Octopus Skull: Tome 1: Owen

20. Owen

Il se réveilla doucement dans un lit. Un lit qui n'était pas le sien. Owen le sentait par rapport au matelas. Celui-ci était vraiment trop ferme pour lui. Pourtant, ça ne l'empêchait pas de dormir. Il s'y sentait bien et en sécurité même si c'était trop ferme pour lui. Se tournant dans les draps, il entendit leurs bruissements. C'était agréable comme sensation sur sa peau nue, sentir les draps chauds. Mais alors il senti autre chose. Un corps, tout aussi chaud que les draps voir plus. Ah oui. Il était dans le lit de Dereck. Il avait passé la nuit avec lui. Ce n'était pas une nuit désagréable, surtout qu'il n'y avait pas eu de sexe. Owen s'était juste pointé vers vingt-trois heures, à la fin des heures de travail de Dereck au casino pour se blottir dans ses bras et s'endormir. Sa journée avait était forte en émotion, mais il ne lui en avait pas parlé. Comment lui expliquer le fait qu'Alex lui avait encore forcé la main pour l'embrasser ?

Ce n'était vraiment pas une situation facile. Il ne savait vraiment pas quoi faire par rapport à lui. Devait-il couper les ponts avec Alexandre ? Demander à changer de service ? Mais il n'avait pas envie, enfin, s'il continuait la médecine à l'hôpital.

Dans le lit, Dereck commençait à se réveillait. Il le savait parce qu'il sentait son partenaire bouger de plus en plus dans les draps. Jusqu'à ce qu'il s'arrête. Ca y est. Dereck était réveillé.

- Hey, coucou toi.
- Salut, répondit Owen dans un murmure.

Celui-ci était toujours un peu mal par rapport à Alex et à Dereck. Ses pensées vagabondaient dans des contrées lointaines. Tellement lointaines qu'Owen s'imaginait en couple avec Alex pour savoir comme ça serait entre eux. Mais il n'aime pas qu'il soit membre du MC. Alors à tous les coups s'ils étaient en couple, Alex voudrait qu'il quitte le Club. Sauf qu'on ne quittait pas un Club de motard comme ça. C'était à vie généralement qu'on était membre. Et Owen ne se voyait pas demander cette faveur à son père. Malgré qu'il soit son père. Il ne voulait pas utilisait ce lien pour obtenir quelque chose d'habituellement impossible pour faire plaisir à Alex s'ils étaient hypothétiquement en couple. Il était bien plus heureux au Club qu'il ne l'avait jamais était. Et avec Dereck... C'était le paradis.

- Bien dormi ?
- Ouais... Enfin, faut que je me fasse à ton matelas mais oui et toi ?
- Si tu as trop de mal, on aura qu'à aller dormir dans ta chambre la prochaine fois.
- D'accord...

Dereck était un véritable prince. Mais alors il se rapprocha de lui pour l'enlacer au niveau de la taille. C'était mignon, mais vraiment Owen n'était pas dans le mood. Merde. Il avait les mains baladeuses ce con. Alors, doucement, le rouquin écarta les mains de son brun pour se retourner dans les draps et faire face à celui qu'il aimait. Et il vint se blottir contre lui, après l'avoir embrassé furtivement.

- Je suis désolé Dereck... Je ne suis pas dans le mood pour des câlins coquins ce matin...
- Qu'est-ce qu'il t'arrives ? Tu refuses jamais d'habitude.
- Rien... Je suis... Je suis indisposé... Oui voilà. Je suis indisposé. J'ai mal au bide.
- Oh, alors reposes-toi mon amour.
- Je pense que je vais aller dans ma chambre.
- D'accord. Je t'aime, tu le sais ça ?

Oh que oui il le savait. Il le savait même très bien. Car après tout, le brun lui répétait sans cesse. Alors au bout d'un moment, il avait fini par imprimer. Il se leva alors pour se rhabiller et fila dans sa chambre. Y reste qu'à peine quelques minutes pour sortir. Il ne tenait pas en place, il avait besoin d'air. D'air et de verdure pour réfléchir à tout ça. Se faufilant dehors alors que les autres n'étaient pas encore levés, il se rendit dans le garage pour prendre sa moto et s'en alla. Il avait un besoin irrépressible de rouler. De longs en larges des routes.

Il prit tout de suite la direction de la ou il voulait aller. La ou il savait que personne ne pourrait le trouver. Se dirigeant vers Libourne, il enclencha les vitesses et se laissa porter par le moteur de sa moto. Le vent lui caressant le visage d'une douce brise. La chaleur était là. C'est bien une balade de trente minutes qu'il fit. Enfin, pour arriver à destination. Mais il décida de rallonger l'itinéraire en se perdant sur les chemins parmi les vignes. C'était agréable de rouler seul. Ça lui faisait un bien fou, il avait à nouveau l'impression de respirer. Lui qui étouffait de plus en plus à cause des décisions qu'il devait prendre. Finalement, après s'être perdu à vagabonder dans les alentours, il retourna vers le petit casino ou avait eu lieu la fusillade ou il avait était blessé. Rien de grave, sa blessure cicatrisait déjà.