The death cure : 3

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     Il y avait tellement de monde...
     Newt se sentait envahit. Il n'a savait pas où marcher, où regarder. Mais même cet inconfort lui semblait relaxant face aux fêlés qui menaçaient constamment leur présence ici.
La ville, grande et belle, entourée d'un mur si haut qu'on en voyait à peine la fin, lui semblait comme un rêve sortir tout droit d'un compte pour enfant.
— Hé, restes concentré.
Newt hocha la tête et suivit Thomas en silence, observant tout ce qui les entourait. Il se souvenait de cette manie qu'avait Kaéla : celle d'observer son entourage. Il se souvenait aussi de sa facilité d'adaptation et, sans même s'en rendre compte, il tentait de l'imiter. Il espérait malgré lui pouvoir résister à cette envie terrifiante de s'enfuir en courant tant tout ce qui se trouvait autour de lui le dépassait.
Il détestait être aussi peureux. Il voulait agir comme s'il était fort, courageux...
Kaéla lui avait un jour dit que le courage n'était pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.
Autrefois, ceci avait été suffisant pour le rassurer... aujourd'hui il n'était plus certain de croire cette affirmation.
Newt se demandait à quoi pouvait ressembler les habitants de la dernière ville. Étaient-ils tous aussi riches, propres et beaux que les bâtiments de la cité ? Ou est-ce que certain d'entre eux vivaient dans la misère comme les gens de l'extérieur ?
Un soupire passa ses lèvres alors qu'il ramenait les yeux vers l'avant, évitant de justesse un passant qui fonçait droit sur lui. Un camion passa lentement à sa gauche. Cinq personnes étaient assises sur le toit de celui-ci, masqués.
Newt pensa à Kaéla.
Pour une deuxième fois, elle avait disparue sans aucune trace. Les rebels avaient tenté de la retrouver sur le camp, mais ils n'avaient absolument rien trouvé.
— Je ne sais même pas par quoi commencer. Lança Jorge.
Mais Thomas avait déjà une idée préfixée : Il se dirigea droit vers les murs.
— Hé, Thomas !
Newt lui courut après, se faufilant entre les protestant qui, hurlant aussi fort que possible, tentaient de prouver leur mécontentement pour pouvoir eux aussi entrer et profiter des richesses de la dernière ville.
— Thomas, tu fous quoi, là ?! Tu crois qu'ils vont t'ouvrir les portes et te laisser entrer dans l'enceinte ? Tu vas être arrêtés en une seconde !
— Je sais... mais j'observe.
— Observe quoi ?!
Il ne répondit pas et continua d'avancer, progressant vers les rembardes qui empêchait les protestants de passant. Ou tout du moins, ce qui formait une limite.
Le groupe de rebel progressait doucement, attentivement.
     Newt remarqua immédiatement les deux grosses machines de guerres, des immenses tourelles en haut des murs.
     Lorsque celles-ci se mirent à bouger, il sut que quelque chose se préparait.
     — Tommy... je le sens pas. On dégage.
     Mais Thomas ne bougeait pas. Il restait hypnotisé par les immenses portes
     — Tommy, on doit bouger.
     Un gros bruit résonna soudainement autour de la ville, faisant sursauter tout le monde. Les protestants se mirent rapidement à reculer, jusqu'à courir pour se réfugier dans les bâtiments en ruine.
     — TOMMY !
     Ceci suffit pour le réveiller. Le brun prit ses jambes à son coup, suivant immédiatement son ami qui s'engageait dans les rues de la ville en ruine.
     Le vacarme ambiant était si assourdissant qu'il était impossible de s'entendre sans avoir besoin de crier à plein poumon.
     Jorge fit signe à Newt et Thomas de les rejoindre, ce qu'ils firent sans hésiter.
     Alors qu'ils allaient tous se rejoindre, le camion de tout à l'heure fit son apparition devant eux et, en quelque secondes, tous furent jetés dans les camionnettes.


     — HÉ ! OÙ EST BRENDA ?!
     Le cri résonna dans le terrier alors que Yorge sautait hors du camion, sur un rebel qui n'avait rien demandé.
     Alors que Brenda tentait de calmer celui qu'elle voyait comme son père, Newt observa ce qui l'entourait.
     Un tout nouvel environnement.
Encore.
     Il tourna sur lui même... fixa un des garçons.
     Newt avait une impression de déjà vu. La carrure, la grandeur et la prestance du rebel lui disait vaguement quelque chose.
     Non, pas vaguement. Il avait l'impression qu'il l'avait toujours connu.
     — Je suis là ! Arrête !
     — Oh, Brenda ! S'écria Jorge, lâchant immédiatement le pauvre rebel.
     — Ou sommes nous ? Tonna Thomas.
     Les yeux se dirigèrent vers le garçon que Newt pensait connaître.
     — Vous êtes dans le terrier. Ici, les rebels se cachent en attendant la meilleure opportunité d'envahir la ville et, pas la même occasion, de s'emparer du remède. S'il y en a un.
     — Pourquoi nous avoir amené ici ? Demanda Jorge.
     Le rebel resta silencieux un moment avant de soupirer et de retirer le masque qui lui couvrait le visage.
     Les blocards se figèrent.
Gally.
     — Salut.
     Newt n'en croyait pas ses yeux.
     — Toi ?! Siffla Thomas.
     — Tu devrais être mort ! Continua Newt.
     — Faut croire que je ne suis pas facile à tuer.
     Thomas fit un pas vert l'avant mais le petit blond le retint par le bras.
     — Thomas, si tu veux me frapper, vas-y.
Newt secoua la tête pour rentrer de dissuader son ami, mais rien ne put empêcher le coup de poing d'atteindre la joue de Gally. Celui-ci l'encaissa sans broncher.
— Un autre ?
— T'es un connard !
     Newt pesta lorsque son ami s'échappa de sa prise, plaquant Gally au sol.
     — Est-ce que tu sais combien de blocards sont morts à cause de toi ?!
     — Oui.
     — Ah ouais ?! T'es qu'un imbecile qui ne pense qu'à son nombril ! Tu ne mérites même pas d'être encore en vie !
     — Thomas, ça suffit-
     Newt s'arrêta net. Thomas venait d'être projeté au sol avec force.
     — Vous venez à peine d'arriver et vous foutez déjà le bordel. Bon sang, vous êtes vraiment pas croyable...
     La nouvelle voix, féminine, résonna dans le terrier, et le petit groupe d'aventurier n'eut aucun mal à reconnaître.
     — Kaéla !
     Elle sourit au groupe, aidant Gally à se relever.
     — Vous en avez mît du temps. Je vous attend depuis des semaines, déjà.
     — On préparait un plan.
     — Qui n'a pas fonctionné. Devina t-elle.
     Newt secoua la tête.
     Elle soupira, laissa la parole à Gally.
     — Suivez nous.

Kaéla alluma les lumières d'un simple mouvement de doigt, bougeant l'interrupteur. Son groupe était probablement en train de parler au patron du terrier. Elle ne l'avait rencontré qu'une seule fois. Leur rencontre avait été brève. En fait, il l'avait regardé une fois et, immédiatement, lui avait permis de prendre refuge ici.
Elle était certaine que c'était à cause des cicatrices qui parsemaient son visage.
La porte s'ouvrit enfin, laissant apparaître le groupe d'aventurier. Elle ne leur fit cependant pas face, continuant de ranger la table qui avait servie pour la réunion de ce matin.
— Alors ?
— Ils sont acceptés, évidemment.
Elle ricana.
— Évidemment.
Elle finit par se retourner, juste à temps pour accueillir Newt qui se jetait dans ses bras. Le reste de groupe suivit le mouvement et ils se rassemblèrent en un câlin de groupe.
— Comment t'es-tu retrouve ici ? Demanda Brenda.
     Personne n'était réellement surpris de la voir ici, mais le soulagement n'en demeurait pas moins fort.
     — C'est Gally qui m'a emmené ici. Il m'a sauvé, alors je l'aide en retour.
     Les regards se posèrent sur le grand garçon aux cheveux blonds qui restait dans le coin de la pièce en silence. Il hocha cependant quelque fois la tete, un faible sourire sur les lèvres.
     — M'enfin. Maintenant que vous êtes là, nous allons réellement pouvoir commencer le plan.
     — Comment ca ? Pourquoi nous ?
     Kaéla lança un petit sourire à la bande.
     — Personne ne tient à récupérer Minho autant que nous autres, zonards.
     La bande sourit.
     — C'est bien vrai.
     Kaéla s'étirant longuement, replaçant ensuite la chemise grise qu'elle avait sur le dos, avant d'attacher ses longs cheveux blancs en une toque basse et rapide.
     — Je sais que vous venez tout juste d'arriver et que vous êtes fatigués du voyage, mais nous n'avons pas de temps à perdre.
     D'un geste vif, elle lança à Thomas un grand rouleau de papier. Il l'ouvrit la seconde suivante, reconnaissant une carte.
     — Au travails, les rebels. On a du pain sur la planche.

Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant