Octopus Skull: Tome 1: Owen

11. Corcorane

Tom Corcorane était le nouveau directeur de la concession Harley Davindson de Bordeaux. Non pas qu'il aimait les grosses cylindrées mais il était très doué pour être directeur, de n'importe quelle entreprise qui vendait des biens. Il avait commencé sa carrière comme tout le monde, en étant caissier chez Mcdonald's. Montant alors d'échelon en échelon pour réussir à devenir manager. Quand il en eut assez, il passa caissier dans un supermarché pour devenir jusqu'à responsable de magasin et enfin manager. Depuis grâce à ses postes, il pouvait prétendre aux postes de directeur d'agence de n'importe quel magasin.

Alors comment, me direz-vous, était-il devenu directeur d'agence chez Harley Davindson ? C'était un curieux hasard que l'obtention de ce poste. En effet, un de ses ami de longue date était venu lors d'un barbecue chez lui et de fil en aiguille lui avait parlé de ce poste. En effet, l'ami de cet ami était responsable des succursales de la firme et voulait remplacer le directeur actuel de Bordeaux car trop âgé et n'attirant pas assez de nouveaux clients dans son commerce. Déjà que celui-ci était assez mal placé d'après lui, ça n'arrangeait rien. Corcorane y avait longuement réfléchit, en parlant d'ailleurs à sa femme et à son enfant pour savoir s'ils seraient d'accord de le suivre dans cette nouvelle aventure dans une ville qu'ils ne connaissaient aucunement.

C'est ainsi que les Corcorane se retrouvèrent à Bordeaux pour de nouvelles aventures. Sa femme retrouvant rapidement un poste, étant enseignante et son fils étant sociable se fit rapidement des amis durables. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Cet après-midi d'ailleurs, le directeur termina plus tôt, il avait prévu de se rendre au restaurant avec un ami. Sans en parler à sa femme, car de temps en temps il avait besoin de moments off sans sa famille pour se sentir bien. Il était même sûr que sa femme faisait la même chose dans son dos. Alors il se rendit au Pressoir d'Argent, le restaurant du Grand Hotel Continental de Bordeaux. Oui, Corcorane se payait le luxe des restaurants étoilés en compagnie d'un simple ami. Un train de vie luxueux qu'il avait depuis bien avant son poste actuel qu'il comptait bien garder. Il n'allait pas tout chambouler dans sa vie, surtout que son salaire le lui permettait.

La soirée fut exquise et Corcorane ne se refusa absolument rien. Il prit une entrée, un plat, un dessert avec de nombreux verres de vin, un apéritif et même un digestif. Autant dire qu'en sortant du restaurant, l'homme était rond comme une queue de pelle. Il abandonna sa voiture raisonnable, il enverrait Isabelle, la vendeuse de sa concession chercher sa voiture le lendemain. Comme si la vendeuse était sa secrétaire et son assistante. Rien que ça.

Arrivant dans son quartier à pied, titubant un peu, il marcha calmement, le sourire aux lèvres, goguenard alors qu'il descendait sa rue avec une maladresse infinie. C'est quand il arriva aux abords de sa maison que tout se passa. La ruelle était complètement déserte à cette heure tardive à l'exception d'un gros trafic noir stationné en face de chez lui. Soudainement, en passant devant, Corcorane senti qu'on l'attirait fortement vers l'arrière. Il était tellement pompette qu'il se laissa faire, ne se rendant pas compte qu'on le faisait entrer dans le camion, jusqu'à ce que la portière se ferme derrière lui.

- Eh mais c'est quoi ce... Arg !... gémit-il alors qu'on lui envoya un coup violent à l'estomac.

Quelqu'un était en train de kidnapper Corcorane. En tout les cas, de l'agresser pour le moment, et peut-être de l'enlever vu qu'il sentait la camionnette bouger de plus en plus vite. On lui avait couvert les yeux pendant qu'il se tortillait au sol. Puis, après un temps qui semblait bien trop court à son goût, on l'attrapa par les cheveux. Gémissant encore de douleur, il se fit asseoir dans le fond de cette camionnette. Il senti alors l'haleine chaude de son ravisseur près de son oreille.

- Tom Corcorane ?
- O...oui... Qu'est-ce...que vous me... voulez ?! demanda-t-il criant presque.

Nouveau coup dans l'estomac, puis dans les couilles. Son hurlement fut violent et sortant de ses tripes. Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. On le tira à nouveau par les cheveux.