Chapitre 9

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Quand j'ouvre les yeux, je suis allongée dans un pièce blanche. Et vide. Mis à part moi, il n'y a personne. Mis à part le bloc de béton sur lequel je suis allongée, il n'y a aucun meuble. Je remarque le contour d'une porte dans le mur de droite, vers le fond. Je veux me lever pour sortir. Mais je ne peut pas. Alors, je remarque que je suis carrément attachée au bloc, et non seulement allongée dessus. Le mur en face de moi se met soudain à représenter une forêt. Peu à peu, l'image se répend sur tous les murs, plafond et sol compris. Mais où est-ce que je suis, bon sang ? Une chose est sûr : cette pièce est blindée de technologie de pinte en tout genre. Entre les murs-écrans et le bloc de béton qui semble pouvoir être réglable par rapport à sa hauteur ( je le vois aux raynures du sol quand je me penche sur le bord ), c'est obligé. Mais où ai-je attéri ? Et pourquoi je suis là ? Alors tout me reviens en mémoire. Mon escapade en voiture. Les deux Mercedes qui me bloque. La course-poursuite dans la campagne de LA. L'escalade de l'arbre. Le saut vers le sol. Le tout-terrain de Liam qui en vérité n'était pas le siens. Ryan. Son taser. Les décharges sur ma nuque. Le néant. Et...cette pièce. Ils m'ont enlevée. À la base, ils voulaient me tuer. Mais ils ont changé de plan. Ils m'ont enlevée. Pourquoi ? Je ne suis rien. Je n'existe pas. Ryan et Peter sont les mieux placés pour le savoir, non ? Alors pourquoi ? La porte s'ouvre. Je fixe le couloir. Mais il est aussi blanc que la salle où je me trouve. Aucun indice pouvant me dire où je suis. Une silhouette se détache alors dans l'encadrement. Je la reconnais immédiatement. Ryan. Il entre. Qu'est-ce qu'il me veut, encore ?

_ Bonjour, Cendrillon. Bien dormi ? Fait-il, faussement poli.

Je ne répond pas. J'attend. De voir ce qu'il va me dire. Me faire, aussi.

_ On m'a dit quelque chose de...surprenant, vois-tu.

Il attend une réaction de ma part. Mais je ne sais pas de quoi il parle. Il continu :

_ C'est pour ça que tu es toujours vivante. Du moins...pour l'instant.

Il me regarde, attend un signe sur mon visage. Un signe qui ne vient pas.

_ Mais avant, je veux qu'il vienne te chercher.

De qui parle t-il ? Personne ne viendra me chercher. Je n'existe pas. Je réplique :

_ Personne ne sait où je suis aller. Je n'ai prévenue personne. Et de toute manière, ils ne viendrons pas me chercher. Je n'existe pas. Aurais-tu oublier, Ryan ? Moi, pas.

Il sourit. Je sais que je n'existe pas. Il doit être satisfait que je le sache.

_ Oh si. Lui, il viendra. Et alors je le tuerais.

Qui Ryan voudrais tuer ? Ian... Mais Ian ne viendra pas : je ne suis rien pour lui. Alors...

_ ...Drew ? Ce n'est pas pour me protèger qu'il vous a trahit. C'est par esprit de contradiction. Il en avait mare d'être votre petit chien obéïssant. Il ne viendra pas.

Il me regarde avec étonnement. Pourquoi ? Venant de Drew, ce n'est pas si étonnant.

_ Je ne parle pas de Drew. Je n'en ai rien à faire de lui. Il ne m'intéresse pas. Ce n'est qu'un poltron...

_ Et toi et ta bande, des lâches . Répliquais-je.

Ses poings se ferment. Il me lance un regard noir. Il a envie de me frapper.

_ Si c'est pas Drew... Alors qui ? Qu'est-ce que tu veux ?

Je ne vois toujours pas de quoi il parle, ni de qui. Il sourit à nouveau.

_ Je te l'ai dit. Je veux qu'il vienne ici. Je le tuerais.

_ Personne ne viendra Ryan. C'est toi même qui me la répété : je ne suis rien.

The Cycle of Wolfes,    The wolf lost - IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant