chapitre vingt-et-un

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GWEN

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GWEN

- Ellie ?

Répondeur.

Je soupire et lui envoie un énième texto. J'ai harcelé le numéro de Peter aussi, aucune réponse.

Je ne les ai pas vu depuis tellement longtemps. Je suis sensée travailler sur un projet avec Ellie mais elle semble débordée avec Peter.

Tant pis pour eux s'ils sont occupés, ça leur apprendra à ne pas répondre au téléphone.

J'enfile des bottines et quitte la maison le plus silencieusement possible. Je grimpe dans la voiture de mon père, allume le contact et me dirige vers le quartier d'Ellie et Peter.

Il pleut des cordes, les gouttes tapent violemment contre le capot du véhicule. Je plisse les yeux pour trouver la maison de Peter, où Ellie vit ces derniers temps après la disparition de son père.

Mais lorsque je m'approche je remarque que la lumière du salon s'échappe de la porte grande ouverte, donnant sur la cour. Et sur le bitume, un corps est étalé dans une flaque épaisse de sang.

- Oh mon dieu...

Je n'attends même pas d'être bien garée et descends de la voiture précipitamment.

Je me rends compte avec horreur, me jetant sur le corps, que c'est Peter qui baigne dans son propre sang, mélangé avec la pluie battante.

Mon visage se tétanise d'horreur alors que je tente de retourner le châtain, recouvert de plaies. Mes mains se mettent à trembler violemment alors que j'attrape la tête inerte de l'adolescent pour la placer contre moi.

- Peter !? Hé !

J'essaie de trouver d'où vient l'hémorragie et découvre qu'on lui a tiré une balle dans l'épaule, non loin du cœur.

Je fonds en larmes mais parvient à garder mon sang froid. Je détache mon écharpe et l'appuie sur sa blessure.

Puis entre deux sanglots j'appelle à l'aide. Mon téléphone est dans la voiture, il faut juste que j'aille le chercher. 

- QUE QUELQU'UN APPELLE UNE AMBULANCE ! hurlé-je, serrant Peter contre moi alors que mon corps tout entier est pris de violents sanglots.

Aucune réaction aux alentours, je grimace, la vue brouillée par les larmes, je suis piégée dans un dilemme.

Je dois garder l'écharpe contre la blessure de Peter pour le maintenir en vie. Mais si je n'appelle pas une ambulance immédiatement, il se videra de tout son sang, c'est la mort assurée.

J'accroche l'écharpe autour de son torse et serre excessivement fort, la panique tétanisant mes muscles. J'ai les mains tremblantes et indolores à cause du froid et porte le châtain inconscient jusqu'au mur pour l'y adossé.

NEIGHBOR, 𝑠𝑝𝑖𝑑𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant