Chapitre 7 : surveillance rapprochée

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Chapitre 7 : surveillance rapprochée

QUELQU'UN TOQUA, et Ila redressa la tête. Elle était assise en tailleur sur son lit, en pyjama, en tentant vainement de se reposer l'esprit en méditant.

— Qui est-ce ? Demanda-t-elle.

— C'est moi, répondit une voix rauque.

Deux seconde plus tard, il précisa :

— Fabian.

Ila leva les yeux au ciel et d'un mouvement de baguette, elle ferma le livre de méditation.

— N'entres pas.

La porte s'ouvrit tout de même en grinçant, Fabian se glissa dans la petite pièce et puis referma derrière lui.

— Fabian ! S'insurgea Ila. Qui te permet d'entrer comme ça ? Imagine que je sois en train de... je ne sais pas, moi faire des choses privées !

Fabian la regarda d'un oeil ennuyé.

— Si tu as terminé ta tirade, je peux m'assoir ? Parce que je sais très bien que je ne te dérange pas tant que ça.

— Tu me déranges en permanence, Prewett.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune-homme, et Ila elle-même sentit ses lèvres frémir. Elle devait admettre que ce jeu qui se jouait entre eux, de chat et de la souris, commençait à l'amuser légèrement.

D'un mouvement de doigt, Fabian désigna le lit d'Ila.

— je peux m'assoir, du coup ?

Elle se décala et hocha la tête.

— Pas longtemps, alors.

Il la rejoignit, et ses yeux se posèrent sur le livre de méditation.

— l'ouverture de tes chakras s'est bien passée ?

Ila souffla.

— Un désastre. Ça m'a mit encore plus les nerfs qu'autre chose. Je hais la méditation, c'est vraiment pas fait pour moi.

— Hum.

Il posa ses mains sur ses cuisses, l'air gêné. Ceci étonna un peu Ila. Fabian Prewett, en sa compagnie, était souvent médisant. Souvent agacé. Souvent énervé. Jamais gêné.

— Ila, dit-il au bout d'un moment. Tu pourrais m'expliquer ce qu'il s'est passé il y a deux jours, s'il te plait ? Je t'ai laissé du temps pour venir m'en parler, mais comme tu ne t'es pas manifestée, je viens à toi. Je veux des explications.

Ila pinça les lèvres.

Fabian faisait référence à l'incident du hibou. Ce hibou qui tenait une lettre de menace. Ce hibou qu'elle a demandé à Fabian de tuer.

Elle soupira.

Elle savait qu'elle devait des réponses à Fabian, mais le fait était qu'elle n'avait pas envie de lui en donner.

— Tu ne laisseras pas tomber, hein ? Demanda-t-elle.

Il secoua la tête, signe que non.

Elle leva les yeux au ciel.

Et pourtant, cela serait la chose à faire, de l'alerter. Alerter tout le monde. Alerter Dumbledore.

Seulement, elle avait peur qu'en racontant tout, elle les mette tous en danger.

— Ce hibou tenait une lettre de... De quelqu'un que je ne veux absolument pas qu'il me retrouve. Si je laissais partir cette pauvre bête, cette personne aurait pu me localiser.

Les maraudeurs : l'entrée en guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant