Chapitre 22

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C'est pas vrai. C'est un cauchemar !
_ Salut, Cendrillon. C'est moche, hein ? Et c'est à cause de toi.
John... Il est dans un piteux état mais son regard en dit long : il cri vengeance.
_ Tu m'as manqué, jolie Cendrillon.
Il s'approche de moi, prêt à me faire bien pire que ce qu'il m'a fait ce matin. Je recul, heurt la portière. J'appuie sans le vouloir sur un bouton. La portière s'ouvre toute seule, d'un coup. Je tombe en arrière sur le trotoire. Sur le trotoire ?! Je me relève d'un bond, fuit. John sort à son tour et me court après. Je me retourne pour voir où il est quand je heurt un gars. Je ne l'ai pas vu mais m'exclame en me retournant vers lui :
_ Ia... Matt ?!
Ce n'est pas lui, ce n'est pas Ian... Matt passe dernière moi, se place entre John et moi.
_ Fiche lui la paix.
_ Laisse la moi ! Elle est à moi ! Après ce que j'ai subit par sa faute, j'ai le droit de la prendre ! Elle m'appartient !
_ J'ai dit fiche lui la paix. Dégage. Réplique Matt.
Mais John continu d'avancer : il est prêt à tout pour m'avoir. Je regarde autour de moi. Mon regard accroche un poteau électrique d'environ...6 à 8 mètres de haut. Je regarde Matt... Il est prêt à se battre contre John pour me protéger.
_ Matt ?
_ Callie ?
_ Pourquoi ?
_ Je... Je suis amoureux de toi, Callie. Depuis que je traîne avec Ryan.
Quoi ?!? Matt ?! Matt est amoureux de moi !? Mais...
_ ... tu m'as frappé avec eux !! À chaque fois !!
_ Pour te protéger ! Pour leur faire croire que je m'en foutait de toi !! Ils ne penseraient jamais que je puisse t'avoir sorti d'affaire ainsi !! Tu comprend ?
Dans un sens, oui. C'est assez logique. Je comprend mieux. Mais il n'empeche...
_ ... j'ai pas confiance en toi.
Je cours vers le poteau électrique.
_ Elle est là ! Attrapez- la ! Cri soudain une voix familière.
Je me retourne. Sam... Il arrive avec Charles, leur tireur et leur grimpeur. George et Danny les suivent de près. Je reprend ma course. Je suis au pied du poteau. Je m'agrippe : c'est comme une échelle en béton, sauf que c'est pas des barreaux mais des cavités qui glisses. Je monte. Je suis déjà au milieu quand ils arrivent en bas. Le grimpeur commence à escalader lui aussi. Je continue mon ascension. Quelqu'un tire. La balle me frôle.
_ Putain ! Arrête ! Il faut la capturer vivante, idiot, pas la tuer ! Hurle Charles.
Je souris. Prends toi ça, sale tireur de mes deux. Je regarde en bas. Mauvaise idée : je suis prise de vertige. Le grimpeur est au milieu du poteau maintenant. Les cavités rétrécissent à partir de là. Comment va-t-il faire ? Moi, je continue. Puis mon pied glisse. Je m'agrippe plus fortement. Mon coeur à eu un soubresaut. Je ferme les yeux. J'ai bien cru que j'allais mourir... Je repart. Finalement, j'arrive tout en haut. D'ici, je vois très loin. Je vois Peter juste en bas. Il me cri :
_ Callie ! Redescant immédiatement ou tu le regretteras ! N'oublie pas le collier !
Le collier ? Je m'en fou. Je réplique :
_ Va te faire voire, connard !
Alors il sort quelque chose de sa poche - une télécommande ? - et appui dessus. Ma vision se trouble immédiatement. Merde ! C'etait un avertissement. La prochaine fois, il me fait m'évanouir. Alors je tomberais et m'écrasserais au sol. Je regarde autour de moi. Le câble se balance légèrement. Le câble ?! Mais oui ! Je cherche Ian des yeux. Je le trouve.
_ Ian !! 7-3 !!
Il ne comprend pas. Scott lui murmure un truc. Aussitôt, Ian cours vers moi. Je souris. Tout ce passe comme prévu. 7 : je marche dans le vide. 3 : je saute. J'avance vers le câble. Le teste du pied : il semble solide. Je monte dessus. Je vais faire, pour la première fois de ma vie, le funambule sur son fil. J'avance lentement. Pas à pas. Petit à petit, j'avance. Finalement, je suis dans le vide. À 6 ou 8 mètres du sol. Seigneur ! Je suis aussi folle que Katleen. Peut-être plus même. Pas étonnant qu'elle me comprenne mieux que personne. Je suis entre le poteau et la maison des Sader. Plus que 2 mètres et je pourrais me laisser tomber. Ian attend en dessous. Inquiet et confiant à la fois. Le vent souffle plus fort. Je perd l'équilibre. Tombe. Me rattrappe de justesse, par réflex, d'une seule main. Ouf ! Sauvée ! Je me balance, attrappe le câble avec ma seconde main. J'avance comme ça, les pieds dans le vide. Pas la peine en effet d'essayer de remonter sur le câble : je n'y arriverais pas. Cette fois c'est bon. Je suis juste au dessus de Ian.
_ À trois !
Il hoche la tête. Un... Deux...
_ ...Trois !
Je lâche tout. Le vide m'aspire. Chute libre. Et puis... Ian me rattrappe et on roule au sol. Il se relève en premier et viens m'aider ensuite. Il me serre alors très fort contre lui. À m'étouffer. Je m'éccarte, lui souris. J'avais confiance en lui. Je n'ai pas eu peur. Pas cette fois. Parce qu'il était là. La tête me tourne.
_ Ian... le collier.
Pas besoin d'en dire plus. Il l'attrappe, tire dessus. Mais ça ne sert à rien. Ça me rapproche juste un peu plus de lui... Il l'ouvre. Mais il n'arrive pas à retirer la sorte de...puce que Peter y a activée.
_ J'y arrive pas bordel !
Il me regarde. Le mal de tête à disparût.
_ Laisse moi faire. Fait quelqu'un derrière moi.
Ian se fige. Je me retourne. C'est...
_ ... Ryan !?
Un frisson me parcours. Ryan, les rats, Ian... Les souvenirs s'accumulent. Ryan s'approche de moi et, avant que je puisse réagir ou Ian intervenir, prend le collier et en retire la "puce" sans effort.
_ Qu'est.ce que...
_ Je suis son successeur, non ? Il n'y a que lui et moi qui pouvons te mettre ou te retirer cette puce. Au fait, bonjour sœurette.
Bonjour sœurette !? Ryan vient de me dire ça ?! C'est clair : je suis en train de rêver.
_ Pourquoi ? Demande Ian.
Il est aussi incrédule que moi. Mais il est aussi très en colère.
_ Écoute mec, je m'expliquerais plus tard, okay ? Là faut ce battre.
Il lâche la "puce" par terre et l'écrase pour la brisée. Il se détourne de nous et alors je remarque que c'est la guerre dernière nous. Chasseurs contre Falcons. Ma mère avait dit quoi déjà ? Ah oui ! " Quand les loups et les faucons seront en guerre, fait ton baluchon." Mon baluchon ? Je n'ai rien. La seule chose qui m'appartienne ici, c'est le collier désormais privé de sa "puce". Non. Pas exactement... J'ai deux autres choses qui m'appartienne. Mon portable. Et le cadre de maman. Je me fige. " Le code d'accès n'est pas toujours ce que l'on crois." Mais oui ! C'est un code ! Je ne dois pas comprendre "ton baluchon" ! Car c'est un anagramme ! Je dois comprendre..."chaton Lubon" ! Mais oui ! Lubon ! C'était notre petit chat à Oxford, avant que Peter ne revienne à la maison. Lubon est mort deux semaine après. Pauvre boule de poils ! Il était a-do-ra-ble ! Et maman l'adorait ! Pour en revenir à la phrase, ça donnerait donc "Quand les loups et les faucons seront en guerre, tu feras chaton Lubon." ! Mais où ? Où dois-je écrire chaton Lubon ?... Le cadre. Il y a un code pour accéder à son contenu. D'où la phrase écrite dessus. Et maman voulait que je ressoude le problème. Je regarde Ian. Depuis tout à l'heure, il m'observe.
_ Va. Fait attention à toi. J'ai un problème à résoudre.
_ Je viens avec toi.
_ Non.
_ Si. Tu n'as pas le choix. Tu te met toujours dans des situations improbable.
Je hoche la tête. Il n'a pas tord. Et puis c'est sa vie, il fait ce qu'il veut.
_ Ok alors suit moi. On va dans ma chambre.
_ Dans ta chambre ?
_ Chercher le cadre.
_ Ok princesse Callie.
Main dans la main, on cours entre les deux gangs qui se battent. Une phrase me reviens. "Ensemble et main dans la main, marchons vers notre destin." Une phrase fétiche de ma mère. Dans un animé qu'on regardaient ensemble, justement. "Tu me manque, maman." Pensais-je.

The Cycle of Wolfes,    The wolf lost - IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant