Chapitre 17 : Un par Un, je les détruirai

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Dorcas avait les oreilles qui sifflaient. Elle ne comprenait pas bien ce qu'il venait de se passer, et pourtant, elle assimilait déjà la chose.

Le soleil de midi brillait au dessus d'eux, comme une pause dans le temps gris et morose qu'était celui de Février, mais Dorcas n'arrivait pas à se laisser séduire par la lumière.

Quelques heures auparavant à peine, elle avait été appelée en panique par sa mère. Quand elle était arrivée sur les lieu de son ancienne maison, tout était en feu, et d'après ce qu'ils avaient compris, des Mangemorts en étaient responsables, pour essayer de capturer Dorcas qu'ils savaient visiblement être dans l'Ordre du Phénix.

Tout plein de membres de l'Ordre étaient à présent à l'appel, essayant de comprendre ce qui avait pu se passer.

C'était Sirius, quelques heures auparavant, qui s'était chargé d'aller chercher le corps des parents de Dorcas.

Il n'en restait presque rien - la faute à l'incendie qui les avait calcinés.

Sirius avait refusé que Dorcas ne voit cette horreur, par conséquent il avait recouvert les corps de son père et de sa mère ainsi que celui de sa jeune soeur d'un drap blanc, et avait emmené Dorcas loin de l'endroit où sa famille reposait.

À présent, elle était assise sur un muret en pierre encerclant le manoir, la veste en peau de dragon de Sirius sur les épaules, les yeux dans le vague, et le coeur battant au ralentit. Dumbledore, après avoir réussit à venir à bout du Feudeymon, lui avait prodigué des soins de premier secours, arrêtant l'hémorragie qui menaçait sa tempe, mais malgré cela elle restait faible.

Comme si son corps refusait de se remettre du choc de la nuit passée.

Au loin, elle regardait sans voir Sirius, James et Benjy discuter avec animation. Son meilleur ami ne cessait de lancer des coups d'oeil dans sa direction, inquiet.

Quand Dumbledore rejoint le petit groupe, Sirius vint à la rencontre de Dorcas.

Il ne dit rien, ne demanda rien.

C'était inutile, car toutes les réponses aux questions qu'il pourrait lui poser, il les connaissait certainement.

Non, ça ne va pas mieux. Non, je n'ai pas faim. Non, je ne suis pas fatiguée. Non, je ne veux pas partir. Non, je ne veux pas en parler.

Il se contenta alors de s'assoir à ses côtés, et d'attendre en silence.

Des oiseaux chantaient.

« Drôle de jour, pour chanter, pensa la jeune-fille ».

Des reporters de la gazette du sorcier vont bientôt arriver, prévint Sirius. On les a appelé. Ils seront là d'ici une heure.

Elle haussa les épaules.

Qu'ils viennent, ces fichu journalistes.

Euh... J'ai quelque chose à te dire, Dorcas. Dumbledore va certainement venir t'en parler en personne, mais je me suis dit qu'il valait mieux que tu le saches par moi.

Elle resta silencieuse, attendant l'annonce de Sirius.

On... On va te faire passer pour morte, Dorcas.

Enfin, elle ressentit une émotion.

Elle se tourna rapidement vers Sirius, l'air effaré.

Pardon ?

Sirius ferma les yeux un instant, preuve que cette conversation devait être dure pour lui.

J'ai raconté à Dumbledore tout ce qu'il s'était passé. Et... On est du même avis. Les mangemorts savent que tu fais partie de l'Ordre, Dorcas, ou alors ils le soupçonnent fortement. La meilleure solution pour qu'ils arrêtent d'être à tes trousses, c'est que tu te fasses passer pour morte.

Les maraudeurs : l'entrée en guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant