chapitre trois

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LIZZIE

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LIZZIE

Lorsque je retourne en classe, on m'attribue une nouvelle place loin de Gwen, à ma plus grande déception, bien que ça puisse me permettre de découvrir de nouvelles personnes.

Malheureusement, mes deux nouveaux voisins sont ennuyants à mourir. L'un n'arrête pas de jouer avec son rubik's cube énorme et de remettre une mèche de ses cheveux noirs en place tandis que l'autre colle sa tête à la vitre sans arrêt en dessinant des nuages sur son cahier.

Je passe donc le reste de la matinée dans le silence et m'efforce de participer à nouveau en jetant des regards discrets vers Gwen, active également.

Je n'ai pas retrouvé le garçon mystérieux. J'ai l'impression qu'il a allumé en moi une braise de curiosité qui ne cesse de croître.

- Oui Peter ? S'interrompt le professeur soudainement.

- Je peux sortir s'il-vous-plaît ? Demande une voix étouffée au fond de la classe.

Je tente de trouver l'interlocuteur, en vain.

- Oui, allez-y. Vous avez besoin de quelqu'un pour vous accompagner ?

Oh. Le mystère en personne se lève, tenant un mouchoir sanguinolent contre son nez et répond "non" au professeur d'un signe de tête.

Il quitte la classe avec difficulté, slalomant entre les tables et les sacs remplis de cahiers des élèves.

Je ne le lâche pas des yeux. Je connais son prénom. Je connais le prénom du garçon mystérieux ! Peter !

Je souris discrètement et glisse la gomme de mon crayon de papier entre mes lèvres pour cacher mes joues rouges.

Oh zut. Je suis piquée.

Je baisse le regard sur mon cahier, luttant contre les pensées arrivant en rafale, alors qu'il s'éloigne de la salle.

- Qui pour corriger l'exercice 26 ?

Je lève la main pour que mes idées se noient dans les schémas et le lève pour aller au tableau. Je griffonne quelques observations avec la craie blanche sur le tableau vert foncé et me tourne vers le professeur.

- Très bien. Tout le monde a compris ?

Je me rasseois, à peine soulagée. Mon cœur ne cesse de palpiter, mon ventre s'embrase et mes poumons ont du mal à trouver l'oxygène nécessaire à leur fonctionnement.

Je ne vois plus le temps passer pendant la fin de l'heure, le regard rivé vers la porte, espérant le voir revenir.

J'en arrive presque à ressentir de la colère pour lui. Il est tellement mystérieux... Ma curiosité ne supporte pas tant de secrets. Je connais à peine son prénom et son adresse évidemment.

La sonnerie retentit à ma plus grande surprise et alors que je fourre mes affaires dans mon sac, une tête blonde se dresse à côté de moi.

- On mange ensemble ? Propose Gwen en souriant.

NEIGHBOR, 𝑠𝑝𝑖𝑑𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant