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— Laken, c'est ma mère... murmurais-je dans un souffle.
— Attend- Quoi ? Mais qu'est ce qu'elle fout là ?
— J'sais pas, j'te jure, je-
— Les gars, elle arrive, bougeons, intervint Josh derrière nous.

Laken me tira par le bras, mais j'étais incapable de bouger, sous le choc.

— Rachel dépêche-toi ! me pressa Laken.

Je ne sentais plus mes jambes. Elle arrivait vers nous en marchant fièrement, mon téléphone à la main. Elle souriait; de ce même sourire qu'elle faisait avant de me blesser ou de s'énerver.

— Bonjour chérie. Tu me présentes pas tes petits copains ? fit-elle en s'arrêtant devant moi.

Laken me tenait toujours par le poignet et regardait Mam' avec méfiance.

— Qu'est ce que tu fais là ? articulais-je.
— Je passais dans le coin, simplement. Je me disais que je pouvais venir saluer ma fille ?
— Tu détestes Miami... dis-je dans l'incompréhension la plus totale.

Elle eut un petit rire puis posa son regard sur Laken qui avait toujours les doigts enroulés autour de mon avant-bras.

— Tu sais que tu peux la lâcher mon grand ? Je ne suis que sa mère, je ne lui ferai aucun mal.
— Menteuse, cracha-t-il en resserrant son emprise sur moi.

Le visage de ma mère se crispa alors et elle m'attrapa par mon bras libre.

— Aïe ! Lâche-moi, tu me fais mal ! m'écriais-je alors qu'elle serrait ses doigts autour de mon muscle.
— Tais-toi et suis moi. On rentre à la maison, trancha-t-elle en me tirant soudainement, ce qui fit que le blond me lâcha.
— Lâche-moi ! hurlais-je.

J'espérais que les voisins m'entendent, que Maddie arrive ou que quelqu'un réagisse. Josh et Laken criaient à ma mère de me lâcher alors qu'elle m'entraînaient rapidement vers la voiture et ouvrait la portière pour me pousser à l'intérieur. Elle la claqua violemment et je me retournais alors pour voir les deux garçons courir vers la voiture. Je me mettais alors à frapper sur la vitre, les larmes me montant aux yeux.

— Laken ! criais-je toujours en tapant contre la vitre.

Ma mère monta à l'avant, alluma le moteur et parti sans plus attendre.

— Non ! T'as pas le droit ! Laisse-moi sortir ! criais-je alors en me levant de la banquette arrière pour tenter d'attraper le volant.
— Assied-toi et arrête d'hurler, tu veux crever ou quoi ? s'énerva ma mère.
— Laisse-moi sortir ! pleurais-je en donnant des coups dans sa banquette comme une enfant.
— Ferme-la putain Rachel !

Mon téléphone était sur le tableau de bord. Il s'alluma, affichant le nom de Maddie.

— Oh tiens, ma sœur, ironisa Mam' en prenant mon portable dans sa main libre et en glissant le bouton pour répondre.

— Non ! m'écriais-je de nouveau en tentant d'attraper mon téléphone.

Ma mère activa le haut-parleur avec un sourire malsain.

— Allô ? fit-elle d'une voix fluette.
— Maddie ! hurlais-je, Maddie, Mam' est là ! Je suis dans sa voiture ! Mad-
— C'est quoi que tu comprends pas dans ferme la, Rachel ? s'énerva ma mère.

La voix de ma tante résonna dans le portable.

— Rachel ? Que se passe-t-il ? demanda-t-elle d'une voix paniquée.
— Madeleine, comment vas-tu ? demanda ma mère, sarcastique.
— Katy ?
— Exact. Tu m'excuseras, mais je récupère ma fille et je la ramène à la maison, j'espère que tu m'en voudras pas trop... Ah, et ton lit est extrêmement confortable.
— Katy, je t'interdis de lui toucher un seul cheveu ! s'écria ma tante dans le combiné.
— Ah... Trop tard, sourit-elle en tournant d'un geste brusque le volant, me faisant tomber alors que j'étais penchée au dessus des sièges de devant pour essayer de récupérer mon portable.
— Relâche-là ! Rachel, je vais appeler la pol-

Mam' raccrocha et balança mon portable à l'autre bout du tableau de bord. J'essayais alors de passer pour le récupérer mais ma mère me repoussa en me donnant un coup de coude dans le ventre.

— Mais tiens-toi tranquille bon sang ! Vois le bon côtés des choses, tu reverras cet imbécile de Peter ! éclata ma mère.
— Peter n'est pas un imbécile !
— En effet, probablement pas autant que les deux autres qui t'accompagnaient.

Je donnai sun énorme coup de pied dans son siège.

— Ta gueule ! lui criais-je alors qu'elle rigolait. T'es qu'une sale folle !
— Depuis quand on parle comme ça à sa mère ? questionna-t-elle avec son sarcasme qui avait pour seul but de me faire sortir de mes gonds.
— T'as jamais été ma mère ! m'égosillais-je, les larmes ruisselantes sur mes joues.
— Pourtant t'es bien sortie de mon corps, c'est à cause toi que ton père m'a lâchée. Tout est de ta faute; si tu n'avais jamais existée, je serai peut-être encore avec lui, qu'on aurait construit une véritable famille saine et heureuse. Mais non. Parce que t'es arrivée.
— J'ai jamais demandée à naître, et encore moins d'avoir une mère comme toi ! T'avais qu'à m'avorter !

Je n'arrivais pas à croire ce que j'étais en train de dire.

— Oh si ça avait été si facile, fit-elle d'un ton rêveur. Ne crois pas que je n'y ai jamais pensé. Mais tu sais combien ça coûte cette merde ? Bien plus chère que le salaire que tu gagneras plus tard.

Je ne pouvais m'arrêter de pleurer. Je pleurais de rage, d'impuissance et ça m'énervait de plus belle. Je la haïssais. Mais alors pourquoi ses mots me faisaient si mal ? Je me prenais la tête dans les mains et bouchais mes oreilles, refusant d'entendre les abominations qu'elle me balançait à la figure. J'avais l'impression de devenir complètement folle. Sa voix résonnait dans ma tête, j'en avais presque mal. Mes larmes ne s'arrêtaient plus, je tremblais de tous mes membres. Je ne contrôlais plus mon propre corps et ça me terrifiait.

Seventeen (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant