Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]

Chapitre 33

PDV Gabrielle

Emilien a des nouvelles de la détective privé. Tu peux passer à l'hôtel après l'entraînement ?

Le message d'Antoine est la première chose que je vois sur mon téléphone en me réveillant. Heureusement que j'ai pas fait de grasse mat'. L'entraînement des garçons se finit dans une heure, et si on ajoute le temps qu'ils rentrent à l'hôtel, ça me laisse large le temps de me préparer. Je lui réponds que j'y serais avant de filer sous la douche et de me préparer. Quand c'est l'heure d'y aller, j'envoie un message à Louisa pour la prévenir avant de quitter notre hôtel. C'est quand je suis dans la rue, moins bondée qu'hier soir, que je réalise que je suis dehors toute seule, et que si l'homme à la capuche d'hier soir – que je suis sûre d'avoir vu – est là, il pourrait à tout moment me faire du mal s'il en a envie. Je sens l'anxiété monter, et après avoir jeté par réflexe un œil aux ruelles, cette fois assez éclairées par le soleil, pour m'assure qu'il n'y est pas, je me rends à l'hôtel des Bleus aussi vite que possible, en regardant avec attention tout autour de moi tout au long du trajet.

L'anxiété disparaît quand j'entre dans le hall de l'hôtel des garçons, où je vois directement Antoine. Il me sourit et me prend la main, ce qui me fait sentir plus légère, et je l'embrasse avant de, sans pouvoir m'en empêcher, le serrer dans mes bras. Son visage se colle immédiatement au mien et ses mains caressent doucement mon dos. On reste comme ça quelques instants quand j'entend des pas venant des escaliers. J'ouvre les yeux et voit Emilien, portant les mêmes habits d'une couleur bleu foncé qu'Antoine – et sûrement le reste de l'équipe.

Un peu embarrassée, je me détache d'Antoine et Emilien me fait un signe de tête que je lui rends. J'ai l'impression qu'il a meilleur mine qu'avant.

- On s'assoit ? il propose en désignant les petits canapés près de la fenêtre.

J'hoche la tête et Antoine et moi s'asseyons l'un à côté de l'autre sur l'un des canapés gris tandis que son coéquipier prend place dans l'un des fauteuils en face de nous.

- Alors ? je demande à Emilien d'une voix plus timide que je ne le voudrais. Antoine m'a dit que la détective avait des infos ?

- Ouais, dit-il. Olympe voulait venir vous le dire elle-même, mais elle a préféré rester en France pour continuer ses recherches, alors je fais l'entremetteur. Pour commencer, il faut savoir qu'elle a des contacts dans, disons, des milieux qui contiennent de potentiels agresseurs. Du coup, elle a d'abord essayé de voir si l'un des membres avait une bague noire mais elle n'a rien trouvé. Évidemment, elle a ensuite pensé que ta famille était peut-être visée, mais apparemment vous faîtes trop le bien autour de vous pour avoir des ennemis. J'ai ensuite eu l'idée que c'était l'équipe qui était visée mais elle a dit que c'est peu probable vu qu'à part moi, aucun d'entre nous n'a été attaqué. Donc, la conclusion est la suivante.

Il s'interrompt et nous observe, et je sens Antoine s'agacer à côté de moi.

- Et donc ?

- C'est bel et bien toi qui es visée, répond le blond en me regardant. Reste donc toujours à savoir par qui. Tu connais des gens qui pourraient t'en vouloir ? continue-t-il. Une ancienne amie jalouse ? Un ancien copain obsédé qui ne supporte pas que tu sortes avec quelqu'un d'autre ?

Je réfléchis, mais rien ne me vient. À part Louisa, je n'avais pas vraiment d'autres amies au collège ou au lycée, et pour les deux gars avec qui je suis sortie au lycée, je ne les ai plus revus depuis que je suis à la fac.

- Non, je secoue la tête.

- Et toi, Antoine ? Emilien demande en se tournant vers ce dernier. Pas d'ancienne copine à moitié folle qui voudrait faire du mal à Gaby ?