Prisonnier

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Brian ne chercha pas à s'échapper. C'était une perte de temps. Il profita de presque un mois de liberté, alla même à l'enterrement de Dumbledore en restant à l'abri des arbres de la forêt Interdite. Il ne chercha pas à avoir une nouvelle baguette magique. La première lui manquait bien trop. Il réussit à aider une famille et livra Greyback aux Aurors, en le laissant devant la porte d'entrée de la maison des proies du loup-garou.

Il fut capturé à la fin du mois de juillet par Rodolphus Lestrange, Macnair, Bellatrix et Jugson. Il leur avait quand même offert une petite résistance juste pour les embêter. Et alors qu'il restait plus que Macnair et Bellatrix, il avait levé les mains en l'air, lui qui voulait juste profiter d'un parc dans Londres.

Il ne parla pas, même sous les Doloris de Voldemort. Il servit de cobaye pour Drago qui apprenait le maléfice de douleur.

— Lève la tête ! Grogna Bellatrix après une heure de torture.

Brian la sentit tirer ses cheveux. Il ouvrit les yeux et lui lança un regard noir.

— Ça va la bouche ? Pouffa-t-elle.

Brian serra sa mâchoire. Il ne pouvait répondre, sa bouche à chaque fois coller pour ces séances. Voldemort ne voulait pas l'entendre hurler.

— Tu pleures pas ? Grommela Bellatrix. Drago... recommence.

Brian ferma ses yeux. Il avait beau se tortiller, gémir, la douleur était toujours là. Il lui arrivait parfois de se couper complètement de son corps et de ne plus rien sentir mais ça ne fonctionnait pas toujours comme là. Il s'interdisait de leur offrir quoi que ce soit, même une seule larme.

— Ça suffit, dit alors Lord Voldemort. Laissez nous.

Bellatrix s'inclina, Drago partit presque en courant. Brian essaya de se redresser mais il finit par abandonner ses tentatives.

— Dois-je aller chercher des otages pour que tu m'offres ce que je te demande ? Grogna Voldemort.

Brian ne bougea pas.

— Tu crois que je ne me doutais pas que tu espionnais pour Dumbledore ? Demanda Voldemort. De plus, l'année passée, après l'attaque du ministère, j'ai eu confirmation par Severus.

Brian leva ses yeux vers Voldemort. Il mentait. Dumbledore n'aurait pas laissé Rogue parler de lui.

— Et puis tu as tué Rabastan, tu l'as reconnu même si tu as dit que tu ne l'avais pas fait exprès, que tu voulais juste qu'il retourne à Azkaban, dit Voldemort. Je sais que c'est faux. Tu es un tueur... J'ai vu dans tes yeux la même rage que celle que j'avais à ton âge. Je savais que tu tuerais pour espérer continuer à m'espionner. Que penserait Dumbledore de ça ? Son cher neveu... un assassin... Si tu l'avais tué alors peut-être que je ne te ferais pas souffrir... sans Dumbledore, ils ne sont rien !

Brian réussit à se redresser, le regard brillant. Ils avaient encore l'espoir et aussi ils savaient le secret de Voldemort. Harry le savait.

— Je veux juste savoir si tes larmes sont vraiment comme celle d'un phénix, murmura Voldemort en se penchant vers son prisonnier. Je pensais aussi tenter quelque chose pour voir si tu es vraiment comme ces créatures... mais pas avant d'avoir tester tes larmes. Alors pleure !

Brian refusa d'un signe de tête.

— Queudver ! Appela Voldemort. Ramène le avec ses compagnons de cellule ! Qu'il y reste trois jours !

Brian frissonna. Il vit la satisfaction de Voldemort de le voir effrayé. De quelques heures avec « ses compagnons de cellules », il allait vivre trois jours de cauchemar. Brian savait que ce ne serait que le début.

In Noctem Où les histoires vivent. Découvrez maintenant