The death cure : 4

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     Newt n'était pas enchanté à l'idée d'utiliser Kaéla comme appât, mais il n'avait aucune autre idée qui pourrait potentiellement fonctionner. 
     Il savait pertinemment que Thomas et Kaéla étaient les deux sujets les plus importants du WICKED. Ava n'avait d'yeux que pour eux. 
     Le blond lâcha un grand soupire et se laissant tomber sur le canapé. Il était fatigué. Épuisé même. Il se demandait même comment il faisait pour continuer à avancer. Et il avait mal. Vraiment mal. 
     -- Newt ?
     Kaéla venait de rentrer dans la petite pièce, son manteau dans les bras. Elle posa celui-ci sur le dossier de la chaise la plus proche. Ses longs cheveux blancs étaient lâchés dans son dos, lui arrivant juste en haut du bassin. Elle était sans aucun doute une jeune fille magnifique et il se demandait si, dans un monde utopique, il aurait put trouver un elle autre chose qu'un réconfort fraternel. 
     -- Est-ce que tout va bien ?
     Il lui lança un sourire rassurant, mais elle n'y répondit pas.
     -- Montre la moi.
     Il fut surpris, vira au cramoisi.
     -- H-hein ?!
     -- La blessure, montre la moi. 
     Il souffla, serra les poings. Évidemment qu'elle savait. Kaéla savait tout sans que personne ne lui dise les faits. 
     Alors qu'elle approchait, le blond défit les boutons de sa manche, relevant le tissus jusqu'à ce que sa chair rosé ne laisse place à d'épaisses veines violettes et noircies. La jeune fille n'eut cependant aucune réaction et s'asseyant près de lui. Elle ne partait pas en courant, ne lui lançait aucun regard de pitié, ne semblait même pas dégoutée. Elle restait neutre alors qu'elle prenait entre ses frêles mains le bras de son ami malade.
     -- C'est dégoutant, je sais. S'enquit Newt, ne supportant plus le silence qui régnait autour d'eux. Kaéla secoua la tête.
     -- C'est une partie de toi, Newt. Ce n'est en rien dégoutant. 
     D'un geste doux, elle tira la manche vers elle, couvrant le bras de son ami, couvrant la honte qu'il avait d'être affecté par une telle chose alors que jamais il n'avait été blessé par ces monstrueuses créatures.
     -- Comment peux-tu être aussi sereine face à une telle vue ?
     Elle laissa un petit rire passer ses lèvres avant de pointer son visage du doigt.
     -- Disons simplement que tu n'es pas le seul à être marqué par la braise. 
     Newt resta interdit le temps d'un instant avant de rire à son tour. 
     -- Nous n'avons peut-être pas les même marques, mais nous partageons tous les deux la même douleur. Continua t-elle.
     Il observa le plafond.
     -- Tu as encore mal ?
     -- Bien sur. De moins en moins souvent, mais la douleur reste toujours présente. Et je pense qu'elle restera jusqu'à ce que je ne pousse mon dernier souffle. Nous n'avons peut-être pas le même type de blessure, mais nous sommes tous les deux des victimes de la braise.
     Il se tourna vers elle, fut surpris de la voir le visage tourné vers elle, les yeux planté sur lui.
     -- Ai espoir. Thomas va réussir à te guérir. 
     Il fronça les sourcils.
     -- Tommy ?
     Kaéla sourit. 
     -- Il est encore plus différent que vous ne le pensez. Thomas à le pouvoir de guérir cette maladie.
     -- Comment le sais-tu ?
     Elle soupira.
     -- Brenda. Je savais qu'elle avait elle aussi été touchée par le virus. Et au moment ou je l'ai vu rétablie, plus en forme que jamais, et qu'on m'a vaguement dit que Thomas avait donné du sang à une chercheuse, j'ai su. C'était évident. J'ai su que les propriété de son sang étaient différentes. Si utilisé par les bonnes personnes, il serait capable de sauver des centaines de vies...
     Newt observa son amie.
     -- Pourquoi cette triste note dans ta voix ?
     Elle soupira encore, ferma les yeux.
     -- Parce que si le mot sort, Thomas ne sera considéré que comme un remède ambulant. 
     Elle n'eut comme réponse qu'un hochement de tête. 
     Les deux amis restèrent en silence sur le canapé, l'un à côté de l'autre, les yeux fermés et la respiration posée. Ils lièrent leur main ensemble comme réconfort, sachant très bien que si jamais leur plan ne se déroulait pas comme il faut, ils ne pourraient plus avoir de moment aussi calme et apaisant que celui-ci.

     De l'autre côté de la porte, Thomas avait tout entendu. 

Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant