chapitre vingt

742 43 92
                                    

LIZZIE

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

LIZZIE

Ma tête est une bombe à retardement n'attendant plus que le moment où la flamme atteint son centre. Mon crâne va exploser.
Je le sais. Et je le sens.

L'entièreté de mon corps est soumis à une pression épouvantable, une véritable torture.

Je sens que je reprends connaissance. Je ne veux pas reprendre connaissance. Je ne souhaite rien de plus au monde là maintenant que de mourir.

Mes organes se réveillent un par un, comme un serveur d'ordinateur, l'énergie s'écoule dans mes veines, le long de mon système nerveux et rallume l'entièreté de mon corps sali.

Le sol est dur, mes vêtements sont humides et collent à ma peau couverte d'égratignures de diverses gravité.

Papa. Maman. Peter.

J'ai encore ce sac sur la tête, m'empêchant d'inalher suffisamment d'oxygène. Son tissu est rugueux, j'ai la tête lourde, posée par terre. Mes muscles sont tendus et je me réanime, tentant de changer de position pour améliorer ce terrible confort.

Je me sens brusquement soulevée par des gros bras, encore ces hommes en noir je devine.

On me met debout et même si je suis dépourvue d'un de mes sens primaires : la vue, je sais que je vacille, étant incapable de me tenir droite.

Je marche pendant une durée d'environ cinq minutes si mon estimation est correcte avant d'entendre une discrète sonnerie électronique. Les couloirs semblaient être plutôt silencieux.

J'ai déduis avec le peu de souvenirs qu'il me reste, bien que traumatisants pour la plupart, que ces hommes m'ont enlevée et emmenée à Oscorp de force.

Quelque chose s'ouvre dans un souffle d'air frais et on m'oblige à entrer dans une pièce très aérée.

Je suis assise sur une chaise fine, mes bras toujours menottés pas cette fois-ci sur mes cuisses et non dans le dos.

- Retirez-lui ce sac, exige une voix neutre.

On obéit et je découvre à nouveau la lumière du jour. Je cligne des yeux, ma céphalée s'amplifiant davantage.

Je distingue finalement, après quelques secondes d'adaptation, un bureau aux traits clairs et vitreux, caractéristiques des bâtiments chez Oscorp.

Puis je remarque qu'un jeune homme est installé face à moi, nous ne sommes séparés que par un simple meuble mais du personnel est disposé de part et d'autre de la pièce.

- Elizabeth Mary Watson, je me trompe ? Commence-t-il en replaçant une de ses mèches prétentieuses avec les autres.

- J'aurais aimé pouvoir me frotter le visage vous voyez ? Grommelé-je.

- Retirez-lui les menottes, ordonne l'homme sans hésiter.

- Mais-

- Ôtez lui ces foutues menottes bordel ! S'énerve-t-il avant que l'employé ne s'exécute, me soulageant d'un terrible poids.

Je me frotte donc les yeux et remets un peu d'ordre dans mes cheveux désordonnés.

Le jeune homme se lève de son bureau pour faire quelques pas et se frotte les mains.

- Où suis-je ? Demandé-je, voyant qu'il ne disait rien.

- Tu ne reconnais pas ? Tu es chez moi, à Oscorp. Plus précisément dans mon bureau, le 167.

Je lève les yeux au ciel face à son insupportable arrogance.

- Qu'est-ce que vous me voulez encore ? Craché-je.

- J'ai besoin de toi, déclare l'homme en me regardant.

- Besoin de moi ? Vous rigolez j'espère !?

Je commence à hausser le ton, ne pouvant pas assimiler qu'après le mal qu'ils m'ont fait et surtout à Peter, ils viennent encore me demander quelque chose.

- Non je ne rigole pas. Nous sommes venus de chercher, et je m'excuse pour les conditions de ton enlèvement, justement pour que tu nous rendes un simple service.

- Désolé !? Pour les conditions de mon enlèvement !? C'est une grosse blague !?

Je vois sur l'écriteau posé sur son bureau que c'est le fameux Harry Osborn. Il est riche, son père est mort il y a quelque mois et surtout, c'est le patron de mon père.

Ce dernier prend l'arête de son nez entre ses doigts et pousse un soupir.

- Venons-en aux faits tu me paraît légèrement tendue.

Tendue !? Je suis enragée !

- Mon père, tu vois Elizabeth, est mort d'une maladie incurable et héréditaire il y a 3 mois.

Je n'y crois pas, il va me faire le discours de la victime.

- Cette maladie, elle coule aussi dans mon sang Elizabeth. Et il y a quelques jours, j'ai découvert qu'il y avait une solution pour que j'en guérisse entièrement.

- Super, je suis contente pour toi. Maintenant laisse-moi partir j'ai une vie d'orpheline mouvementée tu vois, sifflé-je entre mes dents.

Les images de Peter me reviennent en mémoire et je dois lutter pour ne pas fondre en larmes ou vomir.

- Il se trouve que Spider-Man, aka l'homme araignée, serait doter de capacités de guérison hors normes, continue Harry tout en affichant un rictus insupportable.

J'enregistre l'information et comprends. Tout ça n'est qu'une grosse blague. Ou alors je deviens complètement folle.

- Nous savons que ton petit-ami, Peter Parker, l'a pris en photo, et le connaîtrait donc.

- Ha ha. Ha. Allez donc lui demander- Oh nOn zUt vous lui avez tiré une bAllE dessus !

Les larmes débordent de mes yeux, un goût amer entre les lèvres.

- Qu'est-ce que tu racontes encore ?

- Si vous aviez besoin de Peter, c'est trop tard. Vous l'avez tué, articulé-je en m'efforçant de ne pas perdre mes moyens.

Harry Osborn se tourne vers ses employés, les sourcils méchamment froncés.

- Qu'est-ce qu'elle raconte !? S'énerve le blond.

- Vous nous avez dit, je cite, « ramenez moi la fille et éliminez tout ce qui se met sur votre passage »

Harry reste figé 10 secondes, la main froissée sur son menton, un doigt introduit entre ses lèvres pour grignoter l'ongle.

- Ne me dites pas. Je vous en prie ne me dites pas que Peter était là, qu'il essayait de vous empêcher de prendre Elizabeth et que vous l'avez tué, souffle le jeune homme, immobile.

Le gros balourd habillé de noir ne dit pas un mot, penaud.

- Mon dieu mais vous êtes complètement stupide !? Hurle Harry, me faisant sursauter sur ma chaise.

- On- on pensait pas que-

- Vous aviez l'occasion de l'avoir sans prendre la fille et vous l'avez tué !?

Harry se tourne vers la vitre, le visage tendu et les veines de son cou saillantes.

- Edwige, assurez-vous que Peter Parker est toujours en vie. Vous quatre, vous déposez vous badge sur la table et Philippe, donnez une chambre et des vêtements à Elizabeth, débite Harry, toujours de dos.

Le dénommé Philippe, un quarantenaire dégarni au visage neutre, m'attrape sans violence et me guide à travers les couloirs silencieux. Les quatre hommes en noirs se sont sûrement fait viré.

Et dans ma poitrine, une délicate lueur d'espoir brille, juste de savoir qu'on peut encore découvrir que Peter n'est pas mort ce soir-là.

NEIGHBOR, 𝑠𝑝𝑖𝑑𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant