Chapitre 21

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PDV Gabrielle

WARNING : Un peu de Smut dans ce chapitre, sorry mdrrr


Antoine entre après moi et referme la porte derrière nous. La chambre n'est ni grande ni petite, et a des murs clairs. Elle est mignonne comme tout, et aussi un peu en bazar. Des vêtements et des objets en tous genres trainent sur une petite table contre le mur à côté de la porte et un peu partout dans la pièce. Antoine – et tous les joueurs, je suppose – a droit à une petite télé et une console de jeu, et la large fenêtre donne sur l'entrée du château.

- C'est joli, je dis.

Il ne répond pas, se contentant d'hocher très légèrement la tête, et continue de regarder ailleurs. Pourquoi il évite sciemment mon regard comme ça ?

- Assieds-toi, restes pas debout comme ça, dit-il à voix basse, les yeux toujours tournés vers le mur auquel son lit est collé.

Je ne l'écoute pas et reste debout comme ça, au milieu de la pièce. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce qu'il sait que Louisa et moi avons sans faire exprès entendu sa conversation avec Benjamin ? Si c'était le cas, il serait sans doute en colère, ce que je comprendrais – bien que pour notre défense, on a entendu la conversation totalement par hasard et ils parlaient assez fort pour que n'importe passant par-là les entende – mais je ne vois pas de colère sur son visage, seulement...de l'embarras ?

- Tout va bien ? je demande doucement, plus inquiète qu'agacée.

Si ça se trouve, la raison de son embarras soudain n'a rien à voir avec moi. T'es pas le centre du monde, Gabrielle. Antoine se tourne tout à coup vers moi, comme s'il rendait soudain compte de ma présence, et hoche timidement la tête. Il s'assied sur le lit, m'entrainant avec lui.

- Je suis juste un peu fatigué, dit-il sur le ton de la confidence, et je commence à avoir la pression pour la Coupe du Monde.

- Il n'y a pas de raison pour que ça ne se passe pas bien, je dis d'un ton rassurant. Je suis sûre que vous irez très loin. Tiens, je suis même sûre que vous allez la gagner, cette coupe.

Il m'adresse un petit sourire timide et un silence s'installe. Antoine regarde fixement le mur en face de nous, comme perdu dans ses pensées, et évitant toujours de me regarder.

- Antoine, je dis, t'es sûr que ça va ? Je...Je peux y aller, si tu veux.

Peut-être qu'il ne veut pas de moi ici, finalement. Peut-être même qu'il ne veut me voir du tout. Je commence à me lever, mais Antoine revient soudain à la vie, m'attrapant par le poignet avant de m'attirer, directement et force, contre lui. Mon visage est callé dans son cou et ses bras me serrent un peu trop fort, mais pour rien au monde je ne changerais de position.

- Ne pars pas, murmure-t-il. S'il te plait.

On reste comme ça un moment et cette fois le silence n'est pas gênant. A un moment, j'enlève mon visage du creux de son cou et me redresse légèrement pour l'embrasser. Ses lèvres sont toujours douces mais cette fois elles ont un étrange mais pas désagréable goût semblable à du sel. Antoine m'embrasse doucement, comme s'il avait peur de me faire mal, ses bras toujours serrés autour de moi. La sensation de vertige est beaucoup moins forte que d'habitude, et mon cœur bat tout aussi vite qu'à chaque fois qu'Antoine m'embrasse, mais d'une manière différente que je ne saurais pas expliquer. Tout à coup, les lèvres d'Antoine deviennent encore plus chaudes, presque brûlantes, et le baiser devient aussi passionné que celui dans la forêt. Ses bras se détachent de mon corps pour se reposer immédiatement sur ma taille, et mes bras s'enroulent instinctivement autour de son cou. On se sépare une demi-seconde histoire de reprendre nos respirations puis Antoine écrase ses lèvres sur les miennes. Le baiser devient de plus en plus ardent à chaque seconde, sa langue dansant avec la mienne, et d'un seul coup je sens mon corps basculer doucement en arrière. Je me retrouve allongée sur le lit, le poids du corps d'Antoine pesant sur le mien. Une de ses mains est maintenant sur ma joue, tandis que l'autre cherche le bas de mon t-shirt pour le remonter. Oh, la vache. Il va finir ce qu'il a commencé dans la forêt. Et étonnamment l'idée est loin d'être désagréable. Ses lèvres descendent en un quart de seconde pour m'embrasser dans le cou et une de mes mains se glissent dans ses cheveux. Ses baisers sont brûlants, et cette chaleur envahit bientôt tout mon corps. J'ai du mal à respirer, et d'un seul coup Antoine retire sa main de mon t-shirt et relève la tête pour me demander d'un regard s'il peut continuer. J'hoche la tête, oubliant où on est actuellement et me concentrant uniquement sur toutes les sensations que je ressens. C'est comme si j'étais ivre. Antoine sourit, m'embrasse doucement et avec tendresse dans un premier temps puis c'est reparti pour un baiser brûlant. L'une de ses mains est posée sur un côté de ma nuque tandis que l'autre redescend pour reprendre son attaque contre mon t-shirt.

Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant