Azkaban

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J'ai peu dormi cette nuit. Je crois que la peur ne me quittera qu'à la toute fin. Tonks m'a fait une remarque au bureau : j'ai une tête de spectre d'après elle. C'est sûrement vrai.

Parfois, j'ai l'impression que je vais me réveiller à nouveau dans cette petite cachette où ma mère m'a laissé. J'aurais à nouveau quatre ans et je les aurai rejoins à la cuisine comme chaque matin. Ils seraient là, bien vivants ! Ma mère m'aurait préparé un super petit déjeuner et mon père m'aurait fait un tour de magie émerveillant autant moi que ma mère. J'aurais pu être comme ma mère, un moldu. Peut-être que ça aurait été plus simple.

Mais aujourd'hui, j'ai dû rejoindre Voldemort encore. Il était une heure du matin. Je pensais que je serais juste un espion mais il me voulait avec lui. Il voulait m'évaluer je crois.

Je pense que je l'ai satisfait. Je ne pensais pas que le mur allait complètement s'effondrer. J'espère que aucun prisonnier n'a été tué...

Brian marchait juste derrière le mage noir sur des rochers noirs, frappés par des vagues violente.

— Ils seront nos alliés, murmura Voldemort en voyant les Détraqueurs s'approcher d'eux.

— S'ils ne nous prennent pas nos âmes avant, marmonna Brian peu confiant, et en serrant sa baguette magique.

— Est-ce donc de ça que tu as peur ?

Brian déglutit.

— Je préfère mourir, c'est sûr, dit-il à voix basse. Je déteste ces créatures.

— Peur de la peur, murmura Voldemort avec un rictus.

Brian préféra rien dire. Voldemort s'avança vers les créatures sans aucune crainte.

— Mes amis ! Lança-t-il. Votre heure est arrivée ! Vous aurez enfin accès à toutes les âmes ! Rejoignez moi et vous ne manquerez jamais de victime !

Les Détraqueurs s'élevèrent dans les airs laissant un passage. Les autres Mangemorts ricanèrent alors et firent tous un pas mais Voldemort les arrêta d'un signe de la main.

— Brian !

Le jeune homme s'avança, légèrement inquiet.

— Maître ?

— Détruit le mur d'enceinte de la tour, ordonna Voldemort. C'est à un Auror de faire ça.

Brian inspira et s'avança un peu plus. Il leva sa baguette magique et la pointa vers la tour noire. Le stress et la peur d'échouer fit qu'il mît plus de puissance dans son sort que ce qu'il avait prévu et pensé.

Dans un brouhaha digne d'un déluge de Zeus, le mur s'écroula dans la mer, laissant apparaître alors des cellules. Il eut des cris de terreur mais aussi de douleur. Et puis il y eut un cri de femme. Elle riait depuis sa cellule éventrée. Brian chercha des yeux un homme parmi les détenus, cachés par une poussière noire.

— Allez les aider, ordonna Voldemort aux autres.

Il posa sa main sur l'épaule de Brian qui sursauta et se retourna vivement vers le mage. Il baissa sa baguette magique.

— Tu es puissant, dit Voldemort. Le digne neveu de Dumbledore.

— Petit, grogna Brian. Petit-neveu. C'est déjà trop proche.

Voldemort pouffa de rire.

— Retourne au ministère, dit-il. Je veux savoir ce qu'ils vont faire.

Brian s'inclina et obéit. Il ne saurait pas avant son prochain rapport si l'homme qu'il cherchait avait bien échappé à l'effondrement de la prison.

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