CHAP44: Le rituel

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J'avoue que j'ai un peu honte. J'ai dit que je ne mettrai plus de scènes de voundang et vous m'avez cru. Certains m'ont même remercié alors que je blaguais rec 🥲🥲🥲.

Pardon il faut sauter les scènes là si ça vous dérange autant. Je suis responsable de ce que j'écris mais pas de ce que vous lisez. 🥸

Désolé pour le retard. J'étais occupée et le chapitre a été compliqué à écrire.

Votez commentez svp. Vous ne m'encouragez vraiment pas. Ce qui fait que les chapitres ne viendront pas tôt aussi par ricochet.

Bonne lecture.








DJIBRIL

Je ne sais pas comment l'expliquer mais j'ai l'impression qu'on m'appelle. Plus la distance qui me sépare de cet endroit s'amenuise, plus je sens une force m'attirer.

Je sais déjà qu'ils me voient, qu'ils m'attendent et même si ça ne me rassure pas, je n'ai pas le choix. Je dois y aller, pour moi, pour Omar, pour maman, pour Cheikh.

« Pour que le sang arrête d'être versé. »

J'ai deja franchi la frontière mais j'ai préféré dormir dans ma voiture et attendre que le jour se lève avant de parcourir les quelques kilomètres qui me restent.

C'est donc au moment où le soleil est au Zénith que j'arrive dans le village. J'ai le même sentiment de mal être que la première fois que je suis venu ici.

Il y a ce je ne sais quoi de diabolique ici. La ressemblance avec ce que je ressentais avant de me débarrasser de « l'autre » est frappante.

Pour essayer de vous l'expliquer, c'est comme si je n'étais pas vraiment moi. Pas parce que mon corps était possédé par un être étranger  mais bien parce que j'étais enveloppé par une énergie négative qui semblait avoir son propre libre arbitre.

Après que l'hypnotiseur m'ai aidé, cette énergie était moins intense. Mais elle n'est pas complètement partie.

En ces lieux maudits, je l'a ressens dans l'air, dans chaque bruissement de feuille, à chaque millimètre carré de ce sol rougeâtre. Elle est omniprésente et s'il n'y avait pas eu ma determination, j'aurais déjà fait demi tour. Je sais que c'est un piège, je n'ai aucun plan de retrait  au cas où ça tournerait  mal mais il faut que je le fasse.... pour eux.

Je connais le chemin. Mes pieds me guident. Déterminés. Le ciel se voile au moment où je pénètre dans cette cabane sans hésiter une seule seconde. À quoi bon? Il m'a vu venir et il m'attend.

La pièce est encore plus lugubre que la dernière fois. Cette odeur tenace, âcre et désagréable effleure mes narines. Je bloque mon haut de cœur et essaie de m'y habituer.

Il est bien sûr la. Debout, en face de moi. La dernière fois, il me semblait faire deux mètre de haut mais j'ai l'impression qu'il est beaucoup plus grand aujourd'hui.

« ET JE PENSE SAVOIR CE QU'IL M'APPRENDRA. JE PENSE AVOIR COMPRIS CE QUI ARRIVE À MAÏMOUNA ET SI J'AI RAISON, OMAR EN SOUFFRIRA ÉNORMÉMENT »

- Je t'attendais.

- Je sais.

Il ouvre la bouche, des dents blanches apparaissent. Leur brillance m'éblouie, je déglutis  pour éviter de perdre contenance.

- C'était écrit que tu devais revenir. Nous n'avons pas fini de discuter. Je dirai même qu'on a pas encore échangé un seul mot toi et moi Djibril.

Il a cette façon emprunte de dégoût de prononcer mon prénom. Il semble avoir horreur de moi. Ça tombe bien, c'est totalement réciproque.

Je m'avance vers le centre de la pièce sans y être invité et m'assoie en croisant mes jambes. Il suit mon mouvement des yeux  sans rien dire puis crispe sa mâchoire et se met à contempler lamât de paille qui sert de plafond à la pièce.

🩸 La dette de sang 🩸 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant