Epilogue

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Huit mois plus tard, Maelie était déjà sortie d'hôpital. Avec sa mère, elles vivaient dans un quartier moins réputé de la ville. Elles ne vivaient plus à Yaoundé, dans le luxe et tout ce qui va avec.

Maelie avait gardé la grossesse et accepté son statut. Elle avait désormais le VIH SIDA.

Elle ne revut plus ses amis, son père non plus. La dernière qu'elle l'a vu, c'était ce fameux jour où il lui avait donné une gifle, un jour avant qu'elle ne parte de la maison.

Chaque jour qui passe, elle regrettait ses mauvais choix. La vie était compliqué. Elle devait travailler dur pour pouvoir trouver de quoi manger.

Elle avait arrêté ses études faute de moyens financiers. Sa maman, était diabétique et hypertendue. Son état empirait de jour en jour, car il n y avait pas les moyens pour s'offrir de bons traitements.

Elles dormaient parfois sans manger. Vivant le jour le jour, elles vivaient dans la galère et la misère.

De plus, la petite famille allait s'agrandir, car Maelie était à terme. Un jour, elle dut être transportée d'urgence à l'hôpital car le bébé était en route.

Arrivée avec sa maman toujours à ses côtés, les choses se compliquèrent car Maelie n'arrivait pas à pousser. Les sages-femmes durent procéder à la césarienne.

elle finit par mettre au monde une fille, qu'elle appela Andréa. Malheureusement, ce petit être innocent était séropositive. Elle passa trois jours à l'hôpital et les frais de soins coûtaient chers, alors qu'elles n'avaient pas les moyens.

Elles étaient menacées car elles n'arrivaient pas à payer leurs factures. La maman dut prendre des crédits auprès de plusieurs de ses collègues marchandes.

Après avoir réglé leurs problème avec l'hôpital, elles purent sortir et rentrer chez elle. Avec cette charge en plus, la vie devenait de plus en plus dure car le bébé avait besoin d'un suivi médical à cause de son statut.

C'était difficile pour les deux femmes.

Elles n'avaient pas assez de moyens pour s'occuper d'elles.

La maman faisait du commerce ambulant jusque tard dans la nuit. Mais un soir, alors qu'elle était en pleine activité, un véhicule la percuta. Le conducteur la conduisit à l'hôpital mais malheureusement cette dernière ne survécut pas.

Maelie se retrouva abandonnée avec son bébé. Elle ne pouvait pas travailler avec un enfant de quelques mois en charge.

Aux bout de quelques mois, elle fut chassée de la maison avec des arriérés de loyer. Elle alla chez ses oncles et tantes, mais aucun d'eux ne voulait lui prendre en charge à cause de sa maladie. Ils ne voulaient même pas que leurs enfants s'approchent d'elle.

Elle dut alors dormir dans la rue avec sa fille pendant des semaines. N'ayant aucun sous, elle mangeait dans des poubelles et mendiait pour pouvoir survivre.

Les gens la prenaient pour une folle, une malade mentale. Elle était sans abri.

Ce n'est pas ce genre de vie qu'elle aimerait pour sa fille. Elle voulait qu'elle grandisse comme elle, pas dans la rue en mangeant dans des poubelles. C'est pour cella qu'elle prit une décision.

Elle se rendit devant un orphelinat et déposa son bébé, enfuit dans une vieille cuvette devant le portail de ce bâtiment. Elle accompagna ce colis d'un mot écrit sur papier qu'elle déposa sur le ventre de l'enfant.

Dans ce mot, on pouvait lire: S'il vous plaît, prenez soin d'elle. Je suis démunie et dors dans la rue. Je ne veux pas qu'elle mène ce genre de vie. Elle est séropositive mais s'il vous plaît ne la rejetez pas.

Après l'avoir laissé, en larmes, elle déposa un dernier baiser sur sa fille et s'en alla. Elle se cacha derrière une voiture qui était garée en face de l'orphelinat. Ainsi, elle pouvait se rassurer que son plan fonctionnait.

Au bout de quelques minutes, elle vit une femme qui se dirigea vers le panier. Elle observa ce qu'il y avait à l'intérieur et vit un bébé. Elle paniqua, regarda autour d'elle et n'aperçut pas Maelie car il faisait nuit. Au lieu de prendre l'enfant, elle entra rapidement dans l'orphelinat et quelques secondes plus tard, elle revint avec une autre femme.

Elles s'approchèrent de l'enfant et remarquèrent le mot que Maelie avait écrit sur papier. Après l'avoir lu, elles prirent l'enfant dans leurs bras et entrèrent avec elle dans l'orphelinat.

La jeune maman pouvait enfin mettre de l'ordre dans sa vie et quitter cette vie de nomade. Elle commença à faire du commerce ambulant comme le faisait sa mère, mais sans succès. Le bénéfice n'était que très peu.

Elle essaya d'autres boulot tel que celui de ménagère, chose qu'elle n'aurait jamais imaginé faire dans sa vie.

Fort heureusement, elle fut employée. Tout allait bien, mais lorsque ses patrons apprirent qu'elle était atteinte du VIH, elle fut virée. Elle se vit stigmatisée par certaines personnes qui ne savaient pas que ce virus se contaminait que par des rapports sexuels non protégés et autres.

Elle tenta d'autres jobs, mais sans succès. Elle finit alors par se prostituer, mais en se protégeant. Oui, se prostituer malgré elle.

Au bout de huit mois, elle put s'offrir un bel appartement et manger à sa faim en vendant son corps pour de l'argent.

Voyant que sa situation s'améliorait, elle retourna à l'orphelinat chercher sa fille. Mais malheureusement, elle ne trouva plus son bébé, car celle ci avait déjà été adoptée par un couple.

Cette nouvelle lui brisa le coeur, car elle dut vendre son corps pour de l'argent afin d'offrir à sa fille une nouvelle vie, une vie meilleure.

Elle rentra chez elle anéantie plus que jamais. Elle arrêta alors de se prostituer.

A quoi cela servait encore, si sa raison de vivre était désormais loin d'elle. Elle recommença à faire du commerce mais elle ne s'en sortait pas avec les minables bénéfices qu'elle récoltait, ne lui permettant pas de payer le loyer.

Elle finit par être expulsée de la maison. Elle vécu alors dans un des quartiers bidonville de la ville. Ce quartier réputé pour la violence et la prostitution qui y régnaient.

Elle passait désormais ses journées enfermée dans sa demeure. Elle sombra dans la dépression, se droguait et buvait, pensant oublier ses problèmes. Elle n'avait plus d'ami. Elle ne parlait à personne, si bien que ses voisins la prenaient pour une malade mentale. Lorsqu'elle sortait, elle se couvrait d'un voile et optait pour des vêtements noirs. Elle ne voulait pas qu'on la voit.

Elle avait tout perdu: ses parents, ses amis, un bel avenir, sa dignité, sa virginité et sa fille.
La vie de princesse état terminée. Elle devait à présent se battre pour survivre.

Si seulement elle avait écouté ses amis! C'était pourtant son premier amour. Elle était loin d'imaginer qu'elle finirait ainsi.

Il l'avait detruite! Mais hélas, tout n'était pas terminé...












     Et si ce n'était qu'un cauchemar...
   






   

Détruite






[ F   I   N ]












By Dinaya_H24

𝗗𝗘𝗧𝗥𝗨𝗜𝗧𝗘 ( RÉÉCRITURE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant