Chapitre 2 - partie 2 : premières missions

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Chapitre 2 - partie 2

Premières missions

« Je tenais à féliciter toutes nos nouvelles recrues, sans exception, pour leur efficacité »

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  — Mais laissez moi vous expliquer mes raisons, insista Ila en fronçant les sourcils. Vous ne savez même pas ce que...

  — Ce que je sais, coupa Fabian d'un ton sec, c'est que tu as complètement foiré le seul truc qu'on t'a demandé ! enfin, Ila, cette mission était d'un ordre capital ! Si Handless continue à...

  — J'ai fouillé le bureau de Handless de fond en comble ! Protesta Ila en le fusillant du regard. Il n'y a rien de compromettant dedans. Rien, tu m'entends ?

  — Oui, tu n'as rien trouvée car tu as préféré te concentrer sur des soupçons ridicules que sur la fouille de son bureau ! Contra Fabian en rugissant.

  — Stop, arrêtez vous, quelqu'un est là, chuchota Gideon.

    Ila enleva l'Assurdiato qu'elle avait lancé, et ils firent comme si de rien était, les mines un peu renfrognées.

    C'était Desmur, qui entrait à nouveau après s'être cherché un café. Il avançait d'un pas lent et absent, et Ila fut certaine de son coup. Desmur était bien sous l'emprise de l'Imperium, et ça la mettait en rogne de voir que Fabian et Gideon ne la croyaient pas.

  — J'ai vécu ça avec mon père, chuchota la jeune-fille à Gideon, qui semblait un peu plus ouvert au débat que son frère. Je sais de quoi je parle.

    Gideon la regarda d'un air embêté, voire même un peu triste. Il souffla légèrement, et dit à la jeune-fille :

  — On en reparlera en sortant du ministère. Ici, c'est trop dangereux. D'ici là, essaye de te faire discrète.

    Ila recula son buste jusqu'à ce qu'il soit enfoncé dans le dossier de sa chaise, et elle croisa les bras, l'air désappointé. Elle n'arrivait pas à croire qu'aucun des deux ne voulait l'écouter, alors qu'elle était certaine de ce qu'elle avançait.

° ° °

    En sortant du ministère, ils continuèrent leur route silencieusement, et quelques minutes plus tard, après que Gideon se soit assuré que personne ne les suivait, il se tourna vers Ila.

  — Très bien, alors explique nous tes raisons de penser que...

  — Enfin, Gid' ! S'exclama Fabian. Tu ne vas tout de même pas croire à ce que dit cette sotte qui ne sait même pas fouiller un bureau !

    Ila lui lança un regard outré.

  — Puisque-je-te-dis-qu'il-n'y-avait-rien ! Fit-elle en grinçant des dents. Je ne suis pas stupide !

    Fabian haussa les sourcils, dans un air de défi, et elle se mordit la lèvre pour s'empêcher d'hurler une insulte.

  — Je n'y crois pas non plus, avoua Gideon d'un ton calme. Mais imagine qu'elle ait vu quelque chose qui nous a échappé ?

  — Pas possible, buta Fabian. Elle sort juste de l'école, tandis que nous avons passé nos trois ans de formation pour devenir Auror et que nous avons deux ans d'expérience avec l'ordre. Enfin, Gideon, on a quand même vingt-quatre ans, là où elle en a seulement dix-huit !

  — Bientôt dix-neuf, coupa Ila d'un ton hargneux.

    Mais Fabian lui intima de se taire d'un regard.

Les maraudeurs : l'entrée en guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant