CHAP40: Le revert de la medaille

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DJIBRIL EN HAUT ⬆️

Je ne vais rien dire on va seulement se regarder. 👁️👁️

Vous voyez que quand vous voulez vous pouvez. Vous ne vouliez juste pas me faire profiter de vos impressions. Ça a changé et je vous en remercie. A voir combien de temps est ce que ça va durer.

Concernant le groupe telegram, j'ai reçu vos messages, c'est normal que je ne vous ai pas encore envoyé le lien. Il faut que je le génère à chaque fois , il a une durée de vie limitée.

Les abonnées allez voir sur la partie « conversation » de mon profil vous aurez les instructions. Les autres attendez encore je n'ai pas fini.

Bonne lecture ❤️❤️

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Le dos vouté, les traits déformés par la douleur, l'homme s'avance doucement dans ce cimetière. Il fait un peu froid ce matin constate t'il en se frottant les mains. Le soleil est entrain de poindre à l'horizon et ses rayons orangeatres éclairent les trois tombes devant lesquelles il arrive bientôt.

Vingts ans maintenant depuis leur mort et il a l'impression que la douleur n'a pas diminuée d'un iota. Sa femme et ses jumelles âgées a l'époque de onze ans. Fauchées toutes trois par un camion et mortes sur le coup.

En ce jour pluvieux, il était mort avec elles. La seule différence, c'est que malheureusement pour lui, son coeur a continué à battre, son sang a continué à être drainé dans ses veines alors même que toute vie l'avait déjà abandonnée.

Sa seule consolation: la dernière chose qu'il leur avait dit avant qu'elles ne partent fut  « Je vous aime ». Houssay et Hassanatou avaient alors sauté sur lui pour l'embrasser et Calla regardait le tableau avec un sourire aux lèvres.

Elles étaient parties sans lui car il avait été appellé le matin même pour une afectation. Ce sera son plus grand regret, celui de ne pas avoir prit cette voiture avec elles. Celui de n'être pas mort auprès d'elles. Et depuis cet appel fatidique, il n'a plus jamais été le même.

Étant croyant, il a essayé par tous les moyens de se raccrocher à l'idée qu'elles étaient heureuses ou elles étaient mais ça ne comblait pas le vide qu'il ressentait désormais et que rien ne pouvais plus combler.

Et il a continué à souffrir. Son travail est devenu son échappatoire. Il s'est donné corps et âme pendant toutes ces années à sauver des gens. C'était son exutoire et  intérieurement, il espérait recevoir une balle à chaque opération. Il voulait qu'on l'envoie auprès de sa famille et.. Ça ne s'est jamais fait.

Jusqu'à sa retraite.

- Hey j'espère que vous allez bien. Pour moi rien n'a changé. Vous me manquez toujours autant. Vous savez les filles, je suis encore allé aujourd'hui regarder le tournois de Basket féminin national.  Je me suis imaginé que vous jouiez. Toi Hassanatou tu a mis 40 point et Houssay 20. Oui, elle était plus douée que toi car toi ton truc c'est les dessins. Je les garde toujours dans ta boîte tu sais? Et chaque matin,  la première chose que je fais, c'est les regarder. Tu as représenté ta sœur en tant que capitaine de l'équipe nationale de Basket et nous trois étions sur les gradins. Votre maman aurait été fière de vous..... J'aimerai tellement vous rejoindre maintenant mais Dieu ne veut toujours pas me reprendre. Ça ne va pas tarder j'espère , je suis vieux maintenant. Attendez moi ok?

Le vent souffle le faisant frissonner.

- Je voulais aussi vous dire que j'ai réussi. Omar est prêt à se débrouiller tout seul. Il n'a plus besoin de moi. Il fera de grandes choses, je le sens. Mais en même temps, j'ai peur pour lui. J'ai peur qu'il ne laisse sa vie de côté et qu'il se consacre trop à son travail, comme moi je l'ai fait. Je n'étais pas assez présent pour vous...

🩸 La dette de sang 🩸 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant