14. Marc

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Marc avait beau avoir de l'alcool dans le sang et ne pas avoir pu réagir dès que son fils montrait les signes d'un départ, il se reprit toutefois très vite. Car il souhaitait rattraper son seul et unique fils. Il venait de faire une erreur monumentale. Appeler « fils », son vice-président était une manoeuvre très risquée, et il venait de se brûler les ailes. Il aurait dû le savoir, mais l'alcool aidant, il n'y avait pas pensé.

Sauf qu'il était trop tard quand il sorti à son tour sur le parking, Owen devait déjà être très loin. Ce qui peina violemment le président du Club qui ne savait pas quoi faire. C'est résigné qu'il s'en retourna pour rentrer à l'intérieur du Club House. Voyant le reste de ses frères le regarder comme s'il venait d'avoir la pire dispute qu'il n'avait jamais eu auparavant. Tout le monde devait avoir entendu Owen et Marc hurler. Et bien que la salle soit insonorisée, la porte était restée ouverte.

André décida de se lever, posant sa bière sur la table pour aller près de Marc, le prenant par l'épaule. À ce moment-là, c'est comme si ce geste du vieil ours venait de dissiper le blanc que venait de créer Marc avec son fils.

- Il s'est passé quoi ? Owen semblait enragé. Personne ne l'a jamais vu comme ça.
- Bah... J'ai fais une connerie que veux-tu...
- Ouais, on a tous entendu. En même temps, c'était pas très malin d'appeler Aaron « fils », tu ne crois pas ?
- J'y peux rien. Il a le même âge que mon petio, c'était juste un simple surnom... Pour déconner...
- Ouais mais ça, Owen a du mal à le percevoir. Tu devrais le rattraper.

Marc soupira en se passant une main dans les cheveux.

- Mais c'est trop tard, il peut être n'importe ou dans en ville.
- Non. Il vient de Strasbourg, il ne connaît presque pas Bordeaux et ne sort jamais le soir. Essaye aux endroits ou il va habituellement en journée.

C'est alors que l'homme à la crinière de feu s'essaya à réfléchir.

- Je ne vois qu'un seul endroit.
- Alors fonce.

André lui sourit avec une tendresse d'ours caractéristique de son personnage. Cette conversation venait de redonner espoir au président des Octopus Skull. Il allait retrouver son fils et se faire pardonner, coûte que coûte. Après tout, il n'avait qu'un seul fils et venait de le retrouver. Ce n'était pas pour le perdre encore une fois, et par sa propre faute cette fois-ci.

Alors il s'en alla dans la cour intérieure du Club pour enfourcher sa moto et s'en aller au gré du vent et de la nuit. Il n'y avait qu'un seul endroit ou il pensait trouver son fils. Il était certain qu'il était là-bas, car c'était un endroit central de sa vie.

C'est après bien trente minutes de route qu'il trouva Owen. Ils étaient devant le Centre Hospitalier Universitaire, un grand hôpital très imposant. Quant à son fils, il se trouvait sur le gros rond point qui donnait sur l'entrée du CHU. La nuit était fraîche mais agréable et il était allongé dans l'herbe.

Devant avoir entendu sa moto s'arrêter, Owen prit la parole, sans même se lever, pour parler à son interlocuteur.

- Dereck... C'est pas la peine de me ramener...
- Tu oublies que Dereck est encore alité... répondit Marc avec tristesse.

Tout d'un coup, Owen se releva sur ses fesses en entendant la voix de son père. Le voyant, il ne put que rougir. Baissant ensuite les yeux. Ce comportement laissa à Marc l'espoir de pouvoir lui parler. Il pouvait espérait potentiellement, qu'il pourrait le raisonner, et peut-être le ramener au Club plus calme. Il alla donc s'asseoir dans l'herbe, près de son fils.

- Je suis désolé de t'avoir fait mal avec ce surnom de merde. Car ce n'était qu'un simple surnom pour Aaron. Il n'y a jamais rien eu derrière. Je ne le considère pas comme mon fils, loin de là, et il ne te remplacera jamais.
- Je sais papa... J'ai réagis sous le coup de la colère. Une colère que je ne me connaissais aucunement.
- Oh...

Octopus Skull: Tome 1: OwenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant