Chapitre 43

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Avez-vous déjà ressenti de la peur ?

Je veux dire de la vraie peur ?

Celle qui vous coupe la respiration,

Celle qui fait tambouriner votre cœur dans la poitrine.

Il tape à vive allure et bruyamment.

La peur devient parfois de plus en plus grande, et plus vous vous battez contre elle, plus elle devient menaçante...

Cette peur.. Je la ressens en ce moment. Je me suis réveillé par une affreuse douleur au niveau de la tête. Elle est plus que lancinante. Mais cela ne s'arrête pas là.  Cette douleur est accompagnée d'un acouphène qui s'est installé dans mes oreilles.

Dès que mes yeux se sont ouverts après de longues minutes volontairement fermées, j'ai commencé véritablement à paniquer, car je suis privé de mon corps. Sans pouvoir ni bouger, ni parler à cause du bâillon qui se situe dans ma bouche.

Au fil des minutes, j'ai commencé à me calmer et à commencer à réfléchir mais la peur est toujours ancrée dans mon ventre et me tiraille les entrailles. Notamment car, j'ai perdu un des plus importants de mes sens: 

La vue. Le tissu qui recouvre ma tête m'empêche de visualiser où je peux être et cela me rend encore plus anxieuse. Mais ce qui alimente le plus ma peur est cette impossibilité de bouger car mes bras et mes jambes sont attachés à la chaise. Je ne peux faire aucun mouvement pour me libérer ou pour soulager ma chaire qui est cisaillée par la corde.

"Ce n'est pas terminé, rien n'est terminé."

"Tu verras.."

Les paroles de Raquel me reviennent en tête comme un coup de poing en pleine figure. 

Rien n'est terminé. Cela ne faisait que commencer.

Oh putain.. Il faut que je sorte d'ici avant que.. Soudainement, j'entends une plainte à côté de moi qui est prononcé par Andrès. Je tourne ma tête vers ce dernier et j'essaye de pousser un léger son pour le rassurer.

J'entends légèrement qu'il essaye de bouger mais il n'y arrive guère. Je plisse les yeux, irrité car j'ai besoin de savoir où nous sommes et pouvoir trouver quelque chose pour partir.

Je veux crier, prononcer quelque chose mais je sais que cela ne servira à rien. Nous devons seulement attendre notre prochain sort, qu'il soit funeste ou non. J'essaye tant bien que mal de calmer ma respiration mais c'est c'est peine perdu.

Soudainement, le bruit d'une porte se fait entendre. Sans que je puisse le contrôler, je coupe ma respiration comme pour me faire disparaître et pour que personne ne puisse me trouver.

Des pas s'approchent lentement de nous et je reprends ma respiration quand j'entends une voix qui me paraît étrangement familière :

- Cela fait longtemps les amis ! Vous m'avez tellement manqué !

Je n'ai pas le temps de me rendre compte à qui appartient cette voix que le tissu, qui était une barrière à ma vue, est retiré. Une grande source de lumière s'approche subitement au-dessus de moi et je suis fortement éblouie. Après que ma vue se soit habituée, je tourne mon visage vers mes amis. Ils sont également sauvagement attachés.

Andrès, lui, est totalement réveillé au contraire d'Alba qui elle est encore le cou relâché vers l'avant.

Prise d'une violente colère, je tourne mon visage vers la personne qui se cache derrière la lumière. Je sais qui est cette personne.

Et je suis encore plus en colère, de ne pas avoir vu que la personne qui nous voulait autant de mal était sous nos yeux depuis tout ce temps. Elle s'est dissimulée dans le groupe. Elle s'est fait passer pour une personne qu'elle n'était pas. Et pourtant elle est contre nous.

TENSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant