- Bon... Reste... Reste calme. Tu les trouveras en temps voulu. Ne commence pas à coloniser tes cerveaux avec des...
Le Docteur descendit les marches. L'eau s'engouffra immédiatement dans ses bottines ; noyant ses chaussettes.
Brrrr... AAAAH. Un p'tit remontant ! Ça donne la patate ! Nullement remise de ces "flash-backs auditifs" elle croisa les bras pour minimiser le tremblement incessant de ses mains.
Mei...Meilleur que les cocktails d'Alfava Metraxis ! Oh...
Tout aussi immobile qu'à leur arrivée, les Cybermen avaient eux aussi les pieds dans l'eau. Prenant garde à ne pas les toucher, elle les contourna. Les poches profondes, elle partit à la recherche de son tournevis.
Pouvant plutôt se qualifier de monologue à réflexion intérieure, elle démarra un entretien.
Pourquoi êtes-vous aussi inoffensif ? Son sonique semblait avoir pris l'eau ; le son grésillait et la lumière vacillait. Tu n'es pas censé briller à toute épreuve, toi ? Sans mauvais jeu de mots...
L'appareil rencontra le plat de sa main à plusieurs reprises. Voilà !
Elle pointa le dispositif où se trouvait initialement l'inhibiteur émotionnel. Initialement... Elle ignorait si la nouvelle disposition des systèmes internes était toujours identique à la précédente. À part la cape et la coiffe ; leur design n'avait pas tellement changé. Un vulgaire déguisement... Le Maître n'avait pas hésité à y mettre de sa patte. Nostalgique ou honorablement détestable ; il les avaient modelés tels qu'ils étaient de leur vivant.
L'insolente prestance des Seigneurs du Temps.
***
Tiens donc... Tous vos signaux sont actifs, mais vous restez statiques. Elle s'approcha du visage d'un des Cyberman.
Une ruche pleine à craquer, mais une ruche sans reine. Mmmouais... C'est vraiment pas le bon exemple... Certes. On ne vous donne aucun ordre alors vous ne faites rien. Quelle philosophie de vie !
Elle haussa les épaules. Ça ne me déplaît pas tout compte fait. Dédramatisant la situation, elle fit quelques pas latéraux dans l'eau et s'adressa à nouveau au Cyberman.
J'ai déjà vu ça, dans le cimetière avec Clara. Le Maître ; enfin... "Missy" - elle s'amusa à mimer les guillemets - avait levé une armée de vos semblables pour me l'offrir par la suite. Enfin, je résume beaucoup... Mais c'était mon anniversaire ! Elle croisa les bras et prit un air boudeur.
Le Maître a toujours eu mauvais goût en matière de cadeau d'anniversaire...
Ces deux Cybermen avaient donc opté pour l'économie d'énergie.
Des Cybermen écolos, ça c'est nouveau !
Elle s'éloigna pour rejoindre l'entrée du couloir. Le sonique lui fournissait pourtant une réponse ; elle ne pouvait s'empêcher d'y réfléchir. La raison de leur inactivité, n'était-elle pas liée au fait que le Cyberium ; bien trop faible à présent -et puisant indubitablement son énergie dans le TARDIS -n'était probablement plus en mesure de contrôler tous les Cybermen en même temps.
À moins que... Un système autonome et ergonomique. Un seul Cyberman pour une efficacité égale et régulée. Pourquoi se donner la peine d'alimenter trois Cybermen alors qu'un seul suffisait ? Un gain considérable, n'ai-je pas raison... N'ai-je pas raison ? Elle se retourna vers le couloir vide. Evidemment, personne ne l'écoutait.
Quelle idée de vouloir tuer les seuls représentants d'une espèce à deux cœurs capable de te servir d'hôte... Et quand bien même... fallait-il ne pas tomber dans la démence, et te supporter physiquement en cas de ... Rien que ta mémoire et ta présence...
C'était du suicide. Quel était ce plan... Un meurtre pour l'un ; un pur gâchis d'énergie pour l'autre. Il en valait de sa vie, de son pouvoir. Persister à s'accrocher à un TARDIS en perdition était déjà une pure folie.
Se reprenant constamment, le Docteur ne cessait de s'arrêter à mi-chemin. Généralement, les Cybermen obéissaient à une haute instance. Que ce soit la Cyberiad ou le Cyberium ; ils exécutaient les ordres préétablis ou restaient en stand-by jusqu'à la réception de directives. Le Maître avait pourtant laissé entendre qu'en séparant le Cyberium de lui ; le TARDIS les avait forcés à se reprogrammer. Ils disposaient donc d'un mode par défaut.
Des humains convertissant des humains.
Des Seigneurs du Temps convertissant d'autres Seigneurs du Temps.
Mais était-ce seulement une généralité ?
Et Jenny ? Jenny avait deux cœurs. Pouvait-on biologiquement la qualifier de Seigneurs de Temps ? Craignait-elle quelque chose ? Le Docteur chuchota pour elle-même.
Ma fille, deux cœurs. Je ne suis plus l'une des leurs. Je ne l'est jamais été...
Elle non plus.
***
Elle aurait pu trouver que l'eau l'empêcherait d'avancer correctement mais étrangement, sa force de poussée ne la gênait guère. Elle lui paressait même beaucoup trop faible.
Elle pouvait pourtant sentir la fraîcheur de l'eau sur ses jambes mais cela lui donnait plutôt l'impression de traverser un nuage danse. Elle mettait ça sur le compte de sa désorientation sensorielle qu'elle n'espérait que momentanée.
En parlant de désorientation... Elle s'était perdu. Cela faisait déjà trois fois qu'elle passait devant la même porte.
Yaz ? Jenny ? Maître ? Il y a quelqu'un ? Il lui semblait avoir entendu du bruit. Un mouvement dans l'eau. Une silhouette se forma sur les murs incurvés.
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Doctor Who - L'amour, un danger pour les autres (Tome 2 L'île)
Fiksi Penggemar-----HISTOIRE TERMINÉE----- Cette histoire est la suite directe de "Doctor who - L'Île" ATTENTION !!! Vous devez obligatoirement avoir lu la totalité de la première partie pour éviter toute incohérence ou spoilers ! [...] Son cou lui faisait mal...