24. On ne sait pas quelles seront nos envies demain

151 4 0
                                    

Coline
Bonsoir ?
~inconnu~
Mon visage ne t'est pas... familier ?

À vrai dire il faisait noir, et cet homme était avec une capuche, casquette et masque : je ne voyais que ses yeux. Sa voix, elle au contraire me disait quelque chose, ce qui me mettait bizarrement à l'aise.
Coline
- sur un ton amusé - Je pense que si tu te découvres un peu plus j'arriverai à te reconnaître ! J'espère du moins !
~inconnu~
Je le prend quand même mal hein !

Il enlève donc son masque et sa capuche
Coline
OH MON DIEU KEN? Je suis désolé - Je rigolais complètement sous le choc de ma bêtise -
Ken
Je peux comprendre en vrai, ça fait bien 2 ans qu'on s'est pas vu

Ken = Nekfeu. Mais aussi = meilleur pote de Mathieu, c'est bien grâce à lui que je l'ai connu et je trouvais ça plutôt étrange de le voir : chez moi.
Ken
Tu me laisses entrer maintenant que je te suis un peu plus familier ?
Coline
Soit pas con je m'en veux, allez entre !

Il se pointait quand même à une heure pas très commune : 1h du matin. Je savais pas trop quoi lui servir : bière ? Apéritif ? Café ? Soda ? On a tout les deux opté pour un café : on avait sûrement beaucoup de choses à se dire.
Coline
Qu'est ce qu'il y a de si important pour que tu te pointes chez moi, 2 ans après la dernière fois qu'on s'est croisés ?
Ken
Je passais dans le coin mais je m'en vais après la tasse de café
Coline
Wow, c'est rapide, t'avais soif et t'avais pas de thune sur toi ? Avoue le je t'en voudrais pas
Ken
Je suis pas un batard pareil
Coline
Ahhhhh j'ai des doutes, mais t'as eu où mon adresse ?
Ken
Longue histoire

Ken a toujours été très mystérieux, on avait plusieurs amis en commun dont certains qui sont déjà venus chez moi, donc rien ne me semblait étrange.
Ken
J'ai écouté ton nouveau son
Coline
Comment tu le trouves
Ken
Cool, très cool ça me fait penser à quelque chose
Coline
- je voyais le truc venir - comme ?
Ken
Comme ton âme sœur

Ken a toujours cru en moi et Mathieu. Il n'aimait pas Julien : il me l'a dit très clairement par message vocaux que j'ai écouté par erreur devant Julien.
Coline
Ken...
Ken
Tu sais que je parle jamais dans le vide coline, jamais

Il avait pas tort. Il disait pas ça juste parce que Mathieu était son pote ou qu'il avait de l'empathie pour moi, il a toujours eu confiance en son instinct
Coline
Mais c'est pas ce que je veux
Ken
Tu sauras jamais à l'avance ce que tu voudras le lendemain
Coline
Tu peux quand même avoir une petite idée
Ken
Ouais mais tu me connais
Coline
C'est une histoire passée, c'est terminé
Ken
C'est ce qu'on verra.

Il était toujours aussi confiant quand il parlait de moi et Mathieu.
Ken
Il est pas là ton Julien d'ailleurs?
Coline
Non
Ken
C'était quoi ce ton sec, tu l'as grondé et il a pleuré c'est ça ?

C'est pas bien mais j'ai rigolé.
Coline
La réponse à Plk lui a pas plu
Ken
Comment ça ?
Coline
Il dit que on est provocateurs tout les deux, qu'on s'aime toujours etc que je le défend toujours
Ken
Même si ton propre mec panique et pense que y'a encore un truc avec lui c'est plutôt toi qui devrait se réveiller
Coline
Tu dis des conneries, il est jaloux d'un ex ça arrive à tout le monde.
Ken
Si tu le dis, bon c'est pas tout sœurette mais j'ai d'autres chats à fouetter
Coline
La trentaine ne te va pas du tout, tu comptes utiliser encore combien d'expressions comme ça ?
Ken
Jusqu'à ce que tu les utiliseras à ton tour -et il me fit un clin d'oeil- a plus coline
Coline
À plus

J'appelle Julien pour savoir où il est et il ne répond pas, tant pis pour lui je pars me coucher et qu'il ne compte pas sur moi pour lui ouvrir la porte pendant mon sommeil.

Le lendemain

Il est 22h, j'ai passé la nuit dans mon lit à rien faire car le temps était déprimant. Je n'avais pas encore dîner et j'avais vraiment faim. Le seul problème est que : je n'avais plus RIEN à manger. Heureusement nous sommes à Paris, et en bas de chez moi, un peu plus loin au coin de la rue se trouvait une supérette ouverte 24h/24h 7j/7j. C'était ma chance.
Je regarde par la fenêtre voir le temps qu'il faisait pour y adapter ma tenue : il faisait noir, avec une pluie tellement violente que les gouttes frappait avec puissance les vitres, c'était tellement rapide que la rue était floue. Je décide donc de mettre une grosse doudoune pour ne pas trop prendre cher.
Arrivée en bas de chez moi, je décide de courir sans regarder en face de moi car j'aurai les yeux aveuglés par la pluie, je marchais donc sans savoir vraiment où j'allais : c'était du à peu près mais la rue était tellement étroite que je pouvais pas m'y perdre : autrement je fonçais dans un mur où allait dans une impasse où se trouvait les poubelles communes.
J'étais enfin lancée dans mon élan quand tout d'un coup : je sens mon bras droit agrippée par une main, qui d'un coup est tirait vers la droite d'une violence qui a fait en sorte que tout mon corps s'y balance. C'était une toute petite impasse très sombre. Je connaissais personne à Paris alors mon coeur s'est très vite emballé : j'ai cru mourir. Je décide donc de me débattre, l'homme en face de moi faisait deux fois ma carrure je commençais à prendre de plus en plus peur : je n'aurais jamais du sortir. Je le frappe donc, le pousse
Inconnu
- en chuchotant - Arrête de me donner des coups !

Eh mais attend, je connais cette voix ?
Coline
Mathieu ?
Mathieu
Putain t'es débile ou quoi?

Je comprenais vraiment pas ce qu'il foutait là mais il méritait bien une chose : une gifle, ce que je n'ai pas manqué de faire.
Mathieu
Mais t'es conne ou quoi?

Sa main entourait mon cou, il ne le serrait pas mais il était juste en sa possession.
Coline
C'est comme ça que t'essayes de reconquérir tes exs toi ? Tu les attrapes dans la rue tu les fous dans un coin bien sombre ? Tu veux faire quoi ? Me séquestrer ?
Mathieu
On a des comptes à régler toi et moi
Coline
Arrête de parler sur ce ton comme si t'allais me menacer
Mathieu
Je parle normal
Coline
Nan, lâche moi par contre
Mathieu
On peut aller chez toi
Coline
Bah tiens... t'es un peu trop à l'aise à mon goût Mathieu
Mathieu
Il pleut c'est pas agréable je t'ai attendu ici toute la journée et j'ai besoin de parler
Coline
Suis moi et tu te dépêches

On décide de retourner donc chez moi. Je suis donc partie me changer puis suis revenue autour d'une tasse de café : je ne lui avais rien proposé : il ne mérite rien.
Coline
Alors, pourquoi t'es là?

Partir d'ici pour tout recommencer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant