23. Marc

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Cela faisait maintenant deux jours qu'Owen était parti, tout comme Dereck. Marc était dans son bureau à faire sa paperasse, quand il se mit à penser à eux. Mais surtout à son fils. Son fils qu'il n'avait pas connu. Son fils qu'il avait abandonner pour une vie dangereuse au Club. Un fils qu'il avait alors retrouver des années plus tard, quand celui-ci s'était pointer dans son Club pour demander à en faire parti. C'était une aubaine. Lui pensait que son fils le détesterait de ne pas être rester avec sa mère. Mais non. Enfin si, Owen avait eu un peu de rancoeur envers son paternel, mais comme il le côtoyait à nouveau, ça n'avait pas duré très longtemps.

Il avait appris à le connaître. Plus ou moins intimement. Il avait alors apprit le métier de ce dernier et ce fut une révélation pour lui. Son fils était emprunt d'une grande carrière. Médecin. Rien que ça. Tous les parents espéraient un métier comme celui-là pour leur enfant. Et lui l'avait eut. Même s'il l'imaginait plutôt avocat quand il était bébé. Pourtant, cela ne l'étonnait pas. Ce qu'il avait su de son garçon quand il était encore loin de lui était suffisant pour savoir qu'Owen était un bosseur. Il travaillait sans relâche pour obtenir ce qu'il souhaitait, même si la tâche n'était pas aisée.

Alors, emprunt à une nostalgie poussée, il décida d'arrêter de faire ses papiers. Il n'avait pas la tête à ça, non. Il avait besoin de se rappeler des bons moments passer avec son fils avant que sa mère parte avec lui. De ce fait, il rangea ses lunettes de lecture dans un tiroir. Il n'était plus tout jeune après tout. Pour descendre au Club House pour retrouver son pilier de bar et ami de toujours, André. C'était incroyable, depuis qu'André était au Club, les moments ou il ne travaillait pas, il était toujours assit à la même table. Tellement que c'était devenue la table d'André. On aurait presque pu écrire son prénom dessus. Le rejoignant avec deux bières à la main, Marc commença à en boire une en soupirant, en donnant l'autre à son ami.

- Toi ça va pas, déclara André.
- Si, si... Juste un peu nostalgique...
- Par rapport à ton fils ?
- Ouais...

Nouvelle gorgée. La bière lui faisait du bien fou. Il soupira à nouveau en se passant une main dans les cheveux.

- Tu te souviens de la naissance d'Owen ?
- Ouais, parfaitement. Il y avait un run ce jour-là. Le président t'avait envoyé avec d'autres pour réceptionner des liquidités de la drogue, quand on trempait encore dedans à l'époque.
- C'est ça. Et la mère de ma femme qui m'appelle en catastrophe parce que c'était le moment.
- Franchement, le président de l'époque a été sympa de te permettre de quitter le run avec quelques uns d'entre nous pour aller rejoindre ta femme.
- Oui c'est sûr. C'était un grand homme, même si avec lui on a pas mal touché à des trucs bien bien illégaux.

Cette digression sur son passé lui fit du bien. Il y avait quand même du bon à cette époque. Il se mit à repenser à sa femme. Sa femme qu'il avait tant aimé. D'un amour fort et infini.

- Et Carole, tu te souviens de Carole ?
- Alala... Ça oui ! Elle était LA régulière. Celle qui était la cheffe de toutes les autres. C'est elle qui gérait tout avec les brebis aussi.
- Qu'est-ce qu'elle était belle plus jeune. Je donnerais n'importe quoi pour la revoir.
- Bah tu sais, maintenant qu'Owen est des notre, elle pourrait très bien venir lui rendre visite.
- Tu crois ?
- Oui, après tout, vous ne vous étiez pas quitter sur un malentendu, non ?
- Tu as raison André.

Oui, c'était vrai. À l'époque, les deux amoureux s'aimaient passionnément. Carole adorait les balades en moto et l'effet grisant de faire partie d'un Club qui était comme une grande famille. Sauf qu'avec la naissance d'Owen, elle dû faire plus attention à certaines choses. Notamment le port d'armes et les magouilles illégales. Elle ne voulait pas que la chair de sa chair soit confronté à tout ça. Pas aussi jeune en tout les cas. Elle était la première à dire qu'il ferait ses propres choix à sa majorité. Mais pas avant. Et oui, elle n'avait pas envie d'élever son fils au sein du Club. Et Marc, bien que le Club soit encré dans sa peau et dans son coeur, comprenait parfaitement l'opinion de sa femme.

Octopus Skull: Tome 1: OwenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant