Chapitre 11

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NOTE : J'ai jamais été à Clairefontaine (tragique) donc j'ai un peu inventé, veuillez m'excuser pour la gêne occasionnée – La Direction.

NOTE 2 : Je sais que le chapitre est long et peut sembler ennuyant, mais je vous promets que les choses sérieuses commencent.

PDV Gabrielle

Les lèvres d'Antoine dansent sur les miennes pendant ce qui semble être des heures, et j'ai le vertige. Et pourtant, quand son visage s'éloigne du mien, je me rends compte que j'en voulais encore. Je me rends aussi compte que mes bras sont autour de son cou, et que l'une de ses mains recouvre ma joue et l'autre empoigne ma taille. Antoine me sourit timidement, attendant une réaction, et je remercie silencieusement le ciel qu'il fasse nuit, sinon il verrait que mon visage est rouge comme jamais auparavant. Je lui rends son sourire, et il se penche vers moi pour m'embrasser de nouveau, cette fois rapidement.

- Désolé, dit-il, mais j'en avais vraiment envie.

- T'inquiètes pas, je dis, encore à bout de souffle, c'était...réciproque.

Je crois qu'au fond, j'en ai eu envie depuis la première fois que je l'ai vu, au gala.

- Ah oui ? dit-il d'une voie joueuse.

Gênée, j'hoche légèrement la tête. Je regarde le sol mais il lève une main de mes hanches pour caresser doucement ma joue avant de me relever doucement le menton pour le regarder dans les yeux – même dans la nuit je vois qu'ils sont d'un bleu que je n'avais vu de toute ma vie.

- Moi aussi, tu sais, dit-il avec un sourire, comme s'il avait lu dans mes pensées. Depuis le gala, pour être honnête.

Alors j'ai rien inventé ?

- Oh.

C'est tout ce que je suis capable de répondre.

- Ouais, il répond, à son tour embarrassé, on parlait, et je t'écoutais, mais c'est comme si quelque chose me poussait vers toi et me hurlait de t'embrasser. C'est...très bizarre. Et au bout d'un moment j'ai pas pu me retenir et je me suis inconsciemment penché vers toi, et...

- Ma mère nous a interrompu, je termine.

- C'est ça. Je comprendrais si tu trouvais ça bizarre ou même que tu prennes peur, ajoute-t-il rapidement, je veux dire, c'était la première fois qu'on se voyait, après tout. J'ai été le premier surpris, je t'assure.

- Non, enfin, je veux dire, je bégaie, je l'ai ressenti aussi, je crois. C'est bizarre.

- On est bizarres, rit-il doucement, et je ris à mon tour. Ça va peut-être vite entre nous, mais c'est peut-être l'Univers qui veut nous dire quelque chose.

J'hoche la tête. Antoine a peut-être raison, au fond. C'est sûr que ça va vite – bordel, j'aurais jamais pensé embrasser un gars le premier soir – mais parfois, il faut pas chercher très loin.

- T'as peut-être raison, je dis.

Il me sourit, satisfait, et je me souviens qu'il a un couvre-feu à respecter.

- Tu devrais y aller. Je voudrais pas que ton coach t'engueule à cause de moi.

- T'en fais pas pour ça, répond Antoine, je saurais quoi lui dire. Mais avant, je vais te raccompagner.

J'ai beau insister, mais lui insiste que c'est dangereux pour moi de marcher seule la nuit dans une grande ville – surtout celle-ci – et on finit par marcher en direction de mon appartement, sa main dans la mienne. On rigole en imaginant des explications complètement débiles qu'Antoine pourrait raconter au Sélectionneur si jamais il rentrait au château en retard, et on arrive soudain devant la porte de l'immeuble.

Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant