Chapitre 6

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Allongé sur le matelas moelleux, Alyzée me secoue brusquement, je m'accoude pour mieux voir la raison de son empressement, quand je tombe nez à nez sur le film Titanic, du coin de l'œil je vois la belle brune s'assoir en tailleur et augmenter le son de la télévision.

Alyzée : On se matte le film ?

Moi : Titanic ? Vraiment ?

Alyzée : Aller !

Moi : Met autre chose et je regarde.

Alyzée : Promit ?

Moi : Yep.

Je sens que je vais regretter ...

Alyzée explose de rire, les chaînes de télévisions passent rapidement, toujours en zappant à la vitesse de la lumière, elle se lève du lit, part s'assoir devant son bureau et récupère une petite boite noire dans l'un de ses tiroirs.

Gêné à cause de son dos qui me cache la vue, je décide de la rejoindre, habituellement je ne suis pas curieux, je laisse faire les autres, mais comme ça la concerne et que je dois veiller sur elle autant que je fasse les choses correctement.

En passant ma tête au dessus de la sienne, je la vois disposer une ligne blanche sur le bureau noir, elle penche sa tête, j'ai envie de la retenir, elle ne doit pas se laisser aller à ce point, ma main tire sur sa queue de cheval pour éviter le pire, ses doigts roulent un billet puis elle penche la tête tout en me dévisageant.

Nos visages sont à l'opposé l'un de l'autre, elle voit ma gorge et moi j'ai une totale visibilité sur ses lèvres.

Son souffle chaud m'hérisse les poils, je déglutis et Alyzée se mord les lèvres.

Je ne sais pas si mon esprit qui me joue des tours mais la tension est palpable, sa chambre fraîche devient un brasier, mon corps bouillonne, une légère bosse née dans mon caleçon, la brune croise ses jambes, sa poitrine monte et descend de façon très irrégulière.

Non Hanma tu n'es pas fou.

Moi : Ce n'est pas bon si tu as un enfant.

Alyzée : Je vois que tu prend ton rôle de garde très à coeur.

Moi : Ce n'est pas bon pour toi.

Alyzée : Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

Elle a raison, depuis quand je m'inquiète pour une femme, elle sait très bien ce qu'elle risque, à moins que justement ...

Moi : Tu ne veux pas l'enfant.

Alyzée : Bien vue, c'est Manjiro qui en veux un.

Moi : Arrête toi au milieu de la ligne.

Alyzée : Pourquoi ?

Moi : Une overdose et tu meurt.
Si tu veux clamser jette toi par la fenêtre, tire toi une balle dans la tête, demande moi je t'aiderais, mais si tu tient un minimum à la vie arrête toi au milieu de la ligne.

Requiem pour un fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant