Seventeen (TOME 1)

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Durant le chemin du retour, je racontais aux autres ce qu'il s'était passé et tout ce que j'avais pu ressentir durant la course. Naïa m'enviait et me demandait toujours plus de détails alors que Nelson était toujours aussi déçu de ne pas avoir eu son popcorn. Peter souriait mais je savais qu'il s'était fait du soucis durant toute la course. Mais j'allais bien et je ne m'étais jamais sentie aussi vivante qu'à ce moment-là.

Naïa nous quitta pour monter dans son immeuble après avoir embrassé Peter puis nous continuâmes tout les trois avec Nelson.

— Comment t'as rencontrée Naïa ? demandais-je à mon meilleur ami en reprenant notre marche.
— Au lycée. On a été collés ensemble à la même heure.
— Romantique, notais-je avec ironie.
— Tu peux parler avec ton Laken toi.

En arrivant devant le pied de notre immeuble, nous vîmes trois voitures de police, ainsi qu'une voiture noire.

— Y'a encore un con qui a essayé de cambrioler la voisine du deuxième ou quoi ? râla Nelson en passant devant les véhicules pour entrer.

Peter et moi le suivîmes sans trop y prêter attention et, arrivés à l'étage, nous entendîmes du bruits dans mon appartement. Je fronçais les sourcils et allais ouvrir la porte mais elle était fermée à clé.

— Qu'est ce qu'il se passe ? me demanda Peter en venant vers moi.
— Il y a du bruit à l'intérieur.

Je plaquais mon oreille contre la porte et Peter fit de même tandis que Nelson était derrière nous en silence. Soudain, un énorme fracas se fit entendre à l'intérieur, puis des injures.

Ma mère insultait quelqu'un.

— Putain, faut que je vois ce qu'il se passe, fis-je en secouant la poignée de la porte, Eh ! Ouvrez !

Je commençais à taper contre la porte et j'entendais alors un cliquetis dans la serrure. Je cru rater un battement de cœur en voyant qui m'ouvrait.

Monsieur Wilson.

Toujours ce même air grave plaqué au visage.

— Entre Rachel.

Je me retournais vers mes amis mais l'officier de police referma la porte derrière moi tout en m'entraînant dans la cuisine pour avoir un peu d'intimité face aux bruits d'à côté.

— Qu'est ce qu'il se passe ? demandais-je alors que M.Wilson allumait la lumière.

Il vint vers moi et sembla chercher ses mots:

— Ta tante nous a appelé en panique cette après-midi, nous signalant que ta mère était rentrée par effraction chez elle puis qu'elle t'avait ramenée ici malgré les décisions du juge.
— Où est Maddie ?
— Dans le salon, avec les autres officiers de police et ta mère.

Il posa ses mains sur mes épaules et planta son regard dans le mien. J'y trouvais une lueur de comfort.

— Ou étais-tu ? Quand nous avons débarqués ici, elle était rentrée dans ta chambre mais le lit était vide. Elle est rentrée dans une colère folle !
— J'étais avec mes amis dehors.
— Nous essayons de la calmer depuis presque vingts minutes maintenant mais c'est compliqué...
— Je refuse d'y aller, dis-je d'un ton catégorique.
— Il va bien falloir.

Je détournais alors mes yeux de ceux de M. Wilson. Je ne voulais pas être confrontée à ma cinglée de mère.

— Tout va bien se passer, je suis là, ta tante est là et trois autres policiers aussi. Ça ira.
— J'veux pas.
— On doit te ramener à Miami, chez Madeleine.
— Je sais mais-
— Fais-nous confiance. Tout se passera bien.