Chapitre 18

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PDV Gabrielle

Quelques jours plus tard, c'est avec une bonne heure d'avance mais prêtes pour la soirée que Louisa et moi arrivons au lieu prévu pour le gala. La décoration que j'ai finalement choisie est déjà prête, et les tables sont presque toutes déjà mises en place. Voyant mon stress, Louisa essaye de me rassurer.

- Tout se passera bien, dit-elle d'une voix douce en posant une main sur mon épaule. La dernière fois s'est bien déroulée, il y a pas de raison que cette fois-ci soit différente. En plus, ajoute-t-elle, cette fois tu es quasiment sûre que ta mère ne critiquera rien. D'ailleurs, ton frère et ton père viennent ?

- Oui, normalement, je réponds. D'ailleurs, tu te souviens quand tu as proposé qu'on fasse en sorte que ma mère et Antoine ne se parlent pas ?

- Oui.

- Eh bien, je pense en fait que c'est une excellente idée, je dis. Tellement excellente qu'on va aussi l'appliquer à Noah.

- Bien reçu, dit Louisa avec un sourire amusé. Étant donné que ton frère est en disgrâce auprès de ta mère, peut-être qu'on aura juste à demander à ta mère de s'en charger pour nous. T'auras qu'à lui dire que tu as peur que Noah te foute la honte devant Antoine.

- Je sais pas si ça marcherait, je réponds en fronçant les sourcils. La situation a beau être inversée, je ne serai pas surprise qu'il y ait des limites à ce retournement de situation. Mais bon, on peut essayer.

- Ça ne coûte rien. Et puis si elle refuse, on pourra toujours demander à ton père.

- Aussi, oui.

Mon père a toujours été bien plus sévère avec Noah dans bien des domaines – scolarité, comportement, écarts –  et bien moins aveugle concernant ses défauts que ma mère. Quand on vivait tous les quatre il me défendait assez souvent quand mon frère me harcelait, même si ça consistait plus à lui dire de se calmer que de me laisser tranquille une bonne fois pour toutes. Le fait que ça fait bientôt quatre ans que je n'ai pas eu de vraie conversation avec mon père et ma fierté peuvent sans douter expliquer pourquoi je ne l'ai jamais sollicité pour que Noah me fiche la paix le peu de fois qu'on se voit. Quelques minutes plus tard, le traiteur me fait appeler pour s'assurer que tout me convient, ce qui est le cas. Une bonne demi-heure plus tard, ma mère entre dans la salle, et je suis surprise de voir que mon père l'accompagne. Louisa le remarque aussi et me lance un regard surpris. On s'avance vers eux, et ma mère me tend les bras.

- Ma chérie, tu es sublime !

- Merci.

Je lui fais la bise puis elle se tourne vers Louisa. Mon père me sourit avant de m'étreindre avec timidité mais chaleur.

- Ta mère a raison, tu es jolie comme un cœur.

- Merci, papa. Tu es très élégant.

- Je te remercie. Tu vas bien ? Ta mère m'a dit que tu étais malade.

Je me retiens de lever les yeux au ciel. Même quand je suis enfin dans les bonnes grâces de ma mère, elle trouve encore le moyen d'exagérer et de mentir à mon sujet.

- Je ne suis pas malade, je réponds. Juste un peu fatiguée, mais je me sens mieux.

- Oh, tant mieux.

Mon père salue Louisa, puis complimente la salle et la décoration.

- Noah vient plus tard ? je demande.

Losing Game - Tome 1 [Antoine Griezmann]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant