Doctor Who - L'amour, un danger pour les autres (Tome 2 L'île)

Chapitre 4 - Ce qu'elle désirait par-dessus tout

Il ne suffisait pas d'un claquement de doigts pour ramener le TARDIS. Il était bien trop capricieux pour ça. Le Docteur trouverait bien une solution en temps voulu. Yaz avait confiance. Le Docteur triomphait toujours.

- Vous êtes sûre d'avoir fait le tour de toutes les options ? Bien qu'il soit mauvais, Yaz avait repris un café. Vous allez trouver une solution, répétait-elle. Plus pour se rassurer elle-même que pour poser réellement la question. Ce qui commençait sérieusement à agacer le Docteur. Même si elle aimait improviser, elle n'aimait pas se retrouver sans plan. Enfin, elle en avait un. Appeler Jack.

Elle avait menti ; elle pouvait très bien lui passer un coup de fil puisque son téléphone se trouvait dans sa poche. Elle le sentait. Comme elle pouvait sentir sa propre culpabilité. Elle ne voulait juste pas avoir ce bourreau des cœurs égocentrique dans les pattes. Mais ce qu'elle désirait par-dessus tout, c'était prouver à sa fille qu'elle était tout à fait capable de résoudre cette énigme sans se laisser tenter par la facilité.

-... de Sheffield ?

- Pardon ?

-Les hangars de Sheffield ; là où vous avez tenté de vous renvoyer dans votre TARDIS lorsque l'on s'est connu.

-Ce n'était pas une franche réussite. Le Docteur abandonna sa tasse de café froide sur la table et se dirigea, épaules baissées, vers le petit salon.

- Depuis quand n'as-tu plus confiance en toi ?

- Jenny a raison Docteur, depuis que je vous connais, vous n'avez jamais baissé les bras. Tellement de choses se bousculaient dans sa tête. Une fois posée dans le divan, le Docteur courba le dos et rentra les épaules. Cachant ainsi son visage.

La tâche était pourtant simple. Appeler Jack et lui emprunter son bracelet. Sans compter la capacité du Docteur à être plus bornée qu'un âne, cette tâche n'était simple qu'en apparence. Peut importe le moyen qu'elle userait pour retrouver le TARDIS, elle avait besoin de coordonnées. Mais où allait-elle les trouver ? Jenny devait sûrement en connaître une partie puisqu'elle s'était volontairement rendue là-bas. Le hic, les vaisseaux vogons ne disposaient clairement pas de compensateurs temporels. Jenny avait donc naturellement voyagé dans sa propre ligne temporelle. Et qui mieux que le Docteur savait que tenir un calendrier des âges n'était pas chose aisée. Alors, prendre compte de celui d'un autre... De plus, pour entrer les données, il faudrait être extrêmement précis. Arriver trop tôt pourrait leur coûter de terribles paradoxes. Et qui sait comment Jenny réagirait face à l'envie plus que louable de sauver Stabis.

Après un lourd silence, le Docteur releva la tête.

- Je n'ai pas perdu ma confiance en moi. Je ne sais juste... pas comment m'y prendre.

VOILÀ !

- Mais Doct...

- Non Yaz ! Peu importe mes actes, elles auront des conséquences. Et j'ai peur qu'elles nous nuisent. À toi comme à Jenny ! Sur ce, le Docteur sortit en claquant la porte de l'appartement.