Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]

Chapitre 5

Mon cœur bat si fort qu'il résonne dans mes tempes.

- Y a le coach qui veut te voir, c'est important, lança Antoine.

Décidément, ils en ont, des trucs importants à se dire.

- Ah. Bon, j'arrive alors. A plus tard, ajouta-t-il pour moi.

Je me contente d'hocher la tête, et il s'éloigne. Antoine fait quelques pas vers moi, et me sourit.

- J'espère qu'ils ont pas été trop chiants, dit-il en conservant son sourire.

- Du tout, je le rassure en lui rendant son sourire.

Purée, ses yeux sont vraiment bleus. D'un bleu clair semblable à la mer, ils sont doux, et chaleureux, et ils ont encore une lueur enfantine.

- Vos coéquipiers sont très gentils.

- Kylian vous trouve très gentille aussi.

Je le cherche rapidement du regard dans la salle, mais impossible de le trouver.

- C'est vous qui avez organisé cette soirée, c'est ça ? demanda-t-il.

- En effet.

- C'est très réussi. J'adore la déco.

- Vous êtes bien le seul, marmonnais-je.

Je regarde vers le fond de la salle où ma mère parle avec Mr Deschamps, son rire bien trop fort pour être sincère.

- Je...J'ai entendu votre conversation avec votre mère sans le vouloir.

Seigneur Jésus.

- Oh non, je suis désolée. Vous devez croire que je suis une petite pleurnicharde qui ne supporte pas les critiques de sa mère, dis-je en fixant le sol, embarrassée.

- Pas du tout, assure-t-il. Je veux pas dire du mal de la mère des autres, mais ce qu'elle a dit est totalement faux. La déco est sympa, les deux coupes de champagne que j'ai bu étaient très bonnes, et, perso, je trouve que les petits fours sont grave bons, termina-t-il avec un petit rire.

Son rire est tellement mignon et contagieux que je ne peux que rire aussi.

- Sérieux, faudra que vous me donniez le nom de votre fournisseur.

- Avec plaisir.

- Croyez-moi, vous ne devriez pas laisser les opinions des autres vous atteindre – même ceux de votre mère, dit-il d'une voix plus douce, plus adulte. Surtout qu'elle est en minorité, parce que les autres invités sont d'accord avec moi.

- C'est gentil à vous. Et vous avez raison.

Il me sourit de nouveau, et je me rends compte que je n'avais jamais vu un sourire aussi beau. Bordel, tout est beau chez lui. La manière dont cette mèche de cheveux clairs tombe sur son front, son sourire encore enfantin, la manière dont son costume épouse parfaitement les formes de son corps que j'imagine ferme et musclé...Je sens mes joues devenir roses et j'ai chaud tout à coup. Il passe une main dans ses cheveux et je sens que je vais avoir besoin d'air. On commence à discuter, mais contrairement à tout à l'heure avec Kylian ou Emilien, je suis uniquement concentrée sur lui et les mots qui sortent de sa bouche. Je ne sais pas combien de temps a passé, cinq minutes ou bien deux heures. Je n'entends plus les serveurs qui passent, la douce musique de fond, ni les conversations autour de nous. C'est comme si...Il n'y avait que lui et moi sur cette planète. Je réponds à sa question, et je le vois se mordre la lèvre inférieure. Il s'approche doucement de moi, et je frissonne quand il lève la main et replace une mèche de cheveux sur le côté de mon visage, ses yeux toujours plantés dans les miens. Avant que j'ai le temps de me remettre à respirer, son visage se rapproche du mien, à tel point que je sens son parfum enivrant ainsi que son souffle dans mon cou. Sa main n'est qu'à quelques millimètres de ma joue, et mon cœur bat si fort qu'il va exploser.