In Noctem

La dernière attaque

C'est mes derniers mots. Dans quelques soir, nous entrons dans Poudlard et je ne pense pas pouvoir revenir ici pour raconter la suite de mon histoire. J'ai vingt ans, et je crois que je ne fêterais pas un an de plus, ou si je le fais, je ne le saurais pas. J'ai fait du mieux que j'ai pu.

Alors que je commence à être apprécié par Bellatrix qui me trouve efficace, j'ai commencé à avoir un peu plus de liberté et j'ai pu sauver quelques vies. Je me dis que ça ne change rien à ce que j'ai fait mais ça m'a donné à nouveau espoir. D'autres vivront quand moi je serais en enfer.

Je le suis déjà un peu.

Harry.

Je voulais que ce journal soit transmis à mon grand-père mais je sais que ce sera pour toi. Les souvenirs ne se montreront que petit à petit, et le plus important tu ne pourra le récupérer qu'à la toute fin, quand il ne restera plus que toi, le serpent et lui. Je ne doutes pas que avec Albus tu auras réussi à en détruire quelques uns avant de te présenter à la bataille finale. J'espère qu'elle ne sera pas aussi terrible que dans mes cauchemars.

Je sais que tu lui feras face et j'espère que ce que tu as appris à travers moi, te servira. Tu as tout en mains. Tu as la vie de nombreuses personnes. C'est terrifiant n'est-ce pas ? Mais je suis sûr que toi, tu y feras face.

Voldemort va être occupé un moment avec mon cas. Je le sais. Il me fera mal, pour quelques larmes en espérant je ne sais quoi. Il me détruira petit à petit et je le mérite sûrement.

Je serais le dernier descendant des Dumbledore. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que cela signifie. Je ne sais rien de ma famille, juste ce que Albus a bien voulu me raconter. Des brides d'une longue histoire.

Au fond, j'ai toujours eu peur d'en savoir plus. J'ai le nom de ma grand-mère paternelle, et je me disais que je n'avais pas non plus à en savoir plus sur la famille de mon grand-père. Alors j'ai fait ce que je pensais devoir faire : me venger. C'est égoïste comme motivation. Et je me rends compte maintenant que c'est toi qui me vengeras, comme d'autres orphelins.

Je te remercie et je te demande pardon.

Brian fumait assis sur une marche en bois bancale, les yeux fixés sur une armoire. Il était dans une boutique qu'il aurait évité dans d'autres circonstances. Il observa un moment les présents avec lui :

Fenrir Greyback se curait les dents, avec un long ongle sale. Les Carrow discutaient en riant, l'air confiants et peut-être même impatients. Gibbon bâillait en s'étirant. Ses yeux prouvaient qu'il était pas très rassuré. Il y avait un géant, un Dolohov, et puis Macnair et lui, Brian qui fumait en attendant le signal.

— C'est parti, dit Macnair, en ouvrant l'armoire. Fenrir, passes le premier.

Personne n'avait envie de passer le premier et le loup-garou fit une grimace.

— Pourquoi moi ?

— Tu veux ta place ? Répliqua le frère Carrow. Alors passes le premier.

Fenrir grogna mais il entra. Pendant un instant, Brian croisa ses yeux jaunes et y vit de la peur. Si le fils Malefoy n'avait pas réussi à la réparer, il était mort. Tous le savaient et tous priaient pour arriver à Poudlard en un seul morceau. Brian espérait le contraire mais il se gardait bien de le dire.

Il passa le deuxième après un message renvoyé : Fenrir était bien entier. Il inspira et ferma les yeux quand Macnair referma la porte. Il eut le bruit d'un déclic, un tremblement puis il entendit la porte se rouvrir.

— T'as fait dans ton froc le petit ? Demanda le loup-garou avec un large sourire.

Brian le repoussa. Il posa un bout de parchemin et referma la porte.