Némésis (version non corrigée)

Chapitre 7

Point de vue Némésis

J'ai bien failli ne jamais arriver à cette fameuse soirée. J'ai attendu toute la journée que celui qui pouvait me faire rentrer me rappelle. J'ai cru qu'il ne le ferait jamais. Enfin bon, m'y voilà maintenant. Il ne reste plus qu'à attendre un signe de la part de Steel Bird.

Depuis que nous sommes rentrés, je scrute la foule du regard, à sa recherche. Il ne m'a pas donné de nouvelles informations depuis que son messager est passé me voir. Il a intérêt de se pointer, histoire de ne pas être venue pour rien.

Portant de nouveau ma coupe de champagne à mes lèvres, je suis sortie de mes pensées par... tiens c'est vrai que je ne connais toujours pas son nom.

- Vous comptez répondre à ma question Anastasia ? me demande-t-il, visiblement agacé.

Ignorant sciemment sa question, je dis à mon tour :

- C'est bête mais je viens de réaliser que je ne connais toujours pas votre nom.

Désarçonné, il balbutie :

- Euh... Je m'appelle Alex.

Satisfaite, je lui souris et lève mon verre :

- Eh bien enchantée, Alex.

Je finis bien rapidement ma coupe et la repose sur le buffet une fois vide. Nous sommes loin du reste des invités, ce qui me permet de les observer plus facilement. Mais ma tranquillité est de nouveau de courte durée. Monsieur-Aux-Grands-Pieds a repris de l'assurance et revient à la charge.

- Est-ce que vous allez m'ignorer jusqu'à la fin de la soirée ? J'ai pris des risques en vous emmenant ici. Je risque mon boulot.

Levant les yeux au ciel, je me tourne vers lui en prenant une expression faussement éplorée :

- Oh non mais c'est terrible ! Vous risquez de perdre votre job. Comme c'est malheureux !

- Arrêtez de vous foutre de moi !

- Alors arrêtez de vous comporter comme un gosse ! Répliqué-je

Nous nous regardons en chien de faïence durant de longues secondes avant qu'une voix ne nous interrompt. C'est Monsieur Brown qui vient de prendre place devant le micro et qui commence son discours. Me détachant d'Alex, je me rapproche légèrement et observe attentivement le reste de la foule.

- Bonsoir à tous ! commence Brown. Je vous remercie pour votre présence ce soir, vous savez comme moi, en quoi ce gala est important pour le journal. Il y a précisément 170 ans, le New York Times voyait le jour....

Ça y est ! Je l'ai repéré. Cet enfoiré de Steel Bird a un don pour se fondre dans la masse. Il m'a aussi vue. Il me sourit depuis l'autre bout de la salle et me fait clairement comprendre qu'il ne compte pas bouger. Pas de soucis, je veux ces informations et j'irai les chercher.

Alors que je commence à m'avancer vers lui, une main saisit brusquement mon bras et me retient. Faisant volte-face, je soupire face au visage mécontent d'Alex. Avant qu'il n'ait pu dire un mot ou commencer à se plaindre, je le devance en levant ma main libre à hauteur de son visage :

- Oui je sais. Les réponses à vos questions. Car vous avez pris des risques et risquez de perdre votre job blablabla... écoutez je ne pourrai pas vous répondre ce soir car moi aussi je dois faire mon job. Je vous recontacterai et répondrai plus tard à vos questions. Là, je n'ai pas le temps.

Me libérant rapidement de sa prise, je ne lui laisse pas le temps de répondre et me faufile entre les invités pour passer inaperçue. Ils ont tous les yeux rivés sur Brown qui continue son discours comme s'il était aux Oscars. Il est pathétique. Cet homme me donne vraiment des envies de meurtre.