Flashback:
Pendant les premiers jours, on dormait presque tous collés serrés.
La boule au ventre.
À chaque « entraînement » que j'avais avec cet homme, la peur me rongeait de l'intérieur. J'avais peur de faire un faux mouvement et qu'il me fasse du mal ou qu'il me tue. J'avais peur de tout à ce moment-là.
On dormait chacun dans des sacs de couchage, on avait à manger, à boire. Ils prenaient «soin de nous».. Entre autres.
Mais on ne savait toujours pas pourquoi ils étaient là, on était enfermé contre notre gré sans savoir pourquoi ils étaient là.
Ce n'était pas tout..
L'homme qui nous gardait était fou. Cela se voyait.
Il ne dormait presque jamais.
Insomniaque.
On ne voyait pas son visage mais on entendait sa voix. Froide et directe.
Il a la même voix quand il est avec moi.
Je ne sais pas ce qui le pousse à me ramener avec lui mais pour lui ce n'est qu'un jeu.
Un divertissement
La seule chose que je sais, est qu'au moment où il s'y attendra le moins, je l'attaquerai et j'irai chercher quelqu'un. Un groupe de personnes, je ne sais pas !
Mais je veux me sentir protégée, en sécurité. On veut tous partir et se sentir enfin en sécurité.
Mais pour l'instant nous sommes juste des dommages collatéraux.
On est était juste là où il ne fallait pas,
Au mauvais moment. Au mauvais endroit.
Nos parents se sont bien évidemment inquiétés. Enfin, j'étais persuadée de cela.
Ne pas avoir plus de nouvelles de leurs enfants ? Ne pas savoir où ils sont ? Impensable pour des parents qui aiment leurs enfants plus que tout.
J'ai alors cru, que l'amour et la vision de mes parents pourraient changer sur mon cas. Perdre une enfant pourrait les faire changer d'avis.
À ce moment là, la police devait s'en mêler, elle y était obligée. Et ce, même s'ils étaient complices. Ils devaient faire leur travail avant tout: protéger les civils.
La seconde chose que l'on savait sur eux était... qu'ils voulaient du temps. On ne savait pas pourquoi, mais ils voulaient avoir, avant tout, du temps.
Il nous laissait attendre pendant des heures sans rien faire. Il nous avait pris nos téléphone et les laissait dans un petit bac qu'il gardait toujours près de lui. Nous sommes séparés du monde, on ne sait pas quelle heure il est, ni quel jour.
On ne sait rien.
On allait devenir complètement fou
On n'est pas seulement séparé du monde mais aussi des autres groupes. Et moi je suis encore plus séparé des autres personnes car mes camarades autour de moi me regardent comme si j'étais du côté des ravisseurs.
Comme si j'étais de mèche avec eux
Comme si j'étais tombé amoureuse d'eux ou je ne sais quoi. Le syndrome de Stockholm hein ? Mon œil, oui.
Comment tomber amoureuse d'une personne sans avoir vu son vrai visage ? Et surtout tomber amoureuse de l'homme qui vous enferme et vous séquestre.
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TENSION
RomanceJe me souviens de cette période de ma vie comme si c'était hier, en un claquement de doigt, nous étions tous privés de liberté et enfermés dans notre propre lycée. Des coups feu Des cris Du sang Il me menaçait avec son arme. Son couteau J'avais p...