QUELQUES ANNÉES PLUS TÔT.Le soleil étaitt très brulant, un peu plus que d'habitude. Les deux petits garçons avaient du mal à continuer leur jeu de bille car même l'ombre de l'arbre à palabre ne réussissait pas à atténuer la lourdeur de l'air.
La morsure du soleil semblait s'intensifier à chaque seconde qui passe. On aurait dit qu'il avait un compte à régler avec chacun des villageois en ce jour de Juillet.
Les deux amis décidèrent alors de rentrer chez eux. En route, ils rencontrèrent d'autres villageois qui semblaient tout aussi affligés qu'eux. Ils avaient tous déserté les champs pour aller se reposer sous les feuillages des arbres en espérant y trouver un peu de fraîcheur.
- Ibrahima, Saliou, une fois chez vous, n'oubliez pas de boire beaucoup d'eau, vous risquerez d'être déshydratés sinon.
Leur cria Monsieur Diouf, le seul maitre de la petite école du village, depuis sa maison. Il était assis sur un banc, en short et débardeur, de grosses goutes perlant sur son torse.
Les garçons acquissèrent et pressèrent le pas.
Ibrahima alias Ibou habitait juste à l'entrée du village. Comme à son habitude, il portait son éternel short maron délavé et son débardeur noir. Ses jambes maigrichonnes étaient blancs de poussière. Son ami quand à lui faisait parti des plus aisés du village, son t-shirt et pantalon kaki contrastait avec l'accoutrement de son ami.
- On se retrouve demain alors Ibou.
Lui lança Saliou en joignant son pouce et son indexe et étirant ses autres doigt vers le haut. C'était leur signe de salutation personnel.
Ibrahima fit de même en éclatant de rire.
- Inshaallah
Répondit il en se séparant de son ami.
Bizarrement il n'y avait personne dans la cours qui d'habitude est rempli de monde. Très étonné, il s'apprêtait à se diriger directement vers le canari pour se désaltérer quand un cri d'agonie lui parvint.
Son sang se glaça aussitôt car il reconnue la voix de sa mère. Oubliant complétement la chaleur, il s'élança alors vers l'endroit d'où les cris provennaient et trouva beaucoup de monde devant leur case.
- MAMAN!!!
Cria t'il en fonçant droit sur ses tantes. Ces dernière l'arrêtèrent sans ménagement.
-Ibou va rejoindre les hommes, tu n'as rien à faire ici.
Lui lança t'on.
- Elle est entrain d'accoucher?
Demanda t'il en se rappelant soudain de ce que monsieur Diouf lui avait apprit
- Oui c'est ça et toi dégage d'ici ta vue nous est insupportable.
Malgré l'urgence de la situation, elles trouvaient encore le moyen de lui faire sentir leur haine envers lui.
La curiosité et l'angoisse était plus forte, Ibou, au lieux d'obéir aux ordres, préféra se faufiler par l'arrière de la case. Au milieu des branchages qui recouvrait cet endroit, se trouvait un trou dont personne ne soupçonnait l'existence car invisible de l'intérieur de la case.
Il se mis à quatre pattes et avança doucement comme il l'avait déjà fais plusieurs fois pour échapper à son père quand il le soupçonnait de venir pour le battre. Ça arrivait très souvent et sans aucune raison valable la plus part du temps. C'est une fois au niveau de la case qu'il se mis en position assise pour épier ce qui se passait à l'intérieur.
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🩸 La dette de sang 🩸
Ficção GeralDans les rues de Dakar, il peut arriver que vous rencontriez un homme banal, Habillé en t-shirt et pantalon comme tout le monde. Vous pourriez alors le dépasser sans faire attention à lui. Vous ne vous rendrez sûrement pas compte, et à juste titr...