Les Arnaqueuses

Chapitre 7

Elle n'en croyait pas ses yeux, pourtant c'était la vérité. Je n'ai jamais aimé quelqu'un plus que mon père.
Je suis sortie avec quelques personnes, pour voir ce que ça faisait, mais je n'ai rien ressentit.
Elle posa doucement sa tasse et me regarda dans les yeux.
-Jamais ?
-Jamais.
Elle me fixa pendant de longues minutes, ce qui me stressait énormément.
-Oh, c'est bon, arrête de me fixer comme ça.
Elle rigola et m'envoya un coussin.
-Tu préfères ça, peut être ?
Il atterrit en plein dans ma figure. Génial.
-Ça tu vas me le payer !
L'heure qui suivait, on se balançait des coussins et on se courrait après.
Quand on s'arrêta enfin, on vit que c'était vraiment le gros bordel, on a donc rangé la maison, qui en avait bien besoin.
Je lui proposais de rester manger, étant donné qu'il était déjà tard, et elle accepta.
-T'aimes quoi ?
-Pizza ?
-Génial.
Au moins elle n'était pas compliquée.
Je souris et commandais donc des pizzas, qui arrivèrent quelques minutes plus tard, alors que l'on allait commencer un film sur Netflix.
Le film était totalement nul, mais au moins on avait bien déconné dessus.
Vers minuit, elle partit.
-Salut, à demain ! Merci pour la soirée !
Elle fit un signe de la main que je lui rendit, et elle disparut derrière les arbres.
Je fermais ma porte à clé et me préparais pour aller dormir.
Je lis quelques pages du livre de Lucie, puis décrétant que j'étais trop fatiguée, j'éteignais la lumière.

Je me réveillais en sursaut, entendant une porte s'ouvrir.
Je regardais autour de moi, sans rien y voir évidement, car il faisait noir.
Je soupirais et cherchais l'interrupteur quand une main attrapa mon poignet.
Prise de panique je secouais de toutes mes forces mon bras, sans grand succès.
Une autre main vint se plaquer sur ma bouche pour étouffer mon cri.
Je sentais le souffle de mon agresseur caresser ma nuque tandis que je me débattais comme je le pouvais.
J'essayais de voir qui c'était, mais c'était beaucoup trop sombre.
-Action ou vérité ? Dit une voix près de mon oreille.
J'étais incapable de dire si c'était un garçon ou une fille.
Je fus prise d'une panique totale.
La voix reprit :
-D'après ce qu'on ma dit tu aimes les défis...
Je me débattais toujours en essayant de parler, mais sa main m'en empêchait.
Il l'enleva.
-Réponds ! Gronda l'inconnu.
Je ne dis rien, incapable d'ouvrir la bouche, puis j'entrepris de crier, mais je sentis quelque chose de froid contre ma tempe. Merde, ce gars était armé !
Je serrais les poings et il reprit :
-Je vois que t'es pas décidée à répondre, alors je vais choisir pour toi...
Génial, en plus je suis certaine que ça ne va pas être une vérité...
-Action. Dit-il.