Chapitre 17

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Ensemble, seuls, dans la salle de bain, je continue de masser Kaori qui au fur et à mesure commence à légèrement tanquer du côté droit, sous mes doigts je sens ses muscles qui commencent à se détendre, la main de la brune attrape la mienne, je l'entends souffler, elle se retourne vers moi et Kaori me fixe de ses yeux marrons en amendes qui font battre mon cœur.

Cesse de me regarder ainsi.

Je ne vais pas réussir à me retenir plus longtemps.

Ses mains cramponnent le rebord de la baignoire, nous sommes immédiatement attirés l'un vers l'autre, ce n'est plus secret pour personne, cette femme, me fait perdre tout contrôle, la lueur qui traverse ses pupilles annoncent rien de bon, la température se réchauffe, Kaori la malicieuse, lèche ses lèvres, nos nez se frôlent, je lutte intérieurement pour ne pas l'embrasser, ma frustration est partagée quand je vois les mains de Kaori se crisper sur cette barrière entre nous.

Kaori si je fais ça, tout risque de s'empirer et pour toi je dois me montrer fort.

Poser ses lèvres sur les siennes, déclencherait la fureur de Manjiro, pas que ça me déplaise, bien au contraire je n'attends que ça.

Cependant, le Bonten est dans une configuration si délicate à diriger que si nous franchissons le gap tout les efforts de Kaori à vouloir maintenir une cohésion si parfaite à première vue serrait vaine.

Si nous nous embrassons la maintenant, que se passera t'il par la suite ?

Kaori : Hanma ?

Moi : Oui ?

Kaori : Embrasse moi.

Ta voix résonne dans ma tête.

J'ai envie de t'embrasser, de te faire l'amour, de te faire sourire toutes les secondes, j'ai envie de te rendre heureuse et épanouie.

Hanma ! Stop, qui pourrait te rendre heureux ? Qui ? Après ce que tu as fait ?

Tu penses surement être digne d'elle...
Pauvre fou que tu es.
L'amour est une chose dont nous pauvres pêcheurs nous ne pouvons pas avoir.

La porte s'ouvre brutalement, je détourne mon regard du visage de Kaori pour savoir qui est l'abruti qui a osé nous déranger dans un moment si crucial.

Koko : Kaori, ton entrepôt vient d'être détruit.

A la fin de la phrase, Kaori se relève rapidement, ton son être dégage une aura terrifiante, d'un pas prudent Koko recule lentement, une perle de sueur coule sur son front, la brune fait voler ses cheveux dans les airs, elle les noue en faisant un chignon qui dévoile son cou, Kaori claque des doigts et Koko part immédiatement.

Quand elle se tourne vers moi, mon sang se glace, face à moi, la douce, la tendre Kaori Hitto a laissé place à un être tout droit venu des enfers, son sourire s'étire, ce n'est pas un sourire bienveillant mais un sourire démuni de tout sentiment hors mis celui de la cruauté.

Face à moi, j'ai l'impression d'avoir Manjiro et Izana dans le même corps, la peur me pétrifie sur place, je déglutis maladroitement me manquant de m'étouffer, elle au contraire se frotte les mains.

Kaori : SANZU !
REUNION D'URGENCE !
Hanma, habille toi tu as dix minutes pour nous rejoindre dans le bureau de Koko.

Quand la brune se tourne, le mirage de Izana me frappe mais pas seulement, elle a le charisme d'une vraie cheffe, c'est réellement une meneuse d'hommes, une cheffe de guerre, elle est prête a déployer tout les moyens mis à sa disposition et je sais que les plans de Kaori ont toujours réussis.

Requiem pour un fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant