Les Arnaqueuses

Chapitre 15

On allait chez moi, pendant tout le trajet aucune de nous ne parlait.
L'air semblait lourd autour de nous et je sentais la tension entre nous, de plus en plus opaque.
Je sortais les clefs de ma poche et ouvrait la porte. Je laissais Lucie rentrer en première, et refermais derrière nous. Elle me regardait en craquant ses doigts, elle semblait nerveuse.
Je m'avançais vers elle en mordillant ma lèvre et l'invitais à s'assoir sur le canapé.
-Tu veux.... Je sais pas moi... Boire un truc ? Je la regardais, encore debout.
-Euuh...
Elle haussa les épaules pour finalement acquiescer.
J'allais ouvrir le frigo pour voir ce qu'il y avait, il n'y avait plus que du sirop à la menthe.
-Menthe ?
-Aller.
Je nous servais donc deux verres, rangeais le tout et venais m'assoir à ses côtés. Je lui tendais son verre et elle le prit, effleurant légèrement ma main de la sienne au passage, ce qui me provoqua des frissons dans tout le corps.
Elle sembla l'avoir remarqué elle aussi car elle sourit légèrement, j'aurais même juré l'avoir sentit frissonner elle aussi.
Elle me regarda et prit une longue gorgée.
-Alors. Qu'est ce que c'est cette histoire d'agresseur ? Explique moi, je ne comprend rien...Dit-elle.
Merde. L'agresseur. Il pouvait être partout.
-Tu es en danger avec moi, Lucie. Je t'aime, mais on ne peut pas se voir... Il m'a menacé avec un révolver et...
-Arrête d'avoir peur pour moi Nat'... On va trouvé qui c'est ok, on va trouver une solution.
Elle fronçait légèrement les sourcils quand elle parlait, extrêmement sérieuse. Elle me croyait.
Je la regardais longuement.
Je ne pouvais pas ne pas m'inquiéter. On ne savait pas qui c'était putain...
-Je ne peux pas arrêter d'avoir peur...
Je baissais les yeux sur mon verre et je buvais une gorgée.
-Nat'...
Je sentis ses doigts glacés venir soulever mon menton pour que nos regards se croisent.
-Je suis là, je ne compte pas partir et même si je risque ma vie je veux t'aider à trouver qui c'est. Dit-elle.
-Merci...
Je n'avais pas l'habitude qu'on me soutienne. Mon père le faisait, lui. Mais personne d'autre. Elle me le rappellait...
Elle sourit simplement.
-Je t'aime Nat'.
Ces mots me firent sourire et je lui répondis simplement en appuyant mes lèvres sur les siennes.

Salut ! Désolé, ce chapitre est plus court... Qu'en pensez vous ? Toujours pas d'idées pour l'agresseur ? Donnez moi vos avis ! Bisous !