chapitre vingt-quatre

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 LIZZIE

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LIZZIE

L'homme à l'accueil lâche finalement le téléphone et son stylo pour lever la tête vers moi. Je l'observe en efforçant de garder un air calme, comme si j'avais le contrôle sur quelque soit la situation dans laquelle je suis.

Je m'avance vers le guichet, un peu haut pour moi, et lui demande à quelle chambre est installé Peter Parker. Mon ton est froid, je ne parviens pas à cacher l'anxiété qui rend mes mains moites et mes jambes faibles.

- Vous êtes de sa famille ? Dit-il en élevant sa lèvre supérieure d'un air hautain.

- On peut dire ça, ai-je répondu.

Il hausse un sourcil d'une manière absolument prétentieuse et désagréable, demandant plus de précision.

- Mes parents sont morts, il est ma seule famille. C'est mon copain d'ailleurs. Mon premier amour, vous savez. Je vis chez lui depuis que mon père a disparu. Ils vont bientôt prendre la maison vous savez, puisqu'il ne peut plus payer...

Je m'arrête finalement, la mâchoire tremblante. « Tais-toi, Tais-toi » murmure une voix amère au coin de ma tête. Je grimace, essayant de ravaler ma fatigue et de me taire.

- Chambre 438, crache-t-il en détournant le regard, sûrement agacé par mon écart.

L'homme baisse de nouveau la tête vers ses papiers et répond à un appel en oubliant déjà mon existence.

- Merci beaucoup, je glisse poliment, énervée de moi-même.

Je soupire et me dépêche de monter dans l'ascenseur, me rappelant que j'ai un micro accroché à ma chemise et que je suis là pour demander à Spider-Man des informations sur Spider-Man.

Il y a déjà trois personnes dans l'ascenseur et les portes s'apprêtent à se fermer lorsqu'une crinière blonde s'incruste au dernier moment.

Gwen entre dans la cabine et me remarque. Sa bouche s'ouvre en grand et elle se met à côté de moi, le visage rempli de choc et d'inquiétude.

- Mon dieu Ellie ! Où tu étais ?

- Longue histoire. Mais je suis là maintenant. Tu sais il faut monter à quel étage pour voir Peter ?

Elle ouvre la bouche, semblant sur le point de répliquer quelque chose puis la referme. Elle fronce les sourcils, confuse.

- Le 7ème, murmure-t-elle sans me quitter des yeux, ces derniers grands ouverts comme si elle venait de voir un fantôme, ce qui n'est pas forcément faux.

- D'accord, je lâche froidement tout en observant mes pieds, terriblement mal à l'aise et anxieuse.

Nous montons toutes les deux au septième étage et approchons de la porte verte sur laquelle le chiffre 438 est inscrit. Le voilà. Peter. Dans cette chambre. Mon cœur bat la chamade.

NEIGHBOR, 𝑠𝑝𝑖𝑑𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant