chapitre quatre

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LIZZIE

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LIZZIE

Le lendemain, lors de la pause déjeuner, un attroupement est formé dans la cours. Je bouscule quelques personnes pour me frayer un chemin et découvre un grand dadet dépourvu de cheveux, il tient un autre élève plus gringalet à l'envers, la tête dans un plateau de nourriture.

Ma mâchoire tombe alors que tous les élèves hurlent : Mange ! Mange !

Je n'arrive pas à y croire. Comment ils peuvent encore humilier les autres à cet âge-là ? C'est pas un truc de cours de récré en primaire ça ? La cruauté des adolescents envers les uns les autres me surprendra toujours.

J'aperçois Peter qui se glisse à son tour entre les gens, à seulement quelques mètres de moi. Il tient un appareil photo et immédiatement, le grand dadet lui ordonne de prendre son acte d'humiliation en photo, ce qu'il refuse. Je m'efforce de ne pas sourire en voyant Peter prendre la défense du garçon.

- Pose-le Eugene ! S'écrie ce dernier.

Le surnommé apparemment "Flash" jette le pauvre garçon au sol, qui pousse un gémissement de douleur, pour attraper Peter, qui se retrouve rapidement par terre à son tour. Il se prend des coup de pieds, de genoux et s'écrase au sol avec un grognement avant d'articuler :

- Je prendrai quand même pas la photo.

Je sors de la foule spontanément pour empêcher l'énorme imbécile d'achever Peter lorsque Gwen me dépasse. Elle se place devant Flash et s'exclame avec agacement, fixant le garçon droit dans les yeux :
- Dis-donc Flash, on se voit bien ce soir pour travailler ? J'espère que t'as réviser cette fois-ci parce que la dernière fois j'étais vraiment, vraiment déçue.

Il tente de répliquer quelque chose mais elle continue :
- Non, Flash. Tiens, si on allait en cours hein ? Allez, viens on va en cours.

La sonnerie calme le groupe et l'attroupement se dissipe. Gwen me fait un clin d'œil alors que je me baisse au niveau de Peter et lui tend son appareil photo, tombé durant la bagarre.

- Merci, dit-il.

Je cache mes joues rosées en l'aidant à se relever. Je n'arrive pas à y croire. C'est notre première interaction.

- C'était incroyable ce que t'as fait, je dit d'une voix timide.

Il me regarde, surpris.

- Stupide, certes, mais incroyable, j'ajoute, gênée.

Il esquisse un sourire et je lutte pour ne pas tourner de l'œil.

- Enfin.. Tu devrais aller à l'infirmerie. Tu as peut-être une commotion, j'affirme, inquiète.

- J-

- J'ai combien de doigts ? Demandé-je en lui montrant trois doigts.

Il oriente sa tête vers la droite d'un air interrogatif.

NEIGHBOR, 𝑠𝑝𝑖𝑑𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant