Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]

Chapitre 12

PDV Gabrielle

- Non, je ne viendrai pas ! Oublie-moi comme tu as oublié ta fille aînée !

Louisa raccroche et jette son téléphone sur la table avant d'essuyer ses yeux humides. Depuis hier soir la mère de Louisa, Mme Honorin, appelle cette dernière pour la convaincre de venir à une réception qu'elle organise, mais aussi pour la convaincre de remettre sa sœur aînée « dans le droit chemin ». D'habitude, Louisa arrive à gérer ça et ne fait que s'énerver après sa mère, mais ça commence à vraiment lui peser. Elle s'assied à côté de moi et je passe un bras autour de son épaule.

- Je comprends pas, répète-t-elle depuis hier. Une mère est censée aimer son enfant et l'accepter, pas le rabaisser et le dénigrer.

Je sais exactement ce que Tatiana ressent.

- Si tu l'avais entendue, continue Louisa, la tête dans la mains. On aurait dit que Tatiana était un monstre.

Quelques larmes coulent, mais je finis par la réconforter après quelques minutes.

- Quand j'aurais un enfant, je serai toujours là pour lui, quoi qu'il arrive.

- Je suis sûre que tu seras une mère formidable, je réponds.

J'essaye de trouver une activité pour lui redonner le sourire, mais l'horloge de la cuisine me dit que je dois partir dans quelques minutes pour Clairefontaine. Peut-être que...

- Tu veux venir à Clairefontaine avec moi ?

Elle me regarde bizarrement.

- Ça te changerait les idées, je dis.

- T'es sûre que je peux venir ?

- On va le savoir tout de suite.

Je décide d'appeler Antoine, en espérant qu'il réponde et qu'il accepte qu'une deuxième invitée vienne au château. A ma grande surprise, il répond immédiatement.

- Allô ?

- Hey, c'est moi.

Bordel, Gaby, évidemment qu'il sait que c'est toi. J'essaie d'ignorer la joie que je ressens qiand j'entend sa voix et me concentre sur sa réponse.

- Ça va ? Tout va bien ?

- Oui, euh, je suis désolée de te déranger, je voulais juste te demander...Un service.

- Tu ne me déranges jamais. Dis-moi tout.

- Je sais que c'était pas prévu, et que c'est déjà gentil à vous de m'accueillir à Clairefontaine, je lance, incertaine, mais est-ce que Louisa peut venir ?

- Attends une seconde.

Il y a quelques secondes de silence au bout du fil, puis j'entends des murmures étouffés.

- Gaby ? T'es toujours là ?

- Oui, oui, je lance, surprise.

- Il y a aucun souci, Louisa peut venir.

- C'est adorable, merci beaucoup.

- Avec plaisir, il lance, et je sens un sourire dans sa voix. À tout à l'heure, alors.