L'obscurité

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Brian marchait d'un pas vif vers le château. Il n'avait jamais pris le train, ni les diligences. Pour ces dernières c'était à cause des créatures qui les tiraient. Il était un des seuls à les voir et ça le mettait mal à l'aise. Pour le train, c'était une perte de temps d'aller à Londres alors qu'il vivait depuis ses quatre ans à côté de l'école.

Mais cette année, il s'arrêta devant la grille et leva les yeux vers les créatures noires et dangereuses en déglutissant. Après un monstre dans les couloirs l'année passée, ils étaient maintenant dehors autour de l'école. Et il ne pouvait plus bouger. Il n'avait jamais eu aussi peur. Ses jambes refusaient de bouger alors que les créatures approchaient de lui en poussant de long râle.

— Brian !

Un éclair argenté puis une forme s'éleva droit vers les créatures. Brian lui entendait des cris, voyait trouble et il crut même voir une lueur verte avant de sombrer dans le noir.

— Vraiment, professeur ? Des Détraqueurs ! Après ce serpent géant pétrifiant des élèves, ces choses ! Pas étonnant que des élèves tombent malades ! Le jeune Potter se serait évanoui dans le train ! Minerva vient de me prévenir.

— Veuillez me prévenir quand...

Dumbledore sourit en voyant alors Brian se réveiller avec une grimace.

— Que s'est-il passé ? Demanda-t-il, confus.

— Tu as vécu de violentes choses, répondit Dumbledore avec douceur. Les Détraqueurs ont la capacité de faire resurgir les pires moments de sa vie.

Brian baissa les yeux et serra ses mains, furieux contre lui-même.

— Prends un peu de chocolat, dit le directeur. Ça ira mieux ensuite.

Brian obéit. Il évita les yeux du directeur.

— Ils sont là à cause de Sirius Black, dit-il. On devrait les tuer. Ceux qui ont tué... On devrait les tuer.

— Azkaban est pire que la mort, dit Dumbledore.

Brian fronça des sourcils.

— C'est faux, dit-il. La mort...

Il déglutit.

— Ça fait mal...

Dumbledore fit un mouvement de tête, l'air triste.

— Ça fait mal aux vivants, dit-il. Mais les morts ne souffrent plus. Ils attendent les vivants, sagement et patiemment. Parfois ils nous pardonnent... c'est ce que j'espère.

Brian releva sa tête.

— Oui, dit-il. Je... J'ai eu peur... de ces choses. Vraiment peur, plus que... que à la maison... quand... quand ils sont venus pour...

Il déglutit. Il sera ses poings.

— Les tuer, dit-il à voix basses.

Il se redressa et croqua dans un morceau de chocolat puis fit un sourire.

— C'est vrai, ça fait du bien, dit-il. Merci.

— Le Patronus, chuchota Dumbledore. Ça permet de s'en protéger. Je suis sûr que tu sauras le faire. Mais soit prudent. Si tu as fait trop de magie noire, ça pourrait te faire mal.

Brian plissa des yeux.

— Je ne vois pas...

— Brian, je t'ai promis de t'aider ou au moins te guider quand tu avais dix ans, coupa Dumbledore. Lord Voldemort reviendra. Nous le savons tous les deux. Je sais que tu es bien déterminé à faire ce que tu penses être juste pour venger la mort de tes parents et je comprends. Je serais bien prétentieux d'essayer de te faire changer de décision. Mais je veux je tu saches que je suis là si tu as besoin d'aide. Et si un jour tu as besoin de moi ou d'autres, il te suffira de te rappeler de cet oiseau rouge que tu voyais au pied de l'arbre, d'accepter de me faire confiance. Comme je l'ai un jour dit : tant qu'une personne croira en moi, je serais toujours là.

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