Chapitre 20

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Point de vue Némésis

- Vous voulez vraiment remettre ça ? le menacé-je. Le gala ne vous a pas suffit ?

- Disons que vous ne vous êtes pas montrée très... accueillante ce soir-là,  réplique-t-il avec amusement. Vous n'avez pas eu l'amabilité de répondre à mes questions.

Comme montée sur ressorts, je me lève d'un bond du fauteuil et m'avance rapidement vers lui. Je lui coince la gorge avec mon avant-bras, prenant un malin plaisir à, littéralement, lui couper le souffle.

- J'ignore ce que tu veux, ce que tu cherches et je ne veux pas savoir ce que ton sale visage de fouine vient faire dans mes affaires mais il serait préférable pour toi que tu arrêtes immédiatement ton sale petit jeu, sifflé-je. Je n'aurai aucun remords à te tuer vu que tu viens encore une fois de prouver que ton existence est inutile et que tu ne me sers à rien pour poursuivre ma mission. 

Je m'écarte lentement de lui tandis qu'il tousse pour reprendre sa respiration.

Si t'étais restée un peu plus longtemps, tu n'aurais plus eu à gérer son cas...

- Sur ce, je te laisse profiter de ta soirée, déclaré-je en me dirigeant vers la porte.

- On laisse tomber les marques de politesse alors ? reprend-t-il en se levant du fauteuil. Ça me convient tout à fait. 

Je lui lance un regard par dessus mon épaule sans rien répondre. Apparemment, il n'en a pas fini avec moi. Mais moi j'en ai fini avec lui. Qu'il le veuille ou non. Lorsque je baisse la clanche de la porte d'entrée, rien ne se passe. Impossible de l'ouvrir.

- Tu ne pensais quand même pas me fausser compagnie aussi vite ? s'étonne-t-il tout en s'avançant vers moi. Je dois dire que tu me déçois beaucoup Anastasia, se désole-t-il en secouant la tête. Où est passée l'espionne pleine de fougue, prête à plonger au coeur du danger ?  Celle qui avait toujours un plan pour tout ? Tu es devenue tellement prévisible, c'est d'une tristesse. Ta carrière à la DGSE n'a plus vraiment d'avenir si tu veux mon avis. Tu devrais laisser tomber, conclut-il en détachant distinctement chaque mot. Oh et j'espère que tes deux petits copains seront ravis d'entendre la douce torture qui mettra fin à ta vie. J'espère que le son est de bonne qualité !

Ce mec est un grand malade. Mais s'il pense que je suis devenue prévisible, il risque d'être déçu.

Je me retourne lentement vers lui, tandis qu'il se tient à quelques pas de moi, visiblement satisfait de sa provocation. Les bras croisés sur le torse, il me défie du regard. Il veut se battre ? Très bien. Cela fait des semaines que je rêve de lui botter le cul.

- Tu veux vraiment qu'on règle ça comme ça ? De cette façon ? Dans ta villa du trou du cul du monde ? attaqué-je.

- Tu ne peux pas savoir à quel point j'attendais ce moment, jubile-t-il.

- Très bien, laché-je. Autant finir tout ça maintenant.

Alors que je me détache de la porte pour m'approcher de lui, il remonte les manches de chemise, visiblement prêt à en découdre. Et il a l'air de vouloir s'en charger lui-même, sinon ses gardes m'auraient déjà tué. C'est peut-être ma chance. Je peux le battre au combat au corps à corps.

- Avant toute chose, sache Anastasia que tout était destiné à se finir de cette façon, énonce-t-il calmement.

- De quelle façon ?

- Ta mort. De ma main. C'était prévu comme ça, je dois te tuer.

Qu'est-ce qu'il raconte encore ? Et depuis quand est- il devenu superstitieux ? 

Némésis (version non corrigée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant