- Je vous avais dit de courir ! Il s'empara du bras des deux jeunes femmes et les entraîna dans son élan. Elles parvenaient à peine à tenir la cadence. Attendez ! Où est Jenny ? Le Maître fit face au Docteur, qui, même si elle en avait terriblement envie, usa de prudence pour ne pas lui marcher sur les pieds.
- Vous ne toucherez pas à ma fille.
- Ne faites pas l'enfant Docteur, nous avons un Cyberman aux fesses. Je cherche juste à mettre tout le monde en sécurité.
- Oui et moi, je suis la reine d'Angleterre. Saviez-vous que la reine était un loup-garou, Yaz ? Le Docteur sentit son poignet se tordre sous l'effet de l'exaspération du Maître. Ils reprirent leur marche. À aucun moment, le Maître ne lâcha leur main. Il fit part de ses impressions. Ce n'était pas la première fois qu'il empruntait ces couloirs labyrinthiques et à aucun moment, il ne les avait croisées avant.
- Pourquoi nous sommes-nous pas partis vers la sortie ?
- Très bonne question Yaz. Le Docteur se tourna vers le Maître. Vous avez dû mettre Jenny au courant de ce qui se trame ici pour qu'elle n'ait aucune hésitation à nous entraîner dans les entrailles de ce TARDIS. Et lâchez-moi bon sang de bonsoir !
- Bon sang de bonsoir... Le Maître se figea, mains en l'air.
- Et bien quoi, j'ai bien le droit de jurer comme bon me semble. Et baissez les bras espèce de gamin. Elle lui donna un coup sur l'avant-bras et se remit en route. Un Maître bougon sur les talons.
- Vous n'avez eu aucune hésitation à la suivre.
- Normal, c'est ma... Je lui fais confiance.
- Et elle m'a fait confiance. En m'écoutant. Le Maître laissa échapper un sourire satisfait.
- Vous n'avez tout de même pas...
- Oh non Docteur. Je veux sortir vivant d'ici, vous savez. Et il ne me viendrait jamais à l'esprit d'influencer quelqu'un avec des propos diffamatoires... Yaz et le Docteur le toisèrent d'un air condescendant.
- Vous êtes au courant de ce qu'il se passe ici, Docteur ? Enfin, de ce qui se passe exactement ?
- Exactement Yaz, non. Mais je devine. Si ce TARDIS nous a laissé entrer toi, moi et Jenny, c'est qu'il avait des plans. Il savait que nous étions en mesure de lui apporter une aide quelconque. Il n'a laissé sortir personne depuis.
- J'étais à l'extérieur, j'ai pu sortir, mais à une certaine limite. Même si a un moment, j'ai cru qu'il en avait fini avec moi. J'étais dans la bonne réalité. La porte de sortie.
- Comment ça, la bonne réalité ?
- Il doit se caler avec la réalité extérieure, celle d'où vous veniez. C'est comme une porte d'ascenseur. Si vous forcez la porte alors que vous êtes coincé entre deux étages, pas de sortie.
Il a dû se mettre sur la bonne fréquence pour vous laisser entrer. J'avais l'occasion de sortir, mais je l'ai manqué.
- Tout comme lorsque vous m'avez kidnappé. D'ailleurs, pourquoi le TARDIS m'a laissé me faire kidnapper ? C'était pas sympa.
Tout compte fait, ce TARDIS a peut-être besoin de vous.
- Vous êtes stupide ? Il me déteste, il s'est amusé à me balader entre chaque réalité depuis... Les poings sur les hanches, le Docteur prit la défense de Yaz.
- Ne traitez jamais ma petite Yaz de stupide, parce que vous perdrez toujours. Yaz répondit sèchement au Maître qui fit semblant de l'ignorer.
- Vous aviez vos raisons, il avait les siennes. Me kidnapper, vous enfermer. Espèce de taré !
- Alors dites-moi qu'est-ce qu'il y a de censé dans ce qu'elle dit. Le Maître croisa les bras.
- Depuis combien de temps êtes-vous coincé ici ?
- Deux, voir trois semaines. Je n'en sais fichtrement rien.
- Je suis sûr que vous n'avez ni bu ni manger depuis, je me trompe ? Le Maître regarda le Docteur d'un air suspect.
- Comment vous savez ça.
- Ça fait déjà un bon bout de temps que nous sommes là, je n'ai aucune sensation de faim ou de soif. Et toi Yaz ?
- Aucune.
- il doit s'agir d'un filtre de préservation. Ou quelque chose du genre.
- De préservation.
- il n'a pas préservé votre santé mentale...
Yaz parla si bas qu'elle crue que le Maître ne l'avait pas entendu, ce qui n'était pas son but.
- Vous !
- Pchit Pchit Pchit, on garde les chamailleries pour plus tard ! Tu as du répondant Yaz. Dix points pour Yaz ! Je te félicite.
- Mais...
- J'ai dit non !
- Bon, c'est quoi votre filtre de préservation.
- Une astuce pour nous garder en bonne forme, le TARDIS s'est arrangé pour nous rassembler. Il veut que l'on soit au top de notre forme pour que nous puissions l'aider de la meilleure façon. Il n'a sûrement plus assez d'énergie pour condenser le Cyberium à présent.
- Pour le condenser ?
- Ça ne me paraissait pas évident tout à l'heure, mais le Cyberium comme on le sait, a besoin d'un être vivant pour survivre. Et quoi de plus vivant qu'un TARDIS.
- Vous croyez que c'est si simple que ça ?
- Si simple ? Oui et non. Oui, c'est tout à fait probable qu'il se soit accroché au TARDIS. Et si j'ai raison. Non, ce n'est pas simple d'aller retrouver une masse argentée gesticulante et complètement allumée dans les tréfonds d'une machine qui à tout aussi mauvais caractère. Non, ce n'est pas si simple...
- Complètement allumée ? Yaz eut un sourire.
- Vous dites que c'est le Cyberium qui fait ça ? Enfin, qui a un rôle dans tout cela, que ce n'est pas que les dégâts du TARDIS en plus d'un Cyberman en liberté qui nous plonge dans cette anarchie ?
- Le Cyberium commande le Cyberman, donc oui, il y est pour quelque chose.
- Au fait Maître, il vous en a fallu du temps pour me dire explicitement que vous aviez besoin d'une pro de la mécanique. Vous avez laissé votre orgueil dans une boîte à chaussures pour me demander de l'aide, c'est nouveau.
- Il vous a cherché dans les journaux. Au fait, si vous ne pouviez pas sortir. Comment vous les êtes-vous procurés ?
- Par contre, vous votre orgueil, il ne risque pas de vous lâcher les bottes à ce que je vois. Vous vous rappelez de mon tour de passe-passe, Yasmine Khan ? Vous connaissez bien Sheffield. Un SDF dans une planque, croyez-vous que ça se remarque ? Je me suis confectionné un petit réseau de mendiants. En échange de petites parties de TARDIS, ils m'ont apporté une panoplie de journaux de tout type, de tout pays. Je ne savais pas que dans une si petite ville comme Sheffield, nous pouvions trouver des articles aussi variés.
- Moi non plus. Comment pouviez-vous récupérer les journaux ? La barrière de protection, elle... Le Maître haussa les épaules.
- Utile à la mission.
- Et vous croyez qu'en démembrant ce TARDIS j'arriverai un jour à le remettre sur pieds ?! Par contre, comment se fait-il que vous ayez atterri à cet endroit. Pourquoi précisément Sheffield ?
- En perdition, le TARDIS a détecté des particules extraterrestres, familières. Enfin, j'en sais rien. Je ne me suis pas attardé sur les détails. Ça l'a attiré, il s'est posé. C'est important ?
- Non pas du tout. Yaz et le Docteur répondirent en cœur.
- Et si on essayait de retrouver votre chère petite Jenny ?
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Doctor Who - L'amour, un danger pour les autres (Tome 2 L'île)
Fanfiction-----HISTOIRE TERMINÉE----- Cette histoire est la suite directe de "Doctor who - L'Île" ATTENTION !!! Vous devez obligatoirement avoir lu la totalité de la première partie pour éviter toute incohérence ou spoilers ! [...] Son cou lui faisait mal...