blanche qui ne sourcilla pas. Le groupe, lui, se précipita entre la jeune fille et le grand chef.
          — Attendez ! Elle est comme ça depuis des mois, elle ne change pas !
          — Il y a des cas rares, mais nous ne pouvons pas nous permettre de garder l'une des leurs ici. C'est trop dangereux !
          — Attendez ! S'il vous plaît ! Plaida Jorge. Elle est comme ma fille. Elle sera utile, je vous le promet !
          — Kaéla sait se battre et elle est saine ! Ces marques ne représentent rien ! Continua Nero.
          — Elle a sauvé tout le monde ici plus d'une fois ! Vous devez-
          — ASSEZ !
          Tous furent surpris lorsque le cri résonna. Ce n'était pas Vincent qui venait d'élever la voix, mais bien Kaela. A l'arrière du groupe, elle gardait la tête droite. Son regard, cependant, évitait toutes les personnes présente autour d'elle.
          — Je m'y étais déjà préparée... pas besoin d'en faire un plat.
          — Pas besoin- es-tu sérieuse ?! Ton but, depuis que je te connais, était de trouver le refuge ! S'époumonant Rei en se précipitent vers son amie.
          — Je voulais le trouver pour les trouver eux.
          Elle pointa les zonards de la main.
          — Et après ça, j'ai voulu le trouver pour vous. Pour Nero, Jorge, Brenda et toi. Pour vous tous. Parce que si vous êtes ici... vous allez pouvoir vivre.
          — Et toi, hein ?! Tu vas faire quoi ?!
          Elle lança un regard triste à Newt.
          — Marcher dans le sable, je suppose... il n'y a que ça a l'horizon, de toute façon.
          — Tu mourras. Finit Minho, grave, et le groupe frissonna.
          Kaéla s'approcha du coureur, lui fit face. Ses yeux luisant observèrent son visage. Sa mâchoire carrée, ses yeux marrons, ses lèvres fines, ses cheveux bruns courts...
          — Je m'en fiche. Tant que tu vis, je vivrais aussi, tu comprends ?
          Une larme roula sur la joue de Minho.
          — Kaéla... Je ne veux pas te perdre une deuxième fois...
          La jeune fille sourit, doucement. Avec délicatesse, elle prit le visage de l'asiatique se mit sur la pointes des pieds pour despiser sur ses lèvres un tendre baiser.
          Il fut court, si court que, tant la surprise était grande, Minho n'eut pas le temps d'y répondre.
          — C'est égoïste de t'embrasser comme ça... mais je voulais embrasser celui que j'aime au moins une fois avant de partir.
          Kaéla fit un pas vers l'arrière, se dirigea vers Vincent qui se tenait immobile à côté de la tente.
          — Promettez moi de prendre soin d'eux. S'il vous plaît...
          Vincent l'observa. Elle qui, il y a une minute, paraissait si forte et incassable était maintenant aussi fragile qu'un nouveau née. Elle qui, partout sur son visage était marquée de morsure aussi horripilantes les unes que les autres le suppliant comme une fillette qui voulait sa poupée. Il ignora sa voix craquante, ignorant son propre sentiment de justice et la prit dans ses bras.
          — Ils vivront. Jusqu'à ce qu'ils deviennent des fossiles.
          Kaéla laissa un gloussement passer ses lèvres face à la boutade et se recula.
          — Merci.
          Il hocha la tête alors qu'elle se détournait.
          — Jeune fille.
          La blanche s'arrêta sans se retourner.
          — Ne te retournes pas. Tu céderais à la tentation de revenir.
          Un simple hochement de tête lui signifia qu'elle avait comprit. Les blocards et les survivants l'observèrent monter les rochers en silence, totalement désemparés. Ils ne savaient pas quoi faire ni quoi dire.
         — Vous rencontrer, tous autant que vous êtes... à été une bénédiction. Commença t-elle en s'arrange, dos à eux. Cette vue que j'ai menée, je ne l'a regretté pas. Chaque secondes est chérie dans mon cœur et je ne vous oublierais jamais.
          Elle tourna la tête vers ses amis, qui étaient suspendus à ses lèvres. Leurs yeux devinrent ronds en voyant les yeux larmoyant de la jeune fille. Une larme roula sur sa joue, inarrêtable.
           — Vivez pour moi, ok ? Finit-elle d'une voix craquante.
          Personne ne put bouger alors qu'elle disparaissait derrière un gros rocher. Après quelques seconde où le choc était plus grand que la raison, Minho se précipita vers l'immense pierre, l'escalada avec presse. Kaéla n'était nul part.
          Elle était partie.


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Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant