𝗗𝗘𝗧𝗥𝗨𝗜𝗧𝗘 ( RÉÉCRITURE)

05

_Quoi?

_Oui monsieur!

_Quand l'aviez vous vu pour la dernière fois?

_Si mes souvenirs son bons, je crois que c'était une semaine avant la découverte des corps, supposa Anna-Belle apeurée, n'est ce pas?

_Oui c'est exact, confirma Valdy.

_Laissez moi chercher le numéro de ses parents, affirma le censeur en fouillant dans son ordinateur.

Après quelques minutes, il finit par trouver.

_C'est bon! J'ai retrouvé leurs numéros.

Ils se dirigèrent vers lui et regardèrent le numéro sur l'ordinateur.
Il était mentionné sur sa fiche de renseignement. Mais un détail attira l'attention d'Angela.

_il habite à Nkolbissong? Mais il nous a dit qu'il vivait à tam-tam!S'exclama t'elle.

_Mais oui, c'est vrai. Ici il est mentionné qu'il vit à Nkolbissong, fit remarquer Valdy.

_Monsieur! C'est bien lui qui vous a donné toutes ces informations? Demanda Maelie.

_oui, lorsqu'il est venu s'inscrire, il nous a remit la fiche, remplie par ses parents.

_Mais bon bref, appelez un des numéros. Nous n'avons que le sien et il ne fonctionne pas, proposa Valdy

Le censeur composa le numéro des parents de Leonel et lança l'appel.
Et contre toute attente, le numéro n'était pas attribué.

_Comment se fait-il que le numéro ne soit pas attribué? Vous ne savez pas où il habite? S'inquiéta le censeur.

_Non Monsieur, il nous a dit qu'il restait à tam-tam mais c'est un grand quartier nous ne connaissons pas exactement où se trouve sa maison. Et nous sommes confus parceque dans la fiche de renseignement, il est mentionné que c'est Nkolbissong. Finalement nous sommes perdus, répondit Anna-Belle.

_Vous savez ce qu'on va faire? Vous allez rentrer directement chez vous et moi, je vais informer l'administration de cette mystérieuse absence.

_Nous comptons sur vous pour le retrouver Monsieur, paniqua Maelie en laissant échapper une larme de tristesse.

_Nous ferons de notre mieux les enfants. Allez! Il faut rentrer à la maison, répondit sincèrement le censeur visiblement touché par la situation.

Ils se dirigèrent vers la porte et sortirent du bureau avec des questions toujours sans réponses.

Lorsqu'ils furent hors de l'établissement, certains élèves vinrent à leur rencontre pour savoir s'il y avait du nouveau, mais ils apprirent avec tristesse qu'il n'y avait pas de piste.

Ils décidèrent de rentrer chez eux, le coeur lourd.

Des jours passèrent, des semaines, pas de Leonel en vue. Pas de signe de vie. C'était plus qu'inquiétant, d'autant plus que lorsqu'on composait les numéros de ses parents afin d'appeler, il était toujours signalé qu'ils ne sont pas attribués.

L'administration signala alors sa disparition à la police en leur expliquant les faits.

Certains membres de l'administration, les agents de police ainsi que les amis de Leonel (Maelie,Valdy, Angela et Anna-Belle) se rendirent au quartier dit ‘tam-tam’ afin de se renseigner sur son domicile, une photo de lui en main.

Mais malheureusement, aucun habitant ne connaissait un certain Leonel ou un jeune homme, de teint brun avec de petit yeux et une taille moyenne.
Ils se rendirent alors à Nkolbissong, un autre quartier où, il était mentionné dans sa fiche de renseignement que tel était son lieu de domicile, mais ils ne trouvèrent absolument rien. Ils sillonnèrent le quartier et interrogèrent les habitants, mais sans résultats.

Dernier espoir, afficher des avis de recherches dans toute la ville et même en dehors.

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_ça sonne? demanda avec empressement Maelie.

_Non, l'appel s'est arrêté, comme d'habitude, répondit Valdy avec un air désolé.

_Mais où est-il? Cela fait près d'un mois qu'on a aucune nouvelle de lui.

_vous ne trouvez pas qu'il y a beaucoup d'incohérence dans cette histoire? D'abord, les numéros de parents qui ne sont pas attribués et des faux domiciles. Tout cela me semble extrêmement bizarre, voir même louche, fit remarquer Anna-Belle.

_Oui c'est vrai j'ai moi aussi pense à ça. Mais je ne sais pas trop quoi en déduire, renchérit Angela.

_Le plus important c'est de retrouver Leonel et vous me parler de “louche” et je ne sais quoi. On ne sait pas s'il est en vie en ce moment. Cela fait quand même un mois! Je veux voir Leonel. Il me manque. Essayez plutôt d'apporter des solutions au lieu de jouer aux enquêtrices,
Tonna de colère Maelie.

_Nous sommes désolées. Tu as tout à fait raison. On devrait chercher à le retrouver, s'excusa Angela.

La scène se passait en pleine pause, après le cours de Philosophie.

Jusqu'à la fin de la journée, Leonel n'avait montré aucun signe de vie.

Toujours pas de ses nouvelles, une semaine plus tard. Cela fera un mois et une semaine qu'on ne l'avait plus revu. Le premier trimestre tendait à présent vers sa fin et c'était de plus en plus inquiétant.

Deux jours plus tard, les corps de trois jeunes filles ont été retrouvées dans un caniveau à Yaounde, mais cette fois elles auraient été violées à plusieurs reprises et par des individus différents selon les analyses médicales. Avant d'avoir été violées, elles ont été ligotées pendant des jours et extrêmement battues. Les examens médicaux ont indiqué qu'elles auraient été droguées à grande dose, car une grande quantité en a été retrouvé dans leur corps.

Encore une mauvaise nouvelle, qui ne pouvait qu'apeurer la population. Mais voilà, aucune nouvelle de Leonel, toujours pas.

Cependant, une semaine avant les congés de Noël, l'affaire prit un tournant inattendu...

Ce fut un Lundi matin, Maelie se leva de bonne heure et prit son petit déjeuné avec ses parents. Après avoir fini, son père alla la déposer à l'école. En chemin, ils discutaient de tout et de rien essayant d'oublier tous ces horribles actes qui se passaient dans le pays. Maelie, à cause des embouteillages, posa sa tête sur la vitre et observa les alentours: des magasins et autres. Mais son cœur rata un battement lorsqu'elle aperçu une silhouette qu'elle reconnaissait parmi plus de mille.

_Papa gares toi! hurla t elle affolée.

_Mais qu'est ce qu'il y a?

_s'il te plaît fais ce que je dis. Je t'expliquerai plus tard.

Le père se gara et elle descendit aussi rapidement que possible de la voiture. Plus elle se rapprochait et plus elle était sûre de ce qu'elle voyait. La personne marchait avec une démarche assez posée. Un teint brun grand et plutôt mince, belle silhouette avec la même uniforme qu'elle magnifiquement repassée et qui lui allait à merveille.

__Leonel! cria t'elle aussi fort qu'elle le pouvait

La personne se retourna et c'était bien lui, celui qui fait battre son coeur. Mais il avait la lèvre inférieure enflée et un bandage autour de la tête.

Que lui est-il arrivé?