OMAR: Dernier espoir

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VOTRE CHRONIQUE NE VEUT PAS DU TOUT SE TERMINER. Lisez seulement 🥲🥲🥲

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Dans le bureau du procureur Badara.

- J'espère que vous êtes conscients que vous êtes en train de protéger un criminel.

- Je vous jure que je suis innocent,

S'écrit Cherif. Il gratte son bandage et baisse la tête. Djamil, à côté de lui, a les yeux rivés sur Seynabou.

- Vous étiez obligés de la sortir de l'hôpital ?

Demande-t-il à l'enquêteur devant lui. Ce dernier le fixe d'un air sévère, puis tape son poing sur la table.

- Ici, c'est moi qui pose les questions. J'ai l'impression que vous n'êtes pas conscients de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Vous feriez mieux de cracher le morceau. Vous ne rendez pas service à votre chef. S'il ne se rend pas, il deviendra un criminel.

- J'ai quelque chose à dire, réplique Djamil en baissant les yeux.

- Vous prenez la bonne décision,

Renchérit l'enquêteur avec un petit sourire de satisfaction à son collègue qui se trouve à l'entrée de la pièce. Djamil inspire, puis se met debout.

- Vous avez raison, je ne suis pas un homme honnête, et j'ai caché beaucoup de choses.

Puis il se tourne vers Seynabou.

- Oui, je t'ai menti, je t'ai trompée et il a fallu que je pense te perdre pour me rendre compte à quel point tu es importante à mes yeux. Donc j'aimerais que tu me pardonnes, s'il te plaît.

Cette dernière lui lance un regard au coin puis détourne les yeux.

- ÇA SUFFIT, VOUS VOUS ÊTES ASSEZ FICHUS DE MOI, FOUTEZ-LES TOUS EN PRISON !

Crie Badara.

- J'ai une femme et un enfant, contrairement à eux qui sont tous célibataires. S'il vous plaît, accordez-moi la liberté provisoire et gardez-les.

Supplie Cherif.

L'enquêteur lui jette un regard incendiaire puis s'apprête à quitter la salle. Quand il est au niveau de la porte, la quatrième personne présente le héla.

- Monsieur, vous savez que vous n'avez aucun droit de nous retenir ici. En plus de cela, vous nous empêchez de contacter des avocats, c'est de l'abus de pouvoir.

Il est le seul à avoir l'air de réaliser la gravité de leur situation.

- Monsieur Bader ? C'est ça ? Eh bien, je vous invite à faire une main courante ou à porter plainte si vous pensez que je ne suis pas dans mes droits de vous enfermer pour avoir collaboré avec des terroristes.

Il sort de la salle et longe le couloir. Une limousine l'attend dehors. Il s'y engouffre et, quelques minutes plus tard, est déposé devant cette belle maison de Mermoz, le genre de maison qu'il se promettait d'avoir quand leurs plans aboutiront.

Une jolie jeune fille vient le chercher et le mène vers le salon luxueux. Trois hommes en costard sont en train de trinquer.

- Vous commencez sans moi, ce n'est pas gentil.

Lance-t-il à l'assemblée. Il affiche un sourire gêné, son rêve c'était de faire partie de ce cercle restreint et pour cela, il fallait qu'il oublie sa dignité et qu'il les caresse tous dans le sens du poil.

🩸 La dette de sang 🩸 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant